Contributions - Les Français Libres

Les Français Libres, de juin 1940 à juillet 1943

 
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2 legionnaires...........

Extrait de « après tant de batailles » de Pierre Messmer. (Lieu : Bir Hakeim)

« Depuis que Mamuric m’a sauvé la vie l’année dernière en Erythrée, quand j’ai failli mourir de soif, une sorte d’amitié est née entre nous où se mêlent ma reconnaissance, mon estime pour sa force et pour sa bonté, et chez lui l’affection d’un géant sans famille pour un homme jeune qu’il a sauvé et qui est son chef. De temps en temps, nous parlons librement : il est un des rares légionnaires qui m’aient spontanément – et à jeu – raconté sa vie avant l’engagement à la Légion. L’existence misérable d’un enfant trouvé, ouvrier agricole en Croatie, chassé par son patron dont il avait engrossé la fille. Accroupi un peu plus loin, le légionnaire Dominguez, ancien militant de la Fédération anarchiste ibérique, réfugié en France et engagé bon gré mal gré à la Légion après la débâcle de l’armée républicaine espagnole, garnit de cartouches de bandes-chargeurs de la mitrailleuse, avec des gestes rapides et précis d’un bon ouvrier. En anarchiste conséquent, il n’accepte aucun galon : 2e classe après trois ans de guerre, sans compter la guerre d’Espagne, il obéit donc à Mamuric, 1re classe, chef de pièce.
Je m’assieds sur le sable à quelques pas de la mitrailleuse. Peut-être pour me rassurer moi_même, je pose la seule question qui nous importe à l’un et à l’autre :
-Demain, nous aurons une dure journée. Pourquoi te bats-tu, Mamuric ?
La réponse vient naturellement, sans hésitation et sans emphase :
-Pour la liberté, mon capitaine.
A mi voix, Dominguez ajoute un mot de commentaire :
-Bravo !
En m’éloignant dans la nuit, j’entends un bruit d’outils venant des lignes allemandes : leurs sapeurs sont au travail de déminage. La réponse de Mamuric m’a frappé, elle est inhabituelle. Les grands mots sortent rarement de la bouche des combattants ; l’abus qui en est fait par les journaux pour leurs lecteurs nous en a dégoûté. Si Mamuric invoque la liberté, comme un soldat de l’an II, c’est peut-être parce qu’il va mourir

Quatre ou cinq rafales bien ajustées et notre mitrailleuse se tait : les légionnaires Mamuric et Dominguez sont morts pour la liberté. »

Laurent Laloup le dimanche 13 août 2006

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Son oeuvre artistique

Texte extrait du site 


Germaine Krull
[Sources : Chrystel Jubien, Germaine Krull, Arthur Lazere, Germaine Krull et Kim Sichel, Germaine Krull.]

Germaine Krull est née en 1897 à Wilda-Poznan (Allemagne, aujourd'hui Pologne) et a fait des études à Munich juste avant la guerre. La première partie de sa carrière de photographe a pour thème l'Allemagne et la Russie des années 1915 à 1925.
Son parcours professionnel (de 1925 à 1940) se circonscrit ensuite à la Hollande et à la France. En 1926, elle s'installe à Paris et travaille pour divers magazines (comme « Vu »). Elle réalise, en 1927, un portfolio intitulé Métal qui se compose de soixante-quatre planches, représentant des images industrielles d'une grande force d'abstraction. Cette œuvre de Germaine Krull révolutionne l'histoire de la photographie et apparaît rapidement comme le manifeste de la nouvelle tendance, résolument moderniste et non conventionnelle.


Germaine Krull fuit aux Etats-Unis pendant la Deuxième Guerre mondiale et s'engage contre Hitler dans le service de propagande de la France Libre à Brazzaville. C'est la troisième et dernière étape de sa carrière : l'Afrique et l'Asie, de 1940 jusqu'à la fin de sa vie. Après le Congo, elle part à Bangkok où elle dirige l'Hôtel Oriental, puis finit sa vie, en recluse, parmi des moines tibétains en Inde (1985).

