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Jules Victor Gadiot - son Livre ouvert !
 "... Les opérations menées contre la Résistance à Reims et dans son arrondissement se multiplient en cette fin du mois de décembre 1943. Le 28, les Allemands y opérent rapidement bénéficiant d’informations sûres puisqu’ils interpelle le chef du réseau local affilié à Ceux de la Résistance (CDLR) Pol Poncelet et appréhende aussi des patriotes comme Raymond Sirot, l’instituteur, Marcel Couët, un agriculteur et son beau-frère, Emile Schmitt, Lucien Velly et un viticulteur de Vrigny, Jules Gadiot.
Une cérémonie a été organisée, le samedi 28 décembre 2013 à l’initiative de François et Eric Geay, 70 ans jour pour jour après cette action ennemie conduite contre les patriotes français, pour que l’on n’oublie pas. Eric Geay a rappelé les faits devant la stèle qui a été érigée à Gueux en mémoire de quatre des six Résistants arrêtés qui sont morts dans les camps de concentration nazis.
« Marcel Couët est mort à Gratz le 25 mars 1944, à l’âge de 47 ans. Jules Gadiot est mort à Mauthausen le 2 mars 1945, à l’âge de 35 ans. Pol Poncelet est mort à Harlem le 19 juillet 1944, à l’âge de 35 ans.
Raymond Sirot est mort à Buchenwald le 18 mars 1944, à l’âge de 42 ans. Emile Schmitt et Lucien Velly sont rentrés de déportation en mai 1945 » a insisté Eric Geay. Et d’ajouter: « Marcel Couët était agriculteur, Jules Gadiot était viticulteur, Pol Poncelet était agriculteur, Emile Schmitt était mécanicien, Raymond Sirot était instituteur, Lucien Velly était jardinier. Ces héros du quotidien ont connu un destin à la fois discret et tragique. Six hommes, issus d’un groupe de vingt. Une poignée de français patriotes. Leur arrestation a eu lieu dans un contexte de démantèlement des groupes de Résistance de Sillery, Gueux, Fismes et Courlandon ».
Avant de conclure: « Et puisque la résistance des armes n’a pas pu exister sans la résistance des esprits, terminons par les mots de Maurice Droesch, prononcés le 25 avril 1948, lors de l’inauguration du monument de Gueux : « Leur unité s’était faite toute seule. Nos distinctions souvent mesquines de classe, d’origine, de religion, de vie, n’étaient pas pour eux des barrières, des cloisons étanches. Ils ne demandaient pas à celui qui venait partager leur sort ce qu’il était, d’où il venait. Il leur suffisait qu’il fût un homme propre, un homme de devoir, un homme prêt par amour pour ses frères à tous les sacrifices, y compris celui de sa vie ». ..."
Laurent Laloup le mercredi 03 juillet 2019 - Demander un contact Recherche sur cette contribution | |
