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" Une page d’histoire : le 18 juin 1952, le commandant Le Martelot mourait dans le crash de son avion aux Andelys
Il y a 66 ans le capitaine Le Martelot s'est tué dans le crash de son Gloster Météor IV. Il avait volé sous les ordres de Marcel Lefèvre au sein de Normandie Niemen.
Le 18 juin 1952 aux environs de 11 h, un avion s’écrasait sur les hauteurs des Andelys, comme le relatait à l’époque L’Impartial.
Un fracas semblable à une succession de violents coups de tonnerre ébranlait les collines puis une ultime et terrifiante explosion retentit cependant qu’un immense panache de flammes et de gigantesques volutes de fumée noire s’élevaient du sommet de la colline de Noyers.
Un vol d’essais
Il a rapidement été établi que l’appareil était un Gloster Météor IV, appareil anglais monoplace mû par deux turbo réacteurs.
L’avion, qui appartenait au centre d’essais de Brétigny, avait décollé normalement le matin pour procéder à un vol d’essais d’équipement et d’installations électriques. L’équipage était resté en liaison radiophonique avec sa base jusqu’au-dessus de Boisemont et se trouvait alors à une altitude de 8 000 mètres. C’est là que pour une raison inconnue, il piqua et s’abattit au sol, manquant de peu l’agglomération des Andelys.
Compagnon de guerre de Marcel Lefèvre
Deux hommes étaient à son bord, le commandant Le Martelot, pilote d’essai et Maurice Denis, ingénieur civil, qui l’accompagnait.
Mais qui était ce commandant Le Martelot ?
Dans son livre Marcel Lefèvre (1918-1944) chevalier des Andelys, réédité en 1997, Bernard Bonnissent lui consacre deux pages.
Émile Le Martelot est né en 1911. À la déclaration de la guerre en 1939, il est déjà un « vieux pilote ».
Après avoir échappé à la mort à plusieurs reprises, il est finalement venu mourir à 1 km à vol d’oiseau de la maison natale de Marcel Lefèvre aux Andelys.
Un signe du destin ? Le Martelot avait combattu sous les ordres de l’Andelysien au sein de Normandie Niemen dans les rangs de l’escadrille Cherbourg.
Il avait remporté trois victoires, la légion d’honneur, la croix de guerre et l’ordre russe de la Guerre pour la patrie.
À son retour de Corée où il totalisa six victoires homologuées, il continua de servir dans l’Armée de l’Air comme pilote d’essais.
Une stèle
Les obsèques du commandant Le Martelot et de l’ingénieur Denis ont été célébrées au sein de l’École militaire préparatoire des Andelys dirigée par le commandant Carabalona.
La cérémonie funèbre était menée par l’ingénieur général Bonte, commandant la base aérienne de Brétigny-sur-Orge en présence de Jacqueline Auriol, la bru du président de la République Vincent Auriol, aviatrice et recordwoman du monde sur avion à réaction dont le moniteur n’était autre qu’Émile Le Martelot.
Une stèle a été érigée à la mémoire des deux hommes sur le lieu du crash.
Mais depuis plusieurs années, plus aucune cérémonie n’y est organisée.
Aurélie Hébert
Publié le 24 Juin 18
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Laurent Laloup le jeudi 28 juin 2018 - Demander un contact Recherche sur cette contribution | |