Ernest Auguste Ambroise Voyer - Les Français Libres

Les Français Libres, de juin 1940 à juillet 1943

 
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Ernest Auguste Ambroise Voyer



Naissance : 1er mai 1896 - Saint-Loup-Lamairé (79)

Point de départ vers la France Libre : Metropole

Engagement dans la France Libre : en mars 1943

Affectation principale : Résistance intérieure / Action

Grade atteint pendant la guerre et spécialité : P1

Décès à 85 ans - 6 juin 1981 - Chatou (78)

Dossier administratif de résistant : GR 16 P 599387

Dans la liste d'Henri Ecochard V40 : ligne 52230

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"... On constate après le départ du département de Edouard Paysant pour la région A ( ) et son remplacement par A. Gros ( Aout 1943 ) que la prospection et la découverte des terrains s'est progressivement étalée à l'ensemble de la Sarthe. André Gros qui prit la succession de Edouard Paysant aura à son actif dans l'Orne de Aout 43 à Mai 44 plus de trente parachutages réussis sur une dizaine de terrains. Il s'appuiera sue 9 chefs de secteur efficaces dont cinq seront déportés et fusillés. Les plus connus s'appelaient René Croisé, Ernest Voyer, Auguste Briand, Georges Tessier, Albert Terrier et Roland Puyraveau ..."

occupation-39-45.blogspot.com 

GR 16 P 151164 | CROISE (René Ambroise) | 1910-07-20 | Saint-Loup-Lamairé | Deux-Sèvres | FRANCE | FFc FFi ?

Laurent Laloup le mercredi 02 novembre 2022 - Demander un contact

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TEMOIGNAGE
23 avril 1941.
Flers-de-l'Orne.

Henri Laforest repose sur la table le fusil anglais qu'il vient de détailler longuement. Autour de lui, les garçons du corps franc d'Athis, impatients de partir pour leur opération, se sont déjà levés. D'un signe, leur chef, le contrôleur du ravitaillement Marie, les invite à se rasseoir.

En effet, l'instituteur d'Aubusson, après leur avoir expliqué le fonctionnement et les caractéristiques du MK 3, va maintenant leur présenter leur nouvel instructeur. Il ouvre la porte communicante, s'efface pour laisser entrer son successeur, puis annonce : " Voici Bob, que certains d'entre vous connaissent peut-être déjà. " Effectivement, Robert Bernier est connu de la plupart, si ce n'est de tous les hommes réunis. Transporteur à Saint-Georges-des-Groseillers, sa silhouette est familière dans la région. Mais ce que beaucoup ignorent, c'est que Bernier est déjà - après dix mois d'occupation - un ancien de la Résistance. Dès août 1940, il assurait une filière de prisonniers évadés qu'il convoyait jusqu'au passage de la ligne de démarcation de Bonneuil-Matours, dans la Vienne. En décembre de la même année, agissant isolément, il sabotait deux bombardiers ennemis sur le terrain de Rognancourt. En février 1941, il coupait les lignes téléphoniques Argentan-Saint-Lô-Cherbourg.

Entré en contact avec différents responsables du mouvement Libération-Nord, il travaille maintenant avec eux. Dans ce groupe, animé par Laforest, il retrouve notamment Durrmeyer, directeur de l'usine à gaz de Flers, Fautrel, hôtelier, et Peschard, de Ségrie-Fontaine. Ce dernier dispose de quelques armes récupérées lors de la débâcle, et particulière-ment de plusieurs FM et fusils anglais. Ce sera là le premier armement qui sera mis à la disposition des groupes francs qu'Henri Laforest va former dans la région, à Landisacq, à Lonlay-l'Abbaye, à Tinchebray, à Sainte-Honorine et au Mesnil-Hubert.

Un autre groupe, dirigé par Paul Saniez, agit également dans le secteur flérois, mais, ne disposant pas encore d'équipement militaire, il ne se manifeste que par la diffusion de tracts et de journaux prônant la Résistance à la collaboration. Armé un peu plus tard, il va devenir une redoutable section au sein des FTPF. Il aura le triste honneur de fournir au département de l'Orne son premier fusillé - Véniard - qui tombera en novembre 1941 sous les balles nazies.
Dans l'Orne, indépendamment des groupes évoqués plus haut (Flers, Aubusson, Athis), on observe des réactions patriotiques à Alençon avec Mars et Mézen, à L'Aigle avec Le Thiec et Cavelier, à Mortagne avec le docteur Planchais, Menut et Heuriet, à Domfront avec Studer et Alasseur, à Bellême avec Jean Robert (Ecureuil) du réseau Alliance, à Fontenay-sur-Orne avec Robert Aubin (Chanteloup), à Ecouché avec André Mazeline.

DANS L'ORNE : LA RÉSISTANCE FACE A LA GESTAPO

L'Aigle, avril 1944.

