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La Combattante Extrait de : 
Le Tréportais, Marcel Mulard, est dans sa 24e année et sert sur le navire en tant que timonier. Engagé volontaire en 1938, il désertera l’armée de Vichy lors d’une affectation dans les Antilles avec comme objectif de rejoindre les Forces Françaises Libres en Angleterre. Le voyage sera long et sinueux, la bataille de l’Atlantique fait rage mais au final il intègre, comme il le souhaitait, les “rebelles”. Après une formation à Skeegnesse, pour se familiariser avec le code maritime d’Outre-Manche, il embarque en juin 1943 sur la Combattante. Les missions du torpilleur, “un remarquable bâtiment de combat”, comme le souligne l’amiral Jacques Zang qui y officiait, “à l’aise dans des mers étroites comme la Manche et la partie sud de la Mer du Nord”. La période de pré-débarquement est d’une intense activité: “il fallait interdire à la marine allemande de s’approcher des côtes britanniques où s’accumulaient les tonnes de matériel en vue du débarquement”, confiait Marcel Mulard, à l’occasion du 50e anniversaire du débarquement.
La veille du Jour-J, le capitaine de corvette Patou annonce à son équipage ”Cette fois c’est la bonne. Demain matin, nous débarquons sur les côtes de la France... Soyez fiers, le seul bâtiment français faisant partie des opérations rapprochées est le nôtre. Nous serons les premiers à faire flotter le pavillon à croix de Lorraine, à toucher nos côtes”. Le commandant de la Combattante ne savait pas si bien dire. L’amiral Jacques Zang raconte ainsi “avant de mouiller la première fois, la Combattante s’était un peu trop approchée de la côte et avait touché le plateau sous-marin du Calvados”. Cet incident lui avait valu du navire britannique voisin, le Vénus, le message en morse lumineux: “Je suis heureux que ce soit un Français qui ait le premier touché le sol de France”!
Le chef de la France Libre à bord
Au matin du 14 juin, de retour de patrouille dans le port de Portsmouth, l’équipage de la Combattante voit arriver un défilé de véhicules officiels. Sort de l’un d’eux, un personnage de grande taille à la tête couverte d’un képi. Tous reconnaissent le général De Gaulle, premier des rebelles et récemment devenu le président du gouvernement provisoire. “Votre bateau est désormais un bateau historique; vous entrez dans l’Histoire avec lui”, annonçait-il à l’équipage en face de Courseulles-sur-Mer, où il débarquait pour sa première visite en France.
Bateau historique, la Combattante n’en était pas pour autant invulnérable. Dans la nuit du 23 février 1945, au large de Grimsby (Nord-est de la Grande Bretagne), le destroyer est victime d’une violente explosion qui le coupe en deux. La cause du sinistre est une mine que le navire n’a pu éviter. 67 hommes, dont deux britanniques, disparaissent. Grizel, Mounier, Omnis, Ibanez, Huguet, Laville, Legars, Meudes, Jousseaume, Richard... et les autres n’auront pas la chance d’assister à la reconstruction de la France, après avoir activement participé à sa libération. Marcel Virmontois, Jean Bourlès et Marcel Mulard s’en sortent heureusement indemnes, comme 116 autres marins.
Aujourd’hui seule une vingtaine de membres de l’équipage sont encore vivants. A 84 ans, Marcel Mulard regardent les cérémonies du 60e anniversaire du Débarquement de loin et un peu amer. “C’est du passé, il n’y a plus rien à dire. Cela fait soixante ans... Jusque là nous n’avons fait que de la figuration lors des cérémonies commémoratives”, confie-t-il. D’autres, comme l’amiral Jacques Zang, continuent à témoigner pour que vive la mémoire de ce destroyer qui fit la fierté des Forces Navales Françaises Libres. Laurent Laloup le jeudi 14 décembre 2006 Recherche sur cette contribution | |
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Raymond Fassin, aviateur et résistant extrait de : 
Raymond FASSIN (1914-1945)
« Raymond, Georges, René Fassin (6 déc. 1914-12 fév. 1945), alias SIF, Charles Dacier, Piquier, Comète, FX 06, capitaine Barsac. etc.
Instituteur, officier des Forces aériennes de la France Libre (FAFL), officier de liaison de Jean Moulin, détaché par lui auprès du mouvement « Combat », ensuite nommé chef des opérations aériennes de la zone Sud (1942-1943) puis délégué militaire régional A (DMR A, zone Nord), lieutenant-colonel aux réseaux de la France combattante (réseau Action), arrêté par la Gestapo, déporté, mort pour la France le 12 février 1945 au camp de concentration de Neuengamme. près de Hambourg.
