Pierre Henri Aristide Pontal alias Portes - Les Français Libres

Les Français Libres, de juin 1940 à juillet 1943

 
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Pierre Henri Aristide Pontal alias Portes



Naissance : 25 mai 1918 - Cholet (49)

Affectation principale : Résistance intérieure / SR

Homologué FFc DIR FFL
SR AIR F. VILLON

Décès à 26 ans - 27 avril 1945 - Sandbostel, Allemagne

Mort pour la France

Dossier administratif de résistant : GR 16 P 485828


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www.aassdn.org 

" PONTAL
Pierre, Henri, Aristide
Pseudonymes: PETRUS, PORTES

Né le 25 mai 1918  à  Cholet (Maine et Loire) de  Marie, Joseph, Ernest Pontal  et de  Marie, Jeanne, Léonie, Marguerite Catalan Célibataire Profession: officier d'active (Saint Cyr, promotion 1937-1939) Décédé le 26 avril 1945  à Sandbostel, kommando du camp de Neuengamme

Réseaux:  B.C.R.A.,  S.R. Air (Villon),   ORA (collaboration avec l'OMA de l'Hérault) Agent P2

Pierre Pontal, dont le père était directeur honoraire de la Banque de France, était le troisième enfant d'une famille de quatre et se destinait à une carrière militaire.

Jeune saint-cyrien (promotion 1937-1939), il a suivi le cours de formation islamique des officiers des corps de troupe indigènes.

Il fut affecté comme sous-lieutenant,  au 141e RIA le 2 septembre 1939 et se trouva à la disposition du général commandant la 19e Région le 27 octobre 1940.

Ses notes de cette année-là, signées du colonel Granier, disent qu'il s'est alors "magnifiquement comporté à la tête de sa section au cours des combats de mai et juin (...) D'un sang-froid superbe, d'une grande bravoure personnelle, le sous-lieutenant Pontal a su acquérir sur sa section un ascendant considérable.

Jeune officier qui possède dès maintenant ce qui fait un chef: le tempérament."

Il reçut alors la Croix de Guerre avec étoile d'argent et la citation qui l'accompagnait disait qu'il "s'est fait remarquer par son sang-froid et sa fermeté au combat que sa compagnie a eu à soutenir à Crépy en Valois, dans la nuit du 10 au 11 juin 1940, contre un ennemi qui lui coupait la retraite. A gardé sa section en main, lui a fait ouvrir le feu en réponse aux sommations de se rendre et est parvenu à la ramener toute entière dans nos lignes."

En décembre 1940, il embarqua pour l'Algérie, affecté d'abord à Tebessa, puis ,  en 1941 (nommé lieutenant en août) et 1942, il assura les fonctions de commandant d'armes de la place d'El Oued, territoire de Touggourt.

Venu en permission en France le 6 octobre 1942, il ne peut repartir du fait de l'interruption du trafic avec l'Algérie, et est démobilisé le 28 novembre 1942.

Il se trouve alors à Montpellier où, après avoir participé à la tentative de résistance sur place du général de Lattre de Tassigny, il recherche un moyen de rejoindre son unité en s'évadant à travers l'Espagne. Pourtant, il entre en février 1943 au B.C.R.A. et le 1er avril au S.R.Air, recruté par Henri Pascal*.

Jean Bézy écrit, dans "Le S.R. Air", qu'il accepta alors  "de faire de la recherche de renseignements et d'organiser à partir de Montpellier un réseau axé d'abord sur le secteur de Montpellier-Nîmes.

En juin, Gervais pu recruter pour lui deux jeunes sous-officiers radios de l'armée de l'air, François Ceccaldi et Gérard Hubière, et leur fournir, un peu plus tard, des postes radios, plans et codes, pour assurer la liaison, d'abord avec Londres, plus tard avec Alger.

Le réseau de Pontal, réseau "Pétrus", se développa considérablement."

