Georges Louis André Ponton - Les Français Libres

Les Français Libres, de juin 1940 à juillet 1943

 
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Georges Louis André Ponton



Naissance : 22 décembre 1906 - Antananarivo, Madagascar

Activité antérieure : fonctionnaire

Engagement dans la France Libre : en novembre 1940

Grade atteint pendant la guerre et spécialité : commandant

Décès à 37 ans - 29 juillet 1944 - Martinique

Frère de René Ponton 

Dossier administratif de résistant : GR 16 P 486013


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Georges Louis André Ponton - son Livre ouvert !
 

Murmure pour un tam-tam

Article paru dans Le Sportif (de Fort-de-France) du 2 juillet 1949 en page 3
(transcription C.S., avril 2018)

Murmure pour un tam-tam
Par Joseph ZOBEL

Cinq ans bientôt que Georges Louis PONTON, premier Gouverneur nommé à la Martinique après la Libération des Antilles, était ravi à l'affection du peuple martiniquais.
Il n'y a pas longtemps encore que le pays rendait un émouvant et dernier hommage au grand disparu dont les dépouilles quittaient le cimetière où elles avaient été l'objet de nombreux et constants témoignages d'affection, pour être inhumées en terre de France.
De Fontainebleau, où il réside actuellement, notre ami Joseph ZOBEL, nous fait parvenir les quelques lignes qui suivent, confidence et souvenir personnel, qui nous fait penser au tragique destin de ce grand français succombé parmi nous.

*

C'est arrivé il n'y a pas si longtemps, et c'est une triste histoire.

Je suis né à la rue cases-nègres...

Est-ce donc de ma faute si je fus surpris et troublé en recevant du Gouverneur de la Colonie une invitation à dîner ?

Ce soir-là, j'endossai le plus blanc de mes costumes de toile et partis à pieds sur la Route Didier, tourmenté par le souci de me hâter pour ne pas arriver en retard, et la crainte de m'échauffer et souiller de sueur mes vêtements.

Le Gouverneur accourut au devant de moi.
– Alors, Zobel, s'écria-t-il ; quel plaisir de vous connaître !
Il ne me laissa même pas le temps de lui dire une parole de politesse. Il m'entraîna par le vestibule avec un empressement chaleureux, et déjà amical.
– Je vous présente un jeune écrivain plein d'avenir.
Ainsi m'annonça-t-il au seuil du salon.
Parmi les invités, se trouvaient le professeur Gustave Cohen, des délégués du Canada français se rendant à Alger auprès du Général de Gaulle, Aimé et Suzanne Césaire, Jean Massip.
Et comme pour justifier son allégation, dont j'étais fort surpris, il ajouta :
– Je lis tout ce que vous publiez dans ce beau petit journal qu'est “Le Sportif”, mon cher Zobel.
Le dîner fut simple et, par dessus tout, cordial.
Ponton avait un art émerveillant d'abolir à son gré tout protocole pour la commodité de chacun, et de créer instantanément des rapprochements.

La préoccupation, l'objectif de chacun, étaient alors le prochain débarquement des forces alliées en France, la libération, la fin de la guerre. Chacun semblait être heureux de se sentir valide et fort pour s'embaucher au relèvement de la Patrie. Et tous ces Français qui, depuis des années, avaient vécu en terres étrangères, émigrés ou réfugiés combattants, retraçaient leurs odyssées en toute simplicité.
Ponton parla de Félix Éboué. Sans y penser, il faisait par anticipation le panégyrique le plus émouvant de ce grand défenseur de la France, dont il s'avouait si fier d'être le disciple.
– Tous les autres, disait-il, ont fait la Résistance pour y avoir été amenés, d'une façon ou d'une autre. Éboué, lui, risqua tout, la tête la première ! Je ne connais que lui comme résistant authentique”.
Puis, quelqu'un [ayant] nommé Bernanos ou Aragon, Ponton nous entraîna dans la plus folle randonnée poétique. Bavarder avec lui était apaisant comme la confiance.
Au piano, une jeune femme d'une étrange beauté, jouait la Sonate en si mineur de Chopin.

Quelques jours après, nouvelle convocation au cabinet du Gouverneur.
– Il vous faut un travail qui vous permette d'utiliser vos dons, me dit-il. Vous pourriez, par exemple, m'aider à donner l'impulsion à un mouvement culturel local, vous qui aimez tant votre peuple et votre pays... Non, non, ce n'est pas une tâche au dessus de vos forces. Nous en reparlerons.
Rendez-vous sans cesse remis. De graves problèmes économiques qui se posaient alors, l'arbitrage de nombreux conflits engendrés par la douloureuse contrainte du pays sous le gouvernement de Vichy, tout cela l'absorbait intensément.

Un jour, il ne vint pas à son bureau. Le lendemain non plus, ni les jours qui suivirent. Il était malade à la Résidence. Absence étrange.

Puis, à ma grande joie, un jour il revint. A peine rentré, il m'avait convoqué. Vêtu d'un costume bleu gris, il était installé à sa table de travail qu'une main tendre et dévouée avait fleurie d'un bouquet de superbes roses. Avait fleurie avec plus de dévotion que de coquetterie.

