Pedro Solé Pladellorens alias Juan Castells - Les Français Libres

Les Français Libres, de juin 1940 à juillet 1943

 
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Pedro Solé Pladellorens alias Juan Castells



Naissance : 13 mai 1911 - Bruch, Espagne

Nationalité : Espagnol

Engagement dans la France Libre : en juillet 1943

Affectation principale : Terre Leclerc - Afrique / RMT

Homologué FFL

Grade atteint pendant la guerre et spécialité : caporal chef

Décès à 34 ans - 10 janvier 1946 - près de Rouen (76)

Frère de Miguel Solé Pladellorens 

Dossier administratif de résistant : GR 16 P 111206


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Pedro Solé Pladellorens alias Juan Castells - son Livre ouvert !
 

Croix de Guerre, suivant l'Ordre Général n° 67 inclus dans le n° 66 du premier novembre 1944, attribuée à :
CASTELLS Jean alias de Pedro Solé PLADELLORENS du III/ R M T.



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LEFEBVRE le jeudi 07 septembre 2023 - Demander un contact

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Miguel et Pedro Solé Pladellorens alias Francisco et Juan Castells

" Après presque trois années de lutte acharnée contre le fascisme européen, le peuple espagnol réunit sous la bannière de la République se voit contraint à un exil massif, le plus grand de l’histoire du XXe siècle. Plus de 500 000 personnes passent la frontière du 2 février au 12 février 1939. Dès leur arrivée, les familles sont séparées. Les autorités ouvrent des camps de concentration sur les plages, à Argelès, au Barcarès et à Saint-Cyprien, notamment ou encore les camps disciplinaire du Vernet d’Ariège, Gurs, Brams, la forteresse de Collioure… mais aussi en Afrique du Nord, Tunisie : El Guettat, Gafsa, Gafsa Gare et Algérie : Relizane, Bou-Arfa, camp Morand, Setat, Oued-Akrouch, Tandara, Ain-el-Ourak, Meridja, Djelfa, les mines de Kenadza, ou la terrible prison de Caffarelli, Hadjerat M’Guil, dans le Sud algérien, où étaient envoyés les détenus qui se rebellaient. Parmi ces exilés se trouvaient les frères Solé Pladellorens Miguel et Pedro, c’est à dire respectivement mon père et mon oncle. Mon Oncle était contremaitre dans une manufacture de tissage de Manresa (Province de Barcelone) tandis que mon père, son cadet de six ans était "tejedor" C’est à dire tisserand dans la même manufacture (Manufacturas Isidro Carne à Castellgali-Manresa). Mon père était très engagé puisqu’il était syndiqué à l’UGT depuis le 7 février 1932 , et appartenait au PSUC depuis juillet 1936. Quand la guerre a éclaté, il n’a pas hésité, pas plus que mon oncle Pedro d’ailleurs, et il s’est retrouvé à la Companía del Batallon de Ametralladoras N°11 , comme delegado político de la 4e companía (doc 0). Mon oncle fut officier dans l’armée républicaine..."

www.24-aout-1944.org 

Laurent Laloup le mercredi 31 octobre 2018 - Demander un contact

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Réponse :

La suite : " « Nous en bavions et nous savions bien que nous n’étions pas du bon côté, les troupes de la Légion Etrangère obéissaient au gouvernement collaborateur de Pétain et cela ne nous convenait pas. Tant et si bien, que lorsque nous avons appris que les Forces Françaises Libres avançaient inexorablement et se trouvaient en Afrique tout près de leur cantonnement, nous avons décidé de les rejoindre. Nous avions fixé la date de notre désertion au 25 juillet 1943, mais la veille de partir des légionnaires qui avaient décidé de faire comme nous avaient été repris et nous avons été contraints d’assister à leur exécution. Ils ont été fusillés devant tout le cantonnement. Cela nous a beaucoup secoué et surtout notre impuissance à leur venir en aide. Mais nous avons malgré tout maintenu notre départ. Hors de question de rester plus longtemps chez ceux que nous considérions comme nos ennemis. Et puis nous avons pensé que plus nous attendrions et plus ce serait difficile, car la surveillance allait s’accentuer. À peu de temps de là, alors que nous remontions vers les forces française libres, un peu à l’aveuglette, nous sommes tombés sur une petite escouade dans un grand camion militaire. Quel ne fut pas notre bonheur de les entendre parler espagnol. C’est comme ça que nous avons été recrutés par l’adjudant-chef Miguel Campos qui fut le plus grand rabatteur de légionnaires espagnols en rupture d’armée, au profit de l’armée Leclerc. C’est à ce moment-là, pour entrer dans l’armée Leclerc que nous avons changer de nom. Nous sommes devenus les frères Castells, moi je suis Francisco Castells et Pedro devient Juan Castells. Evadés le 25 juillet 1943 de la légion étrangère, engagés le 26 juillet 1943 dans les FFL, nous allons dès sa création être versés dans le 3eme Régiment de Marche du Tchad, 9eme cie. Nous y avons retrouvé nos plus chers amis, les deux Pujols, (enfin Nadal Artigas) Fermín (José) et Constantino. Depuis notre chère Catalogne, Barcelone où ensemble nous avons fait nos premiers pas dans l’engagement politique et notre baptême de guerre dans les milices populaires pour défendre de la République, même si eux étaient dans la colonne Durruti, nos pas traçaient les mêmes sentiers de justice et de fraternité. Ce fut pour nous une grande joie d’être réunis mais hélas, ça n’allait pas durer … »
[...]
C’est à ce moment là que le capitaine Dehen (qui a pris le commandement de la Nueve depuis avril 1945, date à laquelle le capitaine Raymond Dronne a été nommé commandant et appelé à d’autres fonctions) nous établit, pour Pedro et moi, des documents contresignés par le chef du corps d’armée, le lieutenant colonel Barboteu commandant le IIIe /RMT. (Doc 10 et 11) Il s’agit d’un état signalétique de nos services qui confirme notre changement de nom pour les nécessités de la guerre, nos campagnes : campagne de Tunisie, campagne de France et campagne d’Allemagne. Il y souligne aussi notre comportement courageux et irréprochable. Ce document doit nous permettre de retrouver notre véritable identité. Pour Pedro hélas, nous n’en saurons rien puisqu’il meurt tragiquement quelques mois plus tard mais moi, je devrais attendre jusqu’en 1972 pour que Solé Pladellorens soit reconnu enfin comme mon véritable nom." (Doc 12)

Désertion et condamnation
Comble de l’absurdité de la machine aveugle, juridique et militaire : parti de la Légion étrangère, Miguel est rattrapé par les rouages d’une administration qui l’emprisonne et le mène au tribunal militaire pour « Désertion à l’intérieur en temps de guerre ».
« C’est proprement incroyable mais un mandat d’arrêt contre moi court depuis le 28 février 1945. (doc 13) Il émane du tribunal militaire d’Oran. il sera exécuté en le 26 septembre 1946, date à laquelle je suis arrêté à mon domicile de Saint Denis et conduit à la prison de la Prévôté de la place de Paris.(doc 14 et 15) Il faudra l’intervention du directeur de la Maison des Anciens de la 2e DB auprès du président du tribunal, rappelant mes états de services dans l’armée Leclerc et demandant la bienveillance du tribunal envers mon inculpation pour désertion.(doc 16) pour que je sois relaxé définitivement en octobre 1946. (doc 17 doc 18), abasourdi encore de cette mésaventure qui n’aura pas touché que moi car nous étions nombreux dans ce cas, les Espagnols inculpés et décorés à la fois. »

Sur les 16 survivants de la Nueve figurent Miguel Sole Pladellorens alias Francisco Cartells et son frère Pedro Sole Pladellorens alias Juan Cartells.

Pedro est né à Bruch (près de Terrasa province de Barcelone) le 13 mai 1911 décédé près de Rouen le 10 janvier 1946 (cimetière de Rouen Mont-Gargan, tombe 131 carré I2, bande n°5)
Miguel est né à Bruch le 18 avril 1917, décédé à St-Denis le 11 mai 2000,

Dernière mise à jour le jeudi 07 septembre 2023

 

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