RAYMOND FASSIN. petit-fils de fermiers de Châtel-Censoir (Yonne) venus, à la fin du XIX° siècle, s'installer comme maraîchers en région parisienne, à Gennevilliers (Hauts-de-Seine), y est né le 6 décembre 1914. Il choisira de devenir instituteur. Après l'Ecole normale d'Auteuil, rejoint l'école Paul-Bert, à Malakoff (Hauts-de-Seine), ses parents habitant alors Chatillon-sous-Bagneux. Il y enseignera en 1935-1936 et. après son service militaire (1936-193 7), en 1937-1938 et 1938-1939. jusqu'à la mobilisation - qui l'enverra sur la ligne Maginot. Après Chatillon, il habitera Vanves (Hauts-de-Seine), au 27 de la rue de Paris, aujourd'hui rue Raymond-Marcheron.
Après l'appel du 18 juin 1940, rejoint Londres - dès le 21 - et les Forces aériennes de la France Libre (FAFL). Suivront plusieurs mois d'entraînement intensif à la clandestinité, notamment à Ringway, en Ecosse. Dans la nuit du 1e' au 2 janvier 1942, il est parachuté en France près de Salon-de-Provence, en compagnie de Jean Moulin et de Hervé Monjaret (alias SIF X. Frit. FX 07).
Sous le pseudo de SIF, il sera pendant un an et demi l'un des plus proches compagnons, et l'un des plus appréciés, de Jean Moulin. Celui-ci le détache tout de suite auprès du mouvement de résistance Combat, avant de le nommer, mi-1942, chef des opérations aériennes (parachutages et atterrissages clandestins de nuit) de la zone Sud. Le service s'appellera successivement le SOAM, le COPA puis le SAP. Il montera avec ses équipes de nombreuses opérations "Lysander" et "Hudson" (du nom des avions de la Royal Air Force), notamment depuis les terrains clandestins de la plaine de l'Ain et du Jura.
Dans la nuit du 15 au 16 juin 1943, sur ordre de Moulin, il repart pour Londres dans l'un de ces vols clandestins, du terrain "Marguerite", près de Maçon (en bimoteur Hudson. opération "Knuckle Duster", Hugh B. Verity squadron leader), via Alger et Gibraltar. En même temps que Henri Frenay, Paul Rivière (...) et Maurice de Cheveigné, lequel deviendra son radio pour sa seconde mission (de délégué militaire régional zone Nord) et sera déporté en même temps que lui. Ils arrivent dans la capitale britannique le 18 juin 1943, pour le troisième anniversaire de l'appel du général de Gaulle.
Trois mois plus tard, dans la nuit du 15 au 16 septembre 1943, Raymond Fassin est reparachuté de nuit à 6 km d'Is-sur-Tille (Côte d'or), sur le terrain "Vendée"" (opération "Bob 62"), avec un saboteur et deux opérateurs radio, dont de Cheveigné (alias Iroquois), pour devenir délégué militaire régional A (DMR A, zone Nord) sous les pseudos de Piquier ou Comète.
Lors d'une mission à Paris, dénoncé, il est arrêté par la Gestapo le dimanche 2 avril 1944 - en même temps que sa compagne Carolle {alias SIF 5, Solange), enceinte - à la brasserie Saint-Georges de la rue Notre- Dame-de-Lorette (9eme arrdt). sous la fausse identité de Charles Dacier.
Incarcéré à Fresnes, il sera transféré en voiture, avec sa compagne Carolle, à la prison de Loos-les-Lille, où ils seront internés le 2 mai (et où naîtra leur fils François-René, le 20 juin 1944). Raymond Fassin sera déporté le 31 août 44 en même temps que Maurice de Cheveigné, par le "dernier train de Loos", le dernier convoi à partir de la gare de triage de Roubaix pour les camps de concentration nazis.
Arrivé le 4 (ou le 5 ?) septembre 1944 au camp de Oranienburg-Sachsenhausen, il reçoit le matricule 97 648 (de Cheveigné: 97 647). Début octobre, un "transport" le sépare de De Cheveigné, et le dirige avec d'autres déportés peut-être au camp de Kochendorf-Neutzwiller. Il pourrait avoir rejoint le camp de concentration de Nei-sengamme (près de Hambourg) le 17 octobre 44. mais on ne lui connaît pas de numéro matricule. Fin janvier 1945, il est au "kommando" (de travail forcé) de Watenstedt, lager de Leinde (usines Hermann Goering), à 3 km au sud-est de Watenstedt, où se trouvait ce sous-camp, dépendant du camp principal de Neuengamrne. Il aurait été vu début février au bloc 2 de l'infirmerie de Watenstedt. Il y mourra le 12 février 1945, de "'tuberculose pulmonaire et intestinale", dit le Livre des morts du camp. Il sera inhumé le 15 février au cimetière voisin de Jammertal aux côtés de nombreuses autres victimes des camps nazis.
