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Charles André Maurice Assier de Pompignan - son Livre ouvert ! Charles-Maurice de Pompignan fit toute sa carrière en Afrique Occidentale Française où il débuta dés la fin de ses études, passant par le Tchad et le Congo Brazzaville.
Son enfance fut perturbée par une série d'épreuves : il perdit son père à l'âge de 4 ans, tout son environnement personnel et familial en raison de l'éruption de la Montagne Pelée le 8 mai 1902 qui détruisit Saint-Pierre où il habitait avec sa mère (Il avait quitté la ville avec elle, ses frères et sœurs et tout un groupe de cousins parti se réfugier à Sainte-Lucie le 6 mai), sa mère mourut à Paris alors qu'il n'avait que 15 ans et qu'elle l'accompagnait commencer ses études au Lycée Michelet. Il demeura à Paris où il fut pris en charge par sa tante Blanche Lawless puis par ses enfants, en particulier Lizzie Borde, et conserva toute sa vie des liens étroits avec cette partie de la famille.
Après ses études à l’École coloniale, il fut mis à disposition du gouverneur général de l’Afrique-Équatoriale française, fédération regroupant quatre colonies françaises d’Afrique centrale (Gabon, Moyen-Congo, Tchad, Oubangui-Chari), d’une superficie d’environ 5 fois la France.
Administrateur maire de Brazzaville (Congo) de 1925 à 1927, de Fort Lamy (Tchad) en 1929 et de Libreville (Gabon) de 1932 à 1941, période durant laquelle il fut nommé administrateur en chef des colonies, il consacra toute sa vie à cette région du monde.
Chevalier de la Légion d'honneur en 1934, il reçut en 1938 le titre de Commandeur de l’Étoile Noire, distinction accordée à ceux qui s’illustrèrent dans le développement de l’influence française sur la côte occidentale de l’Afrique. En 1940, Félix Eboué, alors gouverneur du Tchad, ainsi que les gouverneurs du Cameroun et du Congo proclamèrent leur ralliement aux Forces Françaises Libres, suivis en août 1940 par l’Afrique Équatoriale Française, à l’exception du Gabon. Mais, dès cette date, en tant que maire de Libreville, Assier de Pompignan se rallia au Général de Gaulle, facilitant dès l’origine, une des missions du Général Leclerc destinée à gagner le pays à sa cause. Le Gabon se joignit à la France Libre en novembre, après le débarquement de Leclerc près de Libreville.
Ce ralliement lui vaudra d’être révoqué par le gouvernement de Vichy et déchu de sa nationalité française par un décret du 3 octobre 1941 qui sera annulé en mars 1945. Nommé inspecteur général de l’Afrique Équatoriale Française, par Félix Eboué, nouveau gouverneur général de l’AEF, il devint en juin 1942, gouverneur du Gabon, membre du conseil d’administration de l'AEF et reçut en mai 1943 du Général de Gaulle la médaille coloniale de l’Afrique Française Libre. Il fut le premier gouverneur de la France libre, au Dahomey, d’août 1943 à septembre 1945 et participa à la conférence de Brazzaville (30 janvier 1944) sur la décolonisation, au cours de laquelle ses contributions visionnaires furent remarquées.
Citations
« Sur le plan politique, c‘est une nécessité impérieuse d’appeler l’Afrique évoluée à participer de plus en plus à son administration. Il en résulte une obligation de diriger notre action vers une formation en qualité et en nombre de nos collaborateurs autochtones. Il faut mener de front la culture intellectuelle et l’élévation morale ; il faut donner ainsi à l’élite formée une conception assez claire de la conscience professionnelle. Il faut également utiliser les sports, la musique, pour multiplier les contacts et améliorer l’éducation » ….
« Il faudra tenir compte des aspirations légitimes des populations».
(Conférence de Brazzaville).
Notes : Nommé Chevalier de la Légion d’Honneur par décret du 5 janvier 1934, numéro d’ordre 197252
Médaille coloniale, Palmes académiques, Chevalier de la légion d'Honneur Emmanuel ROUGIER le dimanche 19 juillet 2020 - Demander un contact Recherche sur cette contribution | |