Contributions - Les Français Libres

Les Français Libres, de juin 1940 à juillet 1943

 
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Une photographie

Photographie venant du livre "La 1re DFL" de Yves Gras et commentée ainsi "A bord d'un LCM, les chars du Premier Maître Guaffi voguent vers la France"

Jacques Ghémard le lundi 06 février 2006

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Une trace du sous-lieutenant Zawadski dans un journal de guerre

Extraits « bruts » du journal de guerre de Robert Bertrand, cuisinier au QG75, voir ce nom.

17 décembre 1943, le QG 75 du général de Larminat quitte St Cloud, près d’Oran, pour rejoindre la 1re DFL en Tunisie.

« Nous avons fait nos adieux aux amis de St Cloud. Quand nous sommes arrivés ici, on était guère aimés, on nous prenait pour des bandits, là, on nous regrette, et quelques uns se sont fiancés. On a passé du bon temps ici, on a fait du commerce de toute choses, vêtements et vivres (…) On quitte St Cloud à 8h. Le chef de convoi est le sous-lieutenant ZAWADSKI, un vieux Free-French.(…) Les deux cuisines sont dans le détachement précurseur avec le capitaine Joncourt et le lieutenant Fenaux.»(voir ce nom)

29 décembre 43
« Mercredi nous sommes installés à Arba (30 km d’Alger). Le général de Larminat nous a passés en revue. J’ai pris une engueulade maison, les deux cuisines étaient l’une à côté de l’autre et [le général a dit] que si un fourneau prenait feu, tous les camions prendraient feu. Je lui ai répondu que c’était pas de ma faute, que le sous lieutenant ZAWADSKI m’avait donné l’ordre de me mettre comme çà. Le général était de très mauvaise humeur. »
1er janvier 44
« Pour le 1er janvier, on fait repos. Il pleut depuis plusieurs jours. Nous allions installer le camion cuisine et installer la bâche, on n’avait pas fini que le Lieutenant colonel Le Nulzec que l’on surnomme 17-75 parce que quand il signe, il marque ces chiffres, est venu nous faire changer de place. Pourtant quand on est arrivés, j’avais dit au Lieutenant ZAWADSKI que j’étais trop près de l’autre cuisine, il a rien voulu savoir ! J’ai discuté pour qu’on reste à cette place, rien à faire, c’était les ordres du général. On a changé de place. »

10 mars 44, Bordj Cedria, près de Nabeul, Tunisie.
« Lundi matin, le sous lieutenant ZAWADSKI m’a reproché de ne pas être assez souvent à la cuisine, d’être trop souvent parti en voiture. »
(note : Robert Bertrand tentait d’apprendre rapidement à conduire pour être affecté comme chauffeur, comme mon père, son ami, Robert Léon, voir ce nom. Peu après, il est effectivement nommé chauffeur de jeep au 2e Bureau commandé par le lieutenant colonel Thuaire).

Frédérique LEON le jeudi 02 février 2006

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Une trace de Guy BARD dans un journal de guerre

Extraits « bruts » du journal de guerre de Robert Bertrand, voir ce nom.

Mardi 21 septembre 1943, Dellys, (Algérie), centre d’incorporation des Français Libres.

« Mardi, le capitaine Boucher a reçu une demande de 36 types pour le QG 75 du général de Larminat. Comme il n’y a pas de volontaires pour aller là-bas, on prend des noms d’office, comme nous sommes très peu, je suis sur cette liste. Je me suis fait un nouveau copain, Guy BARD, de Paris, du 14e, il était à l’Artillerie coloniale et a déserté. Nous allons tous à l’infirmerie pour de faire piquer contre le typhus. Depuis qu’on est à Dellys, tous les soirs on va coucher sur une table du réfectoire, impossible de dormir dans la chambre, les poux et les punaises nous dévorent. »