En France, l'acte de décès dressé le 1er août 1946 par les services du secrétariat d'Etat aux anciens combattants a été transcrit le 19 août 46 à l’état-civil de Vanves (où il habitait, au 27 rue de Paris, avant de rejoindre Londres) avec la mention mort pour la France, Vanves lui rendant également hommage par la mention de son nom sur le monument récemment érigé à la mémoire des victimes de la barbarie nazie. Une rue de Malakoff porte son nom. De même, une plaque apposée dans l'entrée du collège Paul-Bert de Malakoff et une autre, sur le caveau de la famille Fassin au cimetière de Chatel-Censoir (Yonne), rappellent sa mémoire. »
François-René Christiani-Fassin Laurent Laloup le jeudi 14 décembre 2006 Recherche sur cette contribution | |
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Extrait de Fédération des Amicales FFI Région Franche-Comté, Souviens-toi 1944-1994. 
Témoignage de Henri Mathey, ancien des Forces Aériennes Françaises Libres.
« Juin 1940. L'armistice est signé, la France partiellement occupée. J'ai 20 ans, et en zone libre, pendant cet été mémorable, j'assiste comme tous les Français à la mise en place par l'occupant allemand de ce qui allait être “l'ordre nouveau”. Révolté, plutôt que de regagner Dijon et l'Ecole supérieure de commerce pour y poursuivre ma deuxième année d'études, je décide, avec quelques camarades, de rejoindre l'Angleterre. Un certain général de Gaulle ne vient-il pas de lancer un appel le 18 juin ? Fin octobre, je suis prêt, mes amis ont renoncé. Qu'importe! Je partirai seul. En 1940, pour moi, gagner l'Angleterre, seul, sac au dos, avec pour unique viatique les adresses de “contacts” susceptibles de m'aider, constitue un défi que je décide de relever... En chemin, les déboires s'accumulent : les adresses sont fantaisistes, les contacts décevants. Impossible de trouver la bonne filière. La Résistance en était à ses premiers balbutiements, et quel intérêt pouvais-je bien représenter ? Aucun... A Perpignan, l'espoir renaît : un passeur, moyennant finances, veut bien me faire traverser la frontière au col du Perthus. Je lui confie l'argent qui me reste. Je n'ai revu ni l'homme... ni mes dernières économies.
Décembre est là. Je me trouve le dos au mur ou plutôt aux Pyrénées. Inconscient comme on l'est à 20 ans, je décide de franchir ce massif, seul, à skis, avec l'intention de gagner ensuite Barcelone à pied. Pendant deux jours, égaré, j'erre dans la montagne... et me retrouve épuisé du côté espagnol. Parvenu enfin à Barcelone par le train, je crois trouver le salut auprès du consulat anglais. Le consul me reçoit, j'étais dans un état pitoyable. Il m'interroge longuement; visiblement non seulement je ne l'intéresse pas mais il refuse de m'aider. D'après lui, traverser l'Espagne sans aide, sans papier, sans parler la langue est une pure folie. Et de me dissuader de poursuivre ma route en me conseillant... de rentrer en France. Lorsque je sors du consulat, l'Angleterre me paraît bien lointaine... Peut-être ! Mais je décide de persévérer.
La traversée de l'Espagne malgré une “garde civile” omniprésente fut une nouvelle aventure. Parvenu enfin au Portugal, c'est pour me faire arrêter par une patrouille de gardes- frontières. Bilan : onze jours de prison. Libéré, tenace, je gagne Lisbonne et l'ambassade d'Angleterre plus compréhensive m'apporte une aide précieuse. Trois mois d'attente encore, et cap sur l'Angleterre à bord d'un cargo britannique. Mai 1941, je débarque à Greenock en Ecosse puis j'arrive enfin à Londres ! Mon périple Dijon-Londres a duré plus de six mois.
Le 28 mai, je m'engage au quartier général du général de Gaulle dans les “Forces Aériennes Françaises Libres”. Dans les écoles de la Royal Air Force, j'apprends à la fois l'anglais et le pilotage. Passionnant et long apprentissage !