Le lieutenant-colonel Michel, chef du S.R. Air attestera que Pierre Pontal, "initialement chargé de la surveillance de la zone de Montpellier, a rapporté des plans renseignés d'une façon précise sur la côte méditerranéenne de Narbonne au Rhône, notamment sur les défenses de Sète, et fait parvenir au commandement français des rapports mensuels sur la situation générale de tout son secteur, rapports particulièrement bien étudiés. Il a été chargé de la mise en place de postes radio clandestins  pour le compte de son chef de secteur. A l'arrestation de celui-ci par la Gestapo, le lieutenant Pontal a pris immédiatement sa succession, édictant les mesures de sécurité qui ont permis de maintenir sur place tout le personnel et d'assurer la continuité du renseignement.

Assimilé au grade de capitaine le 13 novembre 1943, le lieutenant Pontal a montré au cours de son commandement ses qualités de chef courageux et tenace. Plusieurs fois sollicité par ses camarades pour quitter le S.R. et entrer dans des groupes de Résistance, il s'est consacré à la tâche ingrate et méconnue de la recherche de renseignements.

En liaison radio avec Alger et Londres, réseau mis en place sous sa direction,  le lieutenant Pontal a tenu le commandement français au courant des modifications à apporter à l'ordre de bataille mensuel envoyé par courrier, par ses soins, et a transmis des renseignements qui ont reçu les félicitions du Q.G. allié."

Dès le début de ses activités pour le S.R. Air Pierre Pontal a quitté le domicile de sa famille pour s'installer dans un studio, villa Ker Armor, puis, à la suite d'un accident de bicyclette (fêlure du crâne et hospitalisation), "il se réfugia chez ses parents, 34 rue de l'Aiguillerie, dit Jean Bézy; et c'est à ce moment-là qu'il entreposa dans l'appartement une ou plusieurs armes et des documents, qu'il y prépara ses courriers et utilisa son frère Jean qui devint l'un de ses principaux agents.(...)

A partir de début 1944, Pierre Pontal s'occupa lui-même du secteur Languedoc-Roussillon, ordre de bataille des troupes allemandes et plan d'implantation de la défense côtière, nombre et calibre des pièces d'artillerie, effectifs, et chaque fois que possible emplacement et importance des réserves de munitions.

Il s'attachait à déceler et à signaler également les nombreuses installations factices destinées à détourner les coups de l'adversaire. Beaucoup d'entre elles étaient fort soigneusement camouflées, mais Pierre Pontal était officier d'active et donc plus apte à ne pas se laisser abuser par ce genre de feintes (...)

Beaucoup de renseignements étaient transmis par radio mais tous les sites reconnus faisaient l'objet de plans détaillés constituant de véritables dossiers d'objectifs et acheminés par courrier via l'Espagne."

Le 27 mai 1944, ayant senti une surveillance s'établir autour d'eux, les dex frères Pontal, avec l'aide de leur soeur Marie,  déménagent, par une porte arrière de l'immeuble, tout ce qui peut être compromettant de l'appartement de leurs parents. L'alerte semble se calmer et l'activité des deux frères se poursuit. Le 4 juin, une vacation régulière avec Londres a lieu de la Villa Ker Armor. Pierre Pontal se rend alors à un rendez-vous.

Arrêté par la Gestapo, seule la propriétaire de la Villa le reverra, vers 8h30 en compagnie de plusieurs jeunes gens. Il "ressortit quelques minutes plus tard sans que son allure ait montré quoi que ce soit d'anormal, rapporte Jean Bézy. Il revint une demi-heure plus tard accompagné d'au moins quatre personnes, il était sans lunettes, la figure et les vêtements dans un tel état que la propriétaire" ne le reconnut qu'à sa voix. Il semble qu'il ait été dénoncé.

Dans la soirée du 4 juin 1944, sa famille est également arrêtée: son père, sa mère (libérés dix jours plus tard), sa soeur et son frère, candidat à Saint-Cyr, ne sont pas relâchés.