Du souci documentaire — lié à une recherche de formes nouvelles d'expression plastique — au pur plaisir esthétique

L'héritage de Germaine Krull est déterminant pour la photographie moderne. Sa vie et son œuvre ont enjambé neuf décennies et quatre continents. Elle a été témoin des principaux bouleversements du vingtième siècle et fait partie de ces femmes qui ont bravé les conventions et fait avancer leur condition.

Communiste, contre-révolutionnaire, anti-colonialiste, féministe, la personnalité de Germaine Krull est à l'image de ses engagements et de sa photographie. Elle manifeste à chaque tournant de sa vie la volonté de dépasser son époque, de transgresser ses propres lois, et, en décalant le regard, de changer le monde. C'est peut-être pour cela que Jean Cocteau la décrivait comme étant un miroir réformant.

Le travail de Germaine Krull influence des générations entières de photographes, en raison du caractère extrêmement novateur de ses compositions. Elle a ainsi été une des premières à photographier des usines, des ponts et des machines, parfois sous des angles de vues vertigineux, donnant ainsi à ces sujets une consistance presque musculaire. Elle a également innové par ses études de nus féminins et ses images à connotation sexuelle (clichés mettant en scène des lesbiennes), reflétant ainsi l'esprit ouvert et expérimental de l'insouciante société de Weimar.

Son œuvre compte encore des montages avant-gardistes, des portraits, des photographies de propagande et de presse. Pour Germaine Krull, l'observation et l'expression étaient primordiales. Elle ne s'est jamais inquiétée de savoir si elle faisait de la photo-reportage, de la photographie commerciale ou de l'art.

Laurent Laloup le dimanche 13 août 2006

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Compléments

Précisions et rectification :

Nom :Germaine Krull, épouse du cinéaste hollandais Joris Ivens

Naissance : 1 novembre 1897 - Wilda-Poznan (Allemagne, aujourd'hui Pologne)

Nationalité :

Activité avant guerre : photographe

Engagement : AEF en mai 1941

Grade atteint :

Unité : Femme / benevole

Responsable du service de propagande de la France Libre à Brazzaville, elle fut ensuite correspondante de guerre lors de la libération de l'Europe

Laurent Laloup le dimanche 13 août 2006

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Grade Caporal

Il etait Caporal

Guillaume LACOSTE le lundi 07 août 2006

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Je pense a vous mon ami

Je pense a vous mon ami en cette soirée, comme elles me manquent nos discutions.

Guillaume LACOSTE le lundi 07 août 2006

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Nous pensons a toi

J'ai sauvé un livre qui t'a appartenu, toi l'ancien de la 2eme DB
501 RCC Peloton de protection QG

Guillaume LACOSTE le lundi 07 août 2006

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C'est mon grand père 8)

Suis très heureux et remercie ce site au nom de mon grand père qui décédé malheureusement il y a plus de 10 ans mais grâce a ce site je peu commencé a retracer une partie de sa vie 8)

franco benoit le lundi 07 août 2006

Réponse :

Merci ! Et à votre service §;c)
Jacques Ghémard

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Le vrai nom de Henri Rovey est Rolf WEINBERG .

Son histoire, en langue anglaise, par Howard Spier, extraite du site 

" A story told with pauses: Profile of Rolf Weinberg
Howard Spier

A photograph of Rolf Weinberg shows him in his Free French officer's uniform, looking every inch the part of a noble warrior. The photo is reproduced in a finely illustrated paperback book detailing parts of Rolf's life which appeared earlier this year. 'Much of his story is left untold', Rabbi Rodney Mariner comments in a preface.

Quite so. A conversation with Rolf about his past entails numerous pauses, while Rolf considers what he may reveal - even after so much time has gone by - about his involvement in not one but two fascinating careers - as an officer in the Free French Forces and as a man keen to help lay the foundation of the Jewish State.

Rolf Weinberg was born in the Westphalian city of Herford in 1919. His father was the director of the family's chocolate manufacturing business. On the day following Hitler's accession to power, Rolf and his sister were attacked by pupils at their gymnasium, while most teachers looked on laughing. Their parents removed them from the school without hesitation. Rolf became an apprentice in a textile shop owned by a Jewish family. Here he gained experience in office administration and hated every minute of it.

