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Jean Marc Auguste Cayré - son Livre ouvert ! Parcours de Jean Cayré comme résistant et déporté 1944-45 Description faite par Jean Cayré en janvier 1946 de son parcours de résistant et de déporté :
" A l’âge de 17 ans, en janvier 1943, j’adhère au Front National ; mais les activités que l’on m’y propose ne me satisfont pas et l’organisation m’en semble mal établie.
Aussi je quitte ce mouvement pour entrer dans l’A. S. – Réseau Vélite-Thermopyles (M. Piganiol, 5 rue Le Dantec Paris XIIIème, chef de réseau) – Corps Franc « Liberté » (Capitaine Philippe Wacrenier, 9 rue Benjamin Godard) au mois de Juin. Entre autres activités, je participe à la réception de nombreux parachutages dans la région de Rambouillet et aux transports d’armes dans cette région.
Au mois d’Avril 1944, avec quelques camardes, je recueille des membres d’équipages américains abattus au-dessus de la région parisienne. Entre autres Walter Brestley, de l’état de Pennsylvanie, Allen Iza de Salt Lake City (Utah), abattu près de Crépy en Valois et rapatrié fin avril 1944.
Je m’occupe aussi de distribution de tracts et journaux clandestins et avec mes camarades je m’initie au maniement des diverses armes et à l’emploi des explosifs mis à notre disposition. Cependant qu’avec mon père qui appartient au Réseau Béarn, je m’emploie à obtenir le plus de renseignements possibles sur et par les officiers de la Gestapo que nous logeons chez nous.
Début Juin 1944, je rejoins la Sologne où le Corps Franc doit entrer en action. Le 10 juin, les Allemands attaquent nos cantonnements sur les renseignements d’un de nos camarades qui nous trahit depuis plusieurs mois. Arrêtés à 65, 41 sont fusillés sur le champ à la ferme du By, près de la Ferté St Aubin (Loiret). Avec mes 23 camarades, nous sommes dirigés sur la prison d’Orléans, interrogés. Puis nous sommes internés au Camp de Compiègne et déporté les 2 juillet 1944 au camp de Dachau, dans le fameux convoi de la mort au cours duquel 950 de mes camarades meurent.
Du camp de Dachau, je suis envoyé au camp de Neckargerach, puis au camp de Vaihingen-Kleinglattbach où je suis libéré au mois d’avril 1945 dans un état de santé déplorable.
Je regagne Paris au mois de mai où je garde le lit pendant trois mois.
Fait à Paris le 18 janvier 1946
J. Cayré " Benoit Valla le dimanche 21 août 2022 - Demander un contact Recherche sur cette contribution | |