Georges Robert Bouquerel - Les Français Libres

Les Français Libres, de juin 1940 à juillet 1943

 
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Georges Robert Bouquerel



Naissance : 18 avril 1921 - Rânes (61)

Affectation principale : Résistance intérieure /

Homologué FFc FFi FFL

Décès à 90 ans - 27 janvier 2012 -

Dossier administratif de résistant : GR 16 P 80630


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Avis de décès Rânes (61150)

Obsèques de

Monsieur Georges BOUQUEREL
Décédé le 27/01/2012, à l'âge de 91 ans.

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Laurent Laloup le samedi 23 juin 2018 - Demander un contact

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"... En ce qui concerne les chevaux et les bêtes à cornes, le maire recevait l'ordre des Allemands de mettre à la disposition de l'occupant un certain nombre de bêtes. De cette manière, le maire devait définir qui de la commune était dans l'obligation de donner sa bête aux Allemands. Mme Simone Guillouard reconte que lorsqu'il était désigné, le fermier devait emmener l'animal en question à Briouze, Ecouché ou quelquefois même à Argentan où il était pris en charge; mais il fallait faire jusqu'à 20 km (Argentan-Rânes) pour donner sa bête. Les bestiaux réquisitionnés étaient estimés devant commissions, affirme M. Georges Bouquerel. Les chevaux devaient également être contrôlés puisque Mme Catois dit que les siens n'avaient pas été emmenés car c'étaient des poulinières.
M. Lemière parle de ce moment où il a fallu se détacher des chevaux. Cet abandon n'était pas seulement affectif ou économique pour une simple bête. En effet, M. Lemière, en tant qu'agriculteur exploitant, voyait cela comme une grave crise pour les campagnes. Il faut bien avoir en tête que toute la vie agricole tournait autour du cheval puisque c'est lui qui faisait tous les travaux de force aux champs. Il n'y avait pas de tracteurs; il fallait donc un ou deux chevaux pour tirer la charrue, moissonner, herser, déchaumer. Cette réquisition des chevaux a donc engendré beaucoup de problèmes du point de vue alimentaire. Ces problèmes vont donc se répercuter sur l'économie du village.
Nous pouvons ajouter que lors de la débâcle, les Allemands, repartant en vitesse, ont volé (réquisitionné) du bétail (des vaches principalement) pour les besoins que nécessitait leur retour jusqu'en Allemagne.
Mme Guillourd rappelle également qu'il n'y avait pas que des Allemands à exiger. Il y avait aussi des Français qui travaillaient pour les Allemands. "Mais avaient-ils vraiment le choix ?".
Les Allemands n'exigeaient pas seulement des denrées matérielles. M. Bouquerel se rappelle aussi avoir été lui-même réquisitionné en tant que boucher pour les besoins des Allemands. Tous les hommes du village ont dû un jour se soumettre aux obligations. En effet, les Allemands, ayant peur des actes de la Résistance, ont ordonné à toute la population masculine d'aller garder les soirs et pour toute la nuit la voie de chemin de fer Paris-Granville; cela afin d'éviter le maximum de sabotages. En effet, les hommes réquisitionnés le jour même devaient se rendre "aux Yveteaux sous la direction du charron de Lougé [quelques km de Rânes], M. Maingot" (monographie, voir ci-dessus). Ils avaient dans la musette de quoi manger pour la nuit et de quoi boire... Ils devaient avoir sur eux deux "ordres de réquisition" (voir annexe, reproduits ci-dessous): un en français qu'ils laissaient au chef de poste français et un second en allemand. Ce dernier, ils devaient le garder sur eux pour le donner à contrôler aux soldats allemands durant leur ronde. Cette ronde consistait à faire un aller-retour d'environ une heure du poste à un autre point donné sur la ligne de chemin de fer. Ces obligations se répétaient: environ deux à trois fois par semaine pour le village entier ce qui donnait une fois par mois pour chaque homme, affirme M. Peccatte.
Il en était de même pour les lignes téléphoniques qui étaient régulièrement coupées par des membres de la Résistance. Ces tours de garde sont bien entendu allés en se multipliant jusqu'en 1944.
Ainsi, la réquisition allemande a vraiment pesé dans tous les domaines aussi bien alimentaires, économiques, matériels et humains. Mais les témoins affirment quand même qu'elles n'ont pas été importantes dans le village.

Extrait de : Claire Forget, La vie quotidienne durant la deuxième guerre mondiale dans le village de Rânes, 1939-1945. Mémoire de DEUG (Histoire), Université de Caen, 1995. 42 p. + annexes"

www.ranes1944.org 


Photo : "... La fanfare de Rânes: photo prise probablement en 1935 ou 1936 à côté du château (on remarque le mur d'enceinte qui est plus haut qu'actuellement).
De gauche à droite: Lecois, Boillon, Gautier, Carlin, Pierre Hamon (déporté en 1944), ?, Serrin, Pierre Peccatte, Georges Bouquerel, ?, Besnier, Robine, Lescoat, Serée, Martineau, Verrier, Charles Sérée, Marcel Claude, Hamon, Lefèvre, ?, Ferrand "

www.ranes1944.org 



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Laurent Laloup le samedi 23 juin 2018 - Demander un contact

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Dernière mise à jour le samedi 23 juin 2018

 

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