Ernest Voyer, alias Sylvain, fait la grimace ; près de lui, André Gros et René Croise ne se montrent pas plus enthousiastes. Le plan que vient de leur soumettre Valentin Abeille (Méridien), DMR, ne les emballe pas, c'est le moins qu'on puisse dire ! Imperturbable, Kammerer (Parallèle), DMR adjoint, fume sa cigarette ; à ses côtés, Daniel Desmeulles (Gérard), chef départemental de la Résistance, a une moue de réprobation. En quoi consiste donc ce plan aussi mal accueilli par les responsables résistants ?

Mûri et étudié à Londres, rapporté par Abeille, il a pour but de détruire par un bombardement précis la grande centrale électrique de Rai-Aube, située à quelques kilomètres de L'Aigle. Cette opération est prévue pour les premiers jours de mai, et doit être effectuée par une vague de bombardiers légers Mosquitos, chargés chacun d'une bombe de gros calibre (une tonne). Elle a pour objet de paralyser la distribution d'énergie électrique dans les départements de l'Orne, du Calvados et de la Manche. En effet, les deux principaux transformateurs de 220.000/90.000 volts ont une puissance unitaire de 45.000 kVa. La centrale alimente toute la zone du futur front de Normandie ; on comprend que les Alliés veuillent qu'elle cesse son activité !

Pour Ernest Voyer, ingénieur à la société de Distribution d'Électricité de l'Ouest, qui est un spécialiste de la question, c'est un véritable crève-cœur :

- Il a fallu deux ans pour monter les transfos, ils contiennent chacun 80 tonnes d'huile isolante et pèsent 300 tonnes pièce. S'ils sont détruits, combien de temps faudra-t-il pour les remonter ?
- Sans compter, reprend Desmeulles, que nous trouverons de l'huile où ?
- Je sais, mes amis, je sais, coupe Abeille, mais c'est un objectif stratégique vital. Avez-vous une autre solution à proposer ?
- Peut-être, réfléchit Voyer, y aurait-il un moyen. - Et, s'emparant d'un crayon, il trace sur un papier un plan sommaire des lignes HT. - Si nous faisions sauter sur chaque ligne un pylône judicieusement choisi, en respectant la valeur des angles et en calculant les difficultés d'approche ?
- Les Allemands le remplaceront ou le répareront.
- Oui mais à ce moment, nous interviendrons sur un autre, de sorte que le courant sera toujours interrompu.
- Par roulement, en somme ?
- Oui, par roulement ; mais de façon à œuvrer à coup sûr. Il faudrait qu'on nous envoie un saboteur spécialisé, un as du plastic !
- Ça me paraît valable, émet le DMR, je vais transmettre à Londres, prépare un plan d'ensemble.

Quelques jours plus tard, réunis au collège d'Argentan, les mêmes interlocuteurs se retrouvaient et Valentin Abeille, tout heureux, informait ses amis de l'accord du commandement.

Début mai, parachuté pour cette mission, le spécialiste, couvert par les équipes de Mortagne et de L'Aigle, commençait une série de plasticages. Ce fut un succès car, après plusieurs réparations hâtives, les Allemands, découragés, n'insistèrent pas. Malgré les accès de rage de leur ingénieur Shew, qui constatait chaque fois les dégâts, ils ne purent rétablir les circuits. Pour comble, un bombardement sur la centrale de Caen paracheva le travail.

Le Mur de l'Atlantique n'avait plus d'électricité !

...
Enfin, une place à part doit être réservée au BOA 1, car son rayonnement dans l'Orne sera exceptionnel. Dirigé par une légendaire figure de la Résistance, Edouard Paysant (alias Dominique Tinchebray) '', puis par André Gros (alias Grandvallet)', et enfin par Croisé (alias Janvier), il réceptionna un tonnage d'armes incroyable sur vingt terrains homologués dont nous citons les indicatifs et les emplacements :...."

GR 16 P 534552 | SANIEZ ( Paul ) | 1902-06-19 | Bours | Pas-de-Calais | FRANCE | FFi ?
GR 16 P 407307 | MAZELINE ( André ) | 1915-04-08 | Le Ménil-Broût | Orne | FRANCE | FFi
GR 16 P 151164 | CROISE ( René Ambroise ) | 1910-07-20 | Saint-Loup-Lamairé | Deux-Sèvres | FRANCE | FFc FFi

Laurent Laloup le jeudi 18 avril 2019 - Demander un contact

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Ernest VOYER

Officier de la Légion d'Honneur Croix de Guerre 1914-1918 et 1939-1945

Né le 1er mai 1896 - Saint-Loup-sur-Thouet (Saint-Loup-Lamairé),79600,Deux-Sèvres,Poitou-Charentes,FRANCE
Décédé le 6 juin 1981 - Chatou,78400,Yvelines,Île-de-France,FRANCE, à l'âge de 85 ans
Homme politique (Député de l'Orne, Maire de L'Aigle)

Parents
Auguste VOYER
Germaine CROISÉ

Union
Marié le 6 septembre 1919 avec Thérèse GUYON

Après le certificat d'études primaires obtenu à 13 ans, Ernest Voyer prend des leçons privées de mathématiques et lit beaucoup, principalement des ouvrages d'histoire, de géographie et de sciences naturelles. Il suit les cours par correspondance de l'Institut électronique de Bruxelles et obtient les diplômes de conducteur puis d'ingénieur de travaux. Il commence sa carrière d'ingénieur à l'Electricité de France et la poursuit comme chef de service des relations commerciales d'EDF dans l'Orne jusqu'à sa retraite en 1953.