7 mai 1943 : affecté à l'escadrille “Alsace 341 Squadron”, me voilà intégré à la RAF. Pendant un an les missions de guerre se succèdent à un rythme souvent infernal.
6 juin 1944 ! Le jour J ! Souvenir fantastique à jamais gravé dans ma mémoire. Dès 7h00 le matin avec mes camarades des escadrilles françaises et anglaises, je survole les plages, protégeant les troupes alliées opérant sur le flanc est. Un mois d'intense activité de harcèlement des troupes allemandes battant en retraite.
30 septembre 1944 ! La chance m'abandonne. Mon Spitfire est abattu pendant l'opération aéroportée d'Arnhem - dont il sera tiré le film “Un pont trop loin” - je suis fait prisonnier. Blessé par les tirs alliés sur les lignes allemandes (un comble !), je suis hospitalisé à Clèves. Je m'évade... et je suis repris. Emmené à Breslau, je suis interné dans un camp en compagnie de plusieurs milliers d'officiers de la RAF. Un camp rendu célèbre par ce que l'on appela par la suite “La grande évasion” : 76 officiers anglais, canadiens, néo-zélandais, australiens, polonais, français firent “la belle” en creusant un tunnel de plus de 100 mètres de longueur. 73 furent repris en Allemagne, 50 fusillés sur ordre d'Hitler, 23 réincarcérés. 3 seulement réussirent à rentrer en Angleterre. Un autre film fut consacré à leur aventure... L'étau allié se resserre. Les Russes se rapprochent. Le camp est évacué vers l'Ouest... en train puis à pied. Avec un camarade, je fausse compagnie à mes gardes. Dix jours de marche à travers l'Allemagne en pleine débâcle, et c'est la rencontre avec une unité avancée américaine, la liberté !! le rapatriement en Angleterre. La guerre se termine. Démobilisé, je retrouve à Besançon ma famille, mes amis après quatre ans d'absence. Quatre ans d'une inoubliable aventure ! » Laurent Laloup le jeudi 14 décembre 2006 Recherche sur cette contribution | |
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"Ici Londres, les Français parlent aux Français " Ici Londres, les Français parlent aux Français
Chaque soir, Franck Bauer a prononcé cette phrase légendaire, au micro de la BBC !
Il n'est qu'un adolescent de quatorze ans en 1933 quand, au retour d'un séjour linguistique dans l'Allemagne nouvellement nazie, il déclare à ses parents : "On va avoir la guerre, on va la perdre et, ce jour-là, je m'en irai..."
Il tient sa promesse dès juin 1940.Avec sa jeune soeur, devant l'invasion allamande, il traverse la France à vélo.Sa soeur blessée, Franck embarque seul au Verdon-sur-Mer, à bord d'un bateau chargé de soldats polonais.
Personne n'a encore entendu parler de De Gaulle.
Quelques jours plus tard, pourtant, à vingt et un ans, Franck Bauer est à Londres engagé dans les Forces françaises libres.
Ce jeune batteur de jazz était bien mal préparé aux missions militaires qui allaient lui être confiées! Envoyé en Cornouailles britannique auprès de pêcheurs bretons ralliés à De Gaulle, il participe à deux missions en territoire français occupé, dont une sur l'île de Sein. Puis, le voici expédié aux Etats-Unis, pour y vérifier qu'un complot ne se fomente pas contre la marine marchande fidèle à l'amiral Muselier.
A son retour, Franck Bauer est détaché par Maurice Schumann à la BBC.
En France, la famille de Franck attendra deux ans avant de savoir qu'il est à Londres où, entre deux bombardements, il retrouve Stéphane Grapelli et tapote sur le clavieravec un piètre pianiste mais non moins grand pilotte du nom de Mouchotte...
Au fil du récit de ses aventures, Franck Bauer nous livre une "foultitude" d'anecdotes sur les personnages qui hantent les couloirs de la BBC et ceux des locaux de la "France Libre".
source : Comité d'histoire de la radiodiffusion
Après la libération il part comme correspondant de guerre en Extrême-Orient puis, devient chef du cabinet de Pierre Bourdan, ministre de la Jeunesse, des Arts et des Lettres, et conseiller de Claudius Petit, ministre de la Reconstruction. Secrétaire général de la Comédie-Française auprès de Pierre-Aimé Touchard, il fonde ensuite le premier cabinet de relations publiques français
sources : France Culture 
En 2004, Franck Bauer a publié un livre intitulé "40 à Londres" chez Bayard.