22 septembre
« On arrive à Bougie, c’est la pleine montagne, rien que des lacets et des virages, à la fin on avait le mal de mer d’être ballottés d’un côté et de l’autre dans le camion qui a été pris aux « Fritz ». Jeudi : nous avons bien dormi, il n’y a pas de punaises, çà change avec Dellys. Après le rassemblement, on va avec BARD à la cuisine pour travailler. On est affecté là provisoirement. Ici, comme troupes, il n’y a que des Anglais, nous nous entendons très bien, les Anglais sont plus corrects que les Américains. Il y a aussi quelques détachements Giraudistes et cela provoque quelques bagarres. A la Naafi anglaise, on prend thé, chocolat et gâteaux, qui sont délicieux. Heureusement qu’on a pris la place de cuisiner, on travaille, c’est un fait, mais au moins on ne monte pas la garde et puis au moins, on mange bien ! »

1er octobre 43
« BARD, que l’on surnomme Mickey, est passé chef-cuisinier, le chef qui était là avant, Hugues Georges, surnommé Jo, qui est Irlandais de Dublin, passe brigadier d’ordinaire.(…) Vendredi, j’ai été au bal avec Mickey (G. BARD), au théâtre organisé par les Anglais, on est rentré en resquillant, accompagnés par une jeune fille. J’ai juste dansé trois danses, rien que du swing et des valses lentes. Samedi, on est retourné à une fête organisée par les Gaullistes, quelques chanteurs et de la musique par un orchestre des Corps Francs et une causerie par le Lieutenant Delamontagne, sur la vie d’Alfred de Musset qui nous a endormis. »

30 octobre, St Cloud, près d’Oran, base du QG75 du général de Larminat.
« Le commandant de la compagnie… çà va mal, il nous en fait voir de toutes les couleurs. Vivement que le Lieutenant Fenaux (Voir ce nom, Désiré Fenaux) revienne de permission ! A St Cloud, les Gaullistes, on est la terreur des habitants, on nous prend pour des bandits. Depuis samedi, tous les soirs, il y a bagarre avec les Américains, un gendarme de la Prévôté a eu la figure endommagée, et deux Américains ont été emmenés en voiture Knock out. Nous faisons des patrouilles armées, le logement du capitaine Joncourt a été violé par des Américains, le copain Mickey a eu le poignet cassé en se bagarrant avec eux."

Frédérique LEON le jeudi 02 février 2006

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Une trace du sergent Coavoux dans un journal de guerre

14 janvier 1944. Grombalia, Tunisie
Le QG 75 du général de Larminat stationne près de la 1re DFL, en attendant un départ pour l’Italie. Extraits « bruts » du journal de guerre de Robert Bertrand (voir ce nom, né en 1922)

« Nous sommes dans la boue jusqu’aux genoux. Nous avons reçu au QG un renfort venu de la DFL, de 60 Indigènes. Vendredi après-midi, avec le sergent COAVOUX et Nimbus, on a été au foyer du soldat, puis on a joué au bridge jusqu’à deux heures du matin. »

11 février 44.
« On a recensé tous les types qui étaient passés chez de Gaulle avant le 31 juillet 43. On nous donnera un insigne. Vendredi on est parti en permission à Tunis, avec le sergent COAVOUX, Casterra et Laguian et Schaeffer. Sur la route, Schaeffer, qui aime bien bricoler les obus et les grenades laissées par les Allemands et les Italiens, en passant devant un tas, il a vu quelque chose de rouge , il a donné un coup de pied et çà a éclaté, c’était une grenade italienne appelée « piège à con ». Il a eu des éclats dans la jambe et la tête. Heureusement qu’un copain passait en moto et l’a emmené à l’infirmerie, il perdait du sang en abondance. Comme nous ne pouvions rien y faire, avec COAVOUX, nous avons continué en command car et on a retrouvé Casterra et Laguian qui avaient pris une chambre à l’Hôtel de France à Tunis.
(…) Samedi, on s’est levés avec la gueule de bois. Le soir nous avons été au cinéma et on n’avait pas de billet et il n’y en avait plus à vendre. On voulait rentrer sans billet, un agent s’est interposé, COAVOUX lui a fait une « petite cravate » et il n’a pas insisté, il a compris que c’était son intérêt pour sa petite santé. Au cinéma, on a fait du chahut…

16 février 44
« Le ravitaillement est de plus en plus mauvais. (…) Le sergent COAVOUX est parti à la 1re DFL, avec quelques autres copains. »

Frédérique LEON le jeudi 02 février 2006

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Une trace du lieutenant Fenaux dans un journal de guerre

Extraits de mon livre rédigé à la mémoire de mon père Robert LEON (voir ce nom). Le Lieutenant Fenaux appartenait alors au QG 75 du général de Larminat, à St Cloud, près d'Oran.

"Oran, 12 août 1943. Après deux jours de voyage en train pour rejoindre Oran, nous sommes acheminés dans la banlieue de la ville, à Saint Cloud, où est basé le QG d’état-major de Larminat. Le chef de la compagnie est le lieutenant Fenaux, l'un des braves soldats de Bir Hakeim. Il est en permission actuellement à Beyrouth et est remplacé par le capitaine Joncourt-Perroy, ancien giraudiste qui ne nous aime guère, cela se voit. Le QG est installé dans une ancienne clinique." (...)

"Oran, Décembre 1943. Le lieutenant Fenaux est rentré de permission. Il nous annonce notre prochain départ pour la Tunisie en vue d’un probable débarquement en Europe. Plusieurs centaines de kilomètres nous attendent. Le QG est coupé en deux, un PC avant et un PC arrière. Le PC avant, dit « échelon précurseur », dont je fais désormais partie, part s’installer à Relizane, à une centaine de kilomètres plus à l’Est."

"Tunisie mars 1944. Renvoyé des cuisines, Bertrand ( note: l'ami et complice de mon père) vient donc d’être affecté comme chauffeur polyvalent au QG, bien qu’il ne sache conduire que depuis quelques jours. Quelques discrètes leçons particulières avec des copains, quelques virées nocturnes à Tunis ou Hammam-Lif en jeep, lui ont donné l’assurance suffisante pour prétendre, à coup de baratin, à ce nouveau poste. Le lieutenant Fenaux, moyennement dupe, le surveille de près et lui déchire pour l’instant toutes ses demandes de «perm »."

Frédérique LEON GUITTAT le mercredi 01 février 2006

Réponse :

Merci Frédérique ! Fenaux n'était qu'un nom parmi d'autres, mais aujourd'hui c'est ce braves soldat de Bir Hakeim !

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Le chemin le plus long

LE FLOCH le dimanche 22 janvier 2006

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Photo de Pierre Noël Beaugrand donnée par sa fille

Noelle Beaugrand-Vernaz le samedi 21 janvier 2006

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Photo Alsace, février 45

Photo prise après la Libération de Colmar.
De gauche à droite:
Mon père, Robert Leon, puis derrière, Mr Guillaume, chauffeur au QG 75, Mr Bertrand, au volant de sa jeep willys, et Mr Yvon Mas, un autre "complice" et ami fidèle, chauffeur du Commandant Girard au QG 75. Mr Mas, avait été emprisonné à Lerida avec mon père et s'était engagé le même jour que lui à Dellys, dans la 1ere DFL. Je suis surprise de ne pas trouver son nom dans LA liste...

LEON Frédérique le mercredi 18 janvier 2006

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Son parcours

Jeune commerçant salarié sur les trottoirs des grands magasins de Paris depuis 1936. Presque deux ans dans l'Armée d'Armistice,(cavalerie motorisée, engagé à 19 ans), en octobre 1940, espérant être muté en Afrique du Nord, dans l'espoir d'une reconquète. Après le débarquement du 8 nov 42, et la dissolution de l'Armée d'Armistice, prend la décision de rejoindre l'AFN par ses propres moyens.
Evadé de France par l'Espagne le 16 janvier 1943. Capturé peu après le passage de la frontière, passe 6 mois dans la prison épouvantable de Lerida.
Libéré le 2 juillet 43. Rejoint Casablanca à bord du Sidi-Brahim. Puis Dellys- Algérie (centre d'incorporation des FL) et s'engage dans la 1ere DFL le 19 juillet 43.
Muté au service du QG75 du général de Larminat comme chauffeur. Devient peu après chauffeur personnel du Lieutenant colonel Thuaire, chef du 2e Bureau du QG de Larminat.
Hiver 43/44: entraînement sur le matériel américain avec la 1re DFL. Campagne d'Italie dans le Corps de Poursuite en mai, juin et juillet 44. Libération de Sienne avec la 3e DIA.(4 juillet 44)
Embarque à Tarente le 10 aout 44. Débarquement à St Tropez le 15 aout 44. Le QG75 passe sous les ordres du général de Monsabert (2e Corps d'Armée).
Libération du sud est de la France,(Marseille, St Etienne, Lyon, Dijon) jusqu'aux Vosges, suivant de près le parcours de la DFL.
Hiver 44/45 dans les Vosges et en Alsace: Belfort, Strasbourg, Colmar.
Février 45: toujours comme chauffeur, suit son colonel, affecté au commandement du 152e Régiment du Génie (1er Corps d'Armée du général Béthouart). Reconstruction des infrastructures alsaciennes.
Entrée en Allemagne en avril, entrée en Autriche le 5 mai 45, par Lindau et Bregenz.
Le 152e RG fait bientôt partie des troupes d'occupation. Reconstruction des réseaux routiers et ferroviaires dans le Tyrol et Vorarlberg.
Démobilisé le 22 décembre 1945./ Rentre à Paris, où ma (future) mère l'attendait depuis 3 ans.
Décédé en 1980 à 59 ans, des suites d'une longue maladie.
Plus de détail sur mon site internet. Récit de son aventure dans mon livre, récit qui n'a pu voir le jour que grâce au journal de guerre de Robert Bertrand son ami, également chauffeur au QG 75, voir ce nom dans la liste,(né en 1922).



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LEON Frédérique le mercredi 18 janvier 2006

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Son parcours

Monsieur BERTRAND était l'ami et le « complice » de mon père, Robert LEON (voir ce nom dans la liste). Ils étaient tous deux, de juillet 43 à février 45, chauffeurs d'officier au QG75 du général de Larminat puis de Monsabert.
Le Journal de Guerre de Monsieur Bertrand, m'a permis de reconstituer l'histoire de mon père mais aussi celle du QG75. Voir mon site: 

PARCOURS de monsieur BERTRAND

Evadé de France par l'Espagne en Mars 1943. Capturé après le passage de la frontière, passe 3 mois dans le terrible camp de Miranda de Ebro.
Libéré en juillet 43. Rejoint Casablanca à bord du Sidi-Brahim. Puis Dellys- Algérie (centre d'incorporation des FL) et s'engage dans la 1ere DFL en juillet 43.
Muté au service du QG75 du général de Larminat comme chauffeur de liaison.
Hiver 43/44: Tunisie, entraînement sur le matériel américain avec la 1re DFL. Campagne d'Italie dans le Corps de Poursuite en mai, juin et juillet 44. Libération de Sienne avec la 3e DIA.(4 juillet 44)
Embarque à Tarente le 10 août 44. Débarquement à St Tropez le 15 aout 44. Le QG75 passe sous les ordres du général de Monsabert (2e Corps d'Armée).
Libération du sud est de la France,(Marseille, St Etienne, Lyon, Dijon) jusqu'aux Vosges, suivant de près le parcours de la DFL.
Hiver 44/45 dans les Vosges et en Alsace: Belfort, Strasbourg, Colmar.
Entre en Allemagne fin mars 45 avec le général de Monsabert, et avancée jusqu'à Sigmaringen, qu'il atteint quelques jours avant le 8 mai 45.

Resté l'ami de mon père, nos familles se fréquentèrent régulièrement jusqu'au décès de mon père en 1980. Toujours fidèle à sa mémoire et à leurs innombrables souvenirs communs, Mr Bertrand me reçut avec émotion et chaleur en décembre 2004, alors que je tentais de reconstruire le parcours de mon père.
Mr Bertrand est à droite sur la photo, où figurent Mr Guillaume, chauffeur au QG75 (à droite), et mon père, au centre.

LEON Frédérique le mercredi 18 janvier 2006

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