In 1936 Rolf's mother took him to a knitting machine factory in Stuttgart where he became an apprentice. He began a course in textile engineering at a technical college in Reutlingen and, in September 1938, having received his engineering diploma, he moved to Hamburg following a tip-off that he was to be arrested by the Gestapo. That same month, the 19-year-old Rolf left for Uruguay, one of the few destinations then open to Jews fleeing Nazi Germany. Sailing out of German territorial waters, Rolf swore he would devote his life to helping to destroy the Nazi regime as well as to fighting antisemitism.

At the onset of the Second World War Rolf presented himself as a volunteer to both the British and French embassies, but was turned down.

In the Battle of the River Plate in December 1939, the German battle cruiser Graf Spee entered the port of Montevideo for repairs. At three in the morning Rolf was sent for by the British ambassador and asked to undertake a mission to help the war effort by spreading disinformation among the crew of the Graf Spee.

Days after the fall of France, Rolf presented himself once again at the French embassy. On this occasion, he was accepted for the London-based Free French Forces of General Charles de Gaulle. In April 1941 he met for the first time the French leader, who, not surprisingly, was curious as to why this young Jew born in Germany was so keen to fight for France.

Rolf spent 1941 at Camberley Free French camp where he underwent tough military training. He left the camp bearing the rank of Second Lieutenant. In December that year he was sent on a mission to Lebanon to investigate arrested German officers attempting to penetrate the Free French Forces. Rolf Weinberg ceased to exist: 'Henri Rovey' arose in his place.

In July 1942 'Henri Rovey' finally became a member of the 1st Free French Division, commanded by General Koenig, who after the war was promoted to the rank of Maréchal de France and became President of the Christian Jewish Association of France. The division was attached to the 8th Army fighting from El Alamein to Tunis under Field Marshal Montgomery.

Now to the second strand of Rolf's unique military career. In July 1943 he was one of 17 NCOs who transported arms captured from the Afrika Corps to the Haganah. Arriving in Rehovot, the men were blindfolded and taken to meet Moshe Dayan. Rolf's links with Israel's military leaders have lasted right up to the present day.

Also in July 1943 Rolf was appointed Major in the Free French Forces. In 1943-44 he fought on the front line in a number of battles. In 1944 Rolf played his part in the liberation of southern France, his mission being to contact resistance forces. With a half-smile, Rolf says that General de Gaulle gave orders at the time that the details of another important mission were not to be revealed until 2045. Rolf was decorated many times for outstanding battle service and awarded the Médaille Militaire - France's equivalent of the Victoria Cross.

After the war Rolf rejoined his parents in Montevideo. In 1954 he returned to Germany for four years, working in the sphere of pre-fabricated housing. In 1968 he left with his wife Sarah for Spain, where she opened a pair of men's fashion boutiques. In Spain, Rolf says matter-of-factly, he was twice the target of Palestinian gunmen. On the second occasion, a man seated at a neighbouring table in a café was shot in his place.

Sarah died in 1988. In 1990 Rolf came to London to join Ruth, the partner of his youth. He became a member of the AJR, living for five years in a flat at the association's Cleve Road Day Centre, and of Belsize Square Synagogue. One day perhaps, Rolf Weinberg's full story - without pauses - will be told. "

Laurent Laloup le vendredi 28 juillet 2006

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Son carnet de route

Excellent livre

Gaulois le mardi 25 juillet 2006

Réponse :

Présenté ici si vous voulez en discuter 

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compléments :

Selon le livre de Jacques Chaban-Delmas, "Les Compagnons", Jean Devé, dit "Dewey", né à Brest le 4 février 1887 était employé des chemins de fer (et lieutenant de réserve).
Il rejoint les FFL à Londres, en 1940 et participe à l'expédition de Dakar.

Laurent Laloup le mardi 25 juillet 2006

Réponse :

Effectivement, son portrait est sur le site de l'ordre de la libération 

Merci Laurent §;c)

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