Oui, me dit-il, j'ai été fatigué, très fatigué.
Sur ses yeux, passa un voile de lourde mélancolie.
Et c'est tout.
Il ne me dit plus rien et je ne trouve rien à lui dire.
C'est qu'il paraît réellement fatigué, presque anéanti, et visible est mon étonnement qu'il soit venu à son cabinet. Je suis confus, qu'aussi triste, il m'ait appelé rien que pour me demander où en est mon prochain roman, si j'ai lu les “Sonnets écrits au secret”, et pour me dire combien il a goûté une conférence de Melle Paulette Nardal sur les Noirs et la Musique.
Alors, discrètement, je me retire. Je le laisse seul, moi aussi.
Et sans lui avoir dit adieu.

Ce qu'on peut être cruel de ne pas comprendre !

Alors, de fatigue, il s'écroula ; si fort, qu'on crut le voir tomber du haut d'un gratte-ciel.

Ce matin-là, les uns pleuraient de douleur ; d'autres qui auraient dû se frapper, se mordaient le pouce ou serraient la mâchoire.

Quelqu'un me dévisagea et éclata de rire.

Et depuis, tout est demeuré triste et pitoyable.

Joseph ZOBEL

Charles Scheel le vendredi 06 avril 2018 - Demander un contact

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Mission francaise libre en Gold Coast, dont GL Ponton

LE CAMP DE BALATA

Publication de la Mairie de Fort-de-France Martinique



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Laurent Laloup le lundi 28 août 2017 - Demander un contact

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LE CAMP DE BALATA

Publication de la Mairie de Fort-de-France Martinique



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Laurent Laloup le lundi 28 août 2017 - Demander un contact

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LE CAMP DE BALATA

Publication de la Mairie de Fort-de-France Martinique

Laurent Laloup le lundi 28 août 2017 - Demander un contact

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Ici radio Accra.

Il a rejoint la France Libre en novembre 1940.
Il a été nommé commandant.
Sur le site de la France Libre il y a un article sur son rôle en Gold Coast (chargé de mission) et à radio Accra signé de kaminker.
Avant la guerre il était administrateur des Colonies. Le Martiniquais Aimé Césaire a fait son éloge lors de ses obsèques en Août 1944.

michele alex Reste de Roca Ponton. le samedi 04 juin 2011 - Demander un contact

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Réponse :

L'article est ici 


Charles De Gaulle : Mémoires De Guerre "L'unité"

" Avec doigté et fermeté, ils mirent tout et chacun à sa place. L'amiral Robert se rendit à Porto-Rico et, de là, partit pour Vichy. Le gouverneur Ponton, venu d'Afrique équatoriale, fut nommé gouverneur de la Martinique. Le secrétaire-général Poirier, puis le gouverneur Bertaut, reçurent la charge de la Guadeloupe. L'or de la Banque de France, entreposé à Fort-de-France, passa sous le contrôle du Comité d'Alger. "

laurent le jeudi 10 septembre 2009 - Demander un contact

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Charles De Gaulle : Mémoires De Guerre "L'unité"

" Leclerc ne serait subordonné aux généraux Alexander et Montgomery qu'une fois effectuée sa jonction avec leurs forces. Alors, il participerait, sous leur commandement stratégique, à la ba­taille éventuelle de Tunisie. D'autre part, dans le cas où les gens de Vichy s'opposeraient au débarquement et où, aidés par les Allemands, ils livreraient bataille aux alliés, nous devrions leur arracher les territoires français à notre portée. D'ailleurs, nos missions : Ponton en Gold-Coast et Adam en Nigeria, nous ménageaient, en Côte d'Ivoire, en Haute-Volta, au Togo, au Dahomey, au Niger, les intelligences utiles. "

laurent le jeudi 10 septembre 2009 - Demander un contact

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Mémoires de guerre , Charles de Gaulle (L'Appel ) :

Télégramme du général de Larminat,
Haut-commissaire en Afrique française libre,
au général de Gaulle, au Caire.
Brazzaville, 24 mai 1941.
Les éventualités favorables en A. 0. F. se précisent. Ponton est en liaison avec le colonel Mulot, commandant militaire de la Côte d'Ivoire, et a reçu un rendez-vous secret du gouverneur du Togo. Je donne des instructions pour pousser énergiquement à l'action immédiate. J'estime que nous devons déclencher les évé­nements en A. 0. F., avec le mot d'ordre d'agir avant que l'Alle­magne n'agisse et en exploitant l'exemple de la Syrie. Je me ren­drai à Lagos et à Accra lundi et mardi, si les renseignements se confirment.

laurent le mercredi 02 septembre 2009 - Demander un contact

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"Guillaume Piketty : Francais En Résistance - Carnets De Guerre, Correspondances, Journaux Personnels :

"René Pleven"

" Je remets cette lettre au commandant Ponton, administrateur des Colo­nies, l'un des anciens de la France combattante et du Tchad. Il s'en va relever Massip et si tu peux l'aider par le Fighting French Relief dans sa nouvelle mission, j'en serai heureux.

(Denise Davey, une des fondatrices du Free French Relief Committee.) "

laurent le mardi 14 juillet 2009 - Demander un contact

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L'AOF et la Seconde Guerre mondiale De Catherine Akpo-Vaché 

Laurent Laloup le dimanche 19 octobre 2008 - Demander un contact

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Dernière mise à jour le vendredi 06 avril 2018

 

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