Présentation de l'éditeur :
Franck Bauer a 15 ans en 1933 lorsque, en voyage scolaire dans l’Allemagne toute nouvellement nazie, il a cette intuition : « On va avoir la guerre, on va la perdre, et ce jour-là je m’en irai. » C’est ce qu’il fait sept ans plus tard, en juin 1940, à vélo. À Bordeaux, il embarque avec un contingent polonais sur un bateau dont il ne connaît pas la destination. C’est l’Angleterre. Le jeune Franck n’a jamais entendu parler de de Gaulle. Quelques jours plus tard, pourtant, il est devenu un Français Libre. On lui confie d’abord de petites missions d’espionnage, puis de plus importantes. Jusqu’à ce qu’il soit détaché à la BBC par Maurice Schumann. Il part ensuite diriger l’information à Madagascar ralliée au Général, puis revient à la BBC et débarque en France trois semaines après les Alliés. 40 à Londres, ce sont les souvenirs jazzy d’une jeunesse pas blasée. Laurent Laloup le mardi 12 décembre 2006 Recherche sur cette contribution | |
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Témoignage... extrait de crdp.ac-reims.fr 
"Dès le mois de juin 1940, refusant la défaite, j'ai déserté le 2ème Zouave au Liban et j'ai rejoint la Palestine où se trouvaient les Forces britanniques.
À Ismaïlia en Egypte, nous étions une centaine venant de plusieurs régiments, qui avons demandé à poursuivre le combat contre l'Axe.
En 1940, nous étions de vrais Français au combat, car nous disions NON à Vichy qui acceptait la défaite et entrait dans la voie de la collaboration.
Je me suis engagé au mois de juillet 1940 dans les Forces française libres.
J'ai été incorporé dans la 1ère compagnie commandée par le capitaine Folliot et intégrée à la 7ème Division blindée britannique.
Premiers Français libres au combat, nous avons participé aux batailles livrées à la frontière de l'Egypte et de la Libye au cours de l'hiver 1940-1941, avec les troupes britanniques et australiennes qui ont repris aux Italiens Sidi Barrani et Port Sollum en Egypte, puis ont pénétré en Libye, pour s'emparer de Bardia et de Tobrouk en janvier 1941.
À Tobrouk, tireur au fusil-mitrailleur de la section, j'ai descendu un avion CR42, puis au cours d'une patrouille j'ai fait prisonnier le général italien commandant la place et lui ai pris son véhicule que j'ai confié au lieutenant Barberot.
J'ai appris par la suite que le général de Gaulle m'avais fait Compagnon de la libération par le décret du 7 mars 1941, publié au Journal officiel de la France libre le 25 mars 1941.
J'ai été décoré par le Général de Gaulle en personne, au mois de mai 1941, avant la campagne de Syrie.
Voilà en gros le premier parcours d'un Français libre.
J'ai été ensuite muté avec le lieutenant Barberot à la 13ème demi-brigade de la Légion éotrangère, et j'ai participé à d'autres campagnes.
J'ai reçu la Croix de guerre et j'ai été cité à l'ordre de l'armée." Laurent Laloup le mardi 12 décembre 2006 Recherche sur cette contribution | |
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footballeur français René Gallice, né le 13 avril 1919 à Forcalquier était un footballeur français. Il joua notamment pour les Girondins de Bordeaux et l'Olympique de Marseille. Une sélection en équipe de France A en 1951.
Source : Wikipedia 
Meneur de jeu de grand talent, il arriva de Marseille en laissant présager de grandes choses. Malheureusement la Seconde guerre mondiale le tint éloigné des terrains pendant 5 ans. Sa carrière en souffrit même s'il reste dans la mémoire collective du club marine et blanc comme l'une de ses grandes figures.
Source :greil.club.fr  Laurent Laloup le jeudi 07 décembre 2006 Recherche sur cette contribution | |
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notice biographique : Extrait de : 
Jean Georges AUDIBERT (1921-1989)
Promotion 1941S de l'Ecole polytechnique. Ingénieur au corps des mines.
Fils de Étienne Régis AUDIBERT (X 1907) (1988-1954) et de Mme née Julienne ALLAMEL.
Marié en 1947 à Christiane BOULLOCHE, fille de Jacques André BOULLOCHE (1888-1945 ; X 1907, Inspecteur général des Ponts et Chaussées mort en déportation avec sa femme et son fils aîné) et soeur de André François Roger Jacques BOULLOCHE (1915-1978 ; X 1934 Ponts, résistant, organisateur d'un réseau de renseignements militaires et économiques, député du Doubs de 1967 à