Mobilisé le 10 avril 1915, Ernest Voyer fait la guerre dans l'artillerie avec le 109e régiment puis le 309ème régiment jusqu'à l'armistice du 11 novembre 1918. De sensibilité radicale, il participe à la fondation de la société "Le Progrès civique" en 1922.
Fortement motivé par l'appel du 18 juin 1940, il entre dans la Résistance active en mars 1943 et devient le responsable du service action du Bureau des opérations aériennes pour le secteur de Mortagne. Il s'occupe de parachutages d'armes à Almenêches, Echauffour, L'Home-Chamondot, Saint-Symphorien (Sarthe) et élabore le plan de sabotage des lignes à haute tension amenant le courant à la centrale électrique d'Aube (Orne), ainsi
que des lignes le redistribuant vers Caen et Rouen. Chef des FFI de Mortagne, il participe à la libération du Perche durant l'été 1944. Président du comité cantonal de libération de L'Aigle, il devient président de la délégation spâeciale de L'Aigle et prend la direction du Réveil normand. En
1945, il est élu maire puis conseiller général de L'Aigle et vice-président du conseil général de l'Orne. Membre de l'UDSR, il est élu député de l'Orne à la première Assemblée constituante avec 16,9 % des suffrages exprimés.

Très occupé par les travaux de reconstruction de sa ville et de son département, Ernest Voyer ne s'adonne guère au travail parlementaire. Nommé membre de la commission des affaires économiques, des douanes et des conventions commerciales ainsi que de la commission de l'équipement national et de la production, il ne fait aucune proposition de loi et ne peut d'ailleurs pas suivre assidûment les travaux en commission. Il est nommé, d'autre part, juré à la Haute cour de justice.

Battu aux élections à la seconde Assemblée constituante, en juin 1946, avec 8,2 % des suffrages exprimés alors qu'il conduit la liste du Rassemblement des gauches républicaines, il participe à la
fondation de l'Union gaulliste à l'automne 1946 ; mais il ne parvient pas à présenter une liste dans l'Orne pour les élections législatives de novembre 1946. En avril 1947, il adhère au RPF, devient délégué pour le canton de L'Aigle, puis entre au comité départemental de l'Orne où il siège comme
vice-président. L'année suivante, il se détache du mouvement gaulliste lorsque ce dernier se déclare favorable aux subventions pour les écoles libres. Il demande alors de ne pas être reconduit dans ses fonctions cantonale et départementale.

Réélu maire de L'Aigle en 1947 et 1953, conseiller général de L'Aigle en 1951 et 1958, Ernest Voyer tente en vain de reprendre une carrière parlementaire. Il est d'abord écrasé aux élections législatives de 1951 avec seulement 1,4 % des suffrages exprimés tandis qu'il mène une liste radicale de large union intitulée " Liste du Rassemblement des gauches républicaines, de Représentation économique et paysanne indépendante et de l'UDSR ". Il est ensuite distancé aux élections au Conseil de la République de 1958 avec l'étiquette UDSR.

Lors du retour au pouvoir du général de Gaulle, Ernest Voyer renoue avec le gaullisme. A l'automne 1958, il adhère à l'UNR dont il est le candidat aux élections sénatoriales de 1959. Battu par deux candidats indépendants, il ne se décourage pas. Reconduit dans ses mandats de conseiller général en 1958 et de maire en 1959, il est candidat à la députation dans la circonscription de Mortagne en novembre 1962 avec l'investiture de l'UNR. Il profite à ce moment-là de la dynamique gaulliste et d'une élection triangulaire pour battre au second tour, avec 40 % des suffrages exprimés, l'ex-gaulliste Roland Boudet qui ne tarde pas à prendre une triple revanche sur Ernest Voyer en se faisant élire conseiller général de L'Aigle en 1964, maire de L'Aigle en 1965 et député de Mortagne en 1967. Distancé de 125 voix seulement à l'élection législative, Ernest Voyer introduit avec succès un recours en annulation devant le Conseil constitutionnel. Mais l'élection
législative partielle du 24 septembre 1967 lui est très défavorable. Roland Boudet, passé au centrisme, est élu dès le premier tour avec 57,2 % des suffrages exprimés contre seulement 23,7 % pour Ernest Voyer. Ce nouvel échec met fin à sa carrière politique, mais pas à sa vie militante qui se
poursuit au sein de l'UNR, de l'UDR puis du RPR.

Ernest Voyer a reçu de nombreuses décorations : officier de la Légion d'honneur, Croix de guerre 1914-1918 et 1939-1945, Kings Medal for courage, Croix de guerre italienne, Médaille de la Résistance, Croix du combattant volontaire de la Résistance, Médaille d'honneur du travail, officier
du Mérite civil, chevalier des Palmes académiques, chevalier du Mérite agricole."

Laurent Laloup le jeudi 18 avril 2019 - Demander un contact

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Dernière mise à jour le mercredi 02 novembre 2022

 

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