Le lieutenant colonel Michel dit: "Digne des traditions d'honneur de l'École spéciale militaire, le lieutenant Pontal n'a rien dévoilé de l'organisation dont il était le chef, permettant à ses camarades de mener la lutte jusqu'à la libération du territoire pour les uns, jusqu'à la victoire finale pour les autres."

Et dans une appréciation: "Officier de valeur qui a fait preuve d'un patriotisme ardent, plein d'initiative et très discipliné. Placé à la tête d'un secteur du S.R. Aviation s'étendant de Toulouse au Rhône a organisé la recherche et la transmission radio des renseignements au milieu des difficultés particulières à sa prise de commandement (arrestation de son chef). A acquis l'entière confiance de ses subordonnés par son exemple. A ainsi exercé de novembre 1943 à juin 1944 un commandement équivalent au grade de capitaine et reçu les félicitations de son chef. Mérite d'être nommé à titre rétroactif avant la date de son arrestation."

Transféré à Compiègne fin juin 1944, Pierre Pontal est déporté.  Du train, il jette un papier sur le ballast, celui-ci est récupéré par un cheminot et envoyé à sa famille avec une lettre disant: "Madame, Pierre est passé en chemin de fer dans les environs de Laon le 17 juillet, il a quitté Compiègne pour l'Allemagne le 15 juillet. Il m'a chargé de vous prévenir en jetant un bout de papier, avec l'adresse de Rivoire à Castelnau par Aignan (Gers) et la vôtre. J'envoie ce bout de papier à l'adresse de Rivoire dans l'espoir que vous recevrez ce petit mot.

Recevez Madame mes sincères salutations. Un employé de la S.N.C.F."

Sur le morceau de papier déchiré était écrit: "Prévenir Pontal 34 rue AIGUILLERIE MONTPELLIER (Hérault) que Pierre a quitté Compiègne pour l'Allemagne le 15 juillet 1944.

Merci la France! et à bientôt!"

Il resta un mois à Neuengamme, dit Jean Bézy, "fut envoyé avec 450 autres Français à Brême dans un chantier de la Kriegsmarine et le 7 avril 1945, devant l'avance alliée, évacué sur le camp de prisonniers de Sandbostel. Le voyage dura sept jours dans des wagons fermés sans eau et sans nourriture. Dix mille déportés y arrivèrent en même temps." Pierre Pontal, comme beaucoup d'autres, meurt de faiblesse et d'inanition. "Ses parents, dit Jean Bézy, ont de nombreux témoignages de son courage, de sa fierté et de son abnégation tout au long de sa détention."

Déclaré "Mort pour la France", il sera fait chevalier de la Légion d'Honneur et recevra  la Croix de Guerre avec palme et la Médaille de la résistance.

En 1993, un dossier a été déposé en vue de donner son nom à une promotion de Saint-Cyr.

Références:  Dossier du SHAT;  archives du Bureau "Résistance"; "Le S.R. Air" de Jean Bézy, p.152 à 307 (Ed. France Empire, 1979); Bulletin de l'A.S.D.N. n°1, p.27, n°168."

GR 16 P 57905| BEZY (Jean Marie Eugène)| 1906-08-14| Saumur| Maine-et-Loire| FRANCE| FFc
GR 16 P 114325| CECCALDI (François)| 1917-05-10| Cousances-les-Forges| Meuse| FRANCE| FFc
GR 16 P 297747| HUBIERE (Gérard)| 1920-03-20| Fourmies| Nord| FRANCE| FFc

Laurent Laloup le mardi 04 octobre 2022 - Demander un contact

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deportation

Transport parti de Compiègne le 15 juillet 1944 (I.247.)
37595 PONTAL Pierre M 25.05.1918 Cholet (49) F Os,Sb DCD 27.04.1945 Sandbostel

Officier Méhariste

Photo www.aassdn.org 

Laurent Laloup le lundi 18 janvier 2021 - Demander un contact

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Dernière mise à jour le mardi 04 octobre 2022

 

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