Un Français Libre parmi 62924
 

James Louis Linard

James Louis Linard - son Livre ouvert !
 

"... A Ruffigné
Arrestations successives des 21, 24 janvier... des 27, 31 mars

Les arrestations suivies d'un internement puis de déportations de janvier 44 et de mars 44 resteront dans toutes les mémoires. Le groupe de résistance « Notre Dame de Castille » dont le chef était James Linard père avait été démantelé
Les 14 membres du groupe C N D C furent arrêtés. Le responsable du groupe James Linard père devait mourir des suites de tortures avant d'être déporté, Henri Pigrée s'est évadé à Paris, les douze autres ont été déportés. Quatre seulement sont revenus des camps de la mort
« On était le 27 janvier... C'était le soir... On avait mangé... C'est la gestapo qui est venue chez nous. Mon père ne va pas être emmené car mon frère Marcel l'a défendu en disant qu'il n'avait rien fait. C'est Marcel qu'ils ont arrêté. Il est parti comme il était. Ils l'ont emmené et on ne l'a jamais revu !
Des nouvelles ? On a appris qu'il était au Pré Pigeon à Angers. On avait le droit de lui porter des colis... C'est moi qui y allais par le car Citroën... J'y suis allée plusieurs fois... J'allais faire la queue, je lui portais du linge de la nourriture mais on n'a jamais eu le droit de le voir ! Et il n'avait pas le droit d'écrire

La Gestapo ou les forces allemandes opéraient presque toujours de la même façon. C'est souvent en pleine nuit qu'elles procédaient aux opérations. Dans certains cas, les lieux avaient été précédemment repérés. Dans d'autres, les forces allemandes étaient conduites de gré ou de force, par « un guide » comme dans le cas des arrestations de Charles Rochais et Yves Sauton à la Cour Nollet fin janvier.
« Il est certain qu'il fallait qu'ils aient été bien renseignés ! Pour les trouver, les boches tout seuls n'auraient pas pu !
Quand ils ont fait les arrestations du 27 mars, dans le bourg, ils avaient laissé leur camion à la Chauvinais, à l'embranchement des routes de Rougé et de Châteaubriant. Tout bruit de véhicule était suspect à cette époque où était imposé le couvre-feu. Ils ont descendu le bourg à pied et les ont cueillis sur leur chemin. Ils ont d'abord arrêté Roger Chauvin... puis Marcel Bollérot... puis mon frère Marcel à la maison... Ils sont remontés chez Camille Bourgine... Après ils ont foutu le camp chercher Pierre Deniard à la Giclais. Il fallait qu'ils soient bien renseignés. De là, ils ont voulu aller arrêter Catreux mais le père Allaire de la Belle Etoile avait eu le temps de le prévenir et il était parti en forêt

Les boches et leurs prisonniers sont passés par la mairie. Sans doute pour une vérification de l'identité « Il fait nuit. Violents coups dans la porte de la mairie. M. Vince, secrétaire de mairie, se lève... Je dormais dans la même chambre. C'est qu'en attendant le retour de maman de l'hôpital de Rennes (Elle devait mourir le 29, deux jours plus tard) Mr et Mme Vince m'hébergeaient. Je n'avais pas 7 ans... Quelle est la raison de cette visite nocturne en mairie ? Une vérification de l'identité des personnes arrêtées ? Une demande de renseignements sur celles qui ne l'étaient pas encore ? Cette visite avait sans doute eu lieu après les arrestations, le dernier des prisonniers Camille Bourgine habitait juste à côté...."

ruffineck44.blogspot.com 

GR 16 P 537317 | SAUTON (Yves) | 1922-06-04 | La Montagne | Loire-Inférieure | FRANCE | DIR

Laurent Laloup le mercredi 05 janvier 2022 - Demander un contact

La page d'origine de cette contribution

Recherche sur cette contribution

"... Le groupe présente diverses caractéristiques qui en ont favorisé la constitution et l’unité. Des liens familiaux : Louis et Georges Lefeuvre sont frères, Les trois frères Pigrée et M. Bretagne sont cousins germains, James Linard père et fils et M. Bollérot sont parents par les Brée, C. Bourgine et O. Paitel sont beaux frères. Des relations établies dès l’école où près de la moitié d’entre eux étaient ensemble, à compter de 1923. Des relations de proximité : On réside pour la plupart dans le bourg même. Ajoutons les liens créés par la situation historique et l’opposition marquée au régime collaborationniste en place et aux allemands qui occupent notre pays : On compte deux jeunes réfractaires au S T O et plus de la moitié sont des anciens combattants (Certains ont combattu en 39-40 et sont rentrés après l’armistice sans avoir été faits prisonniers et deux ont fait toute la guerre 14-18). ..."

Laurent Laloup le mercredi 25 juillet 2018 - Demander un contact

La page d'origine de cette contribution

Recherche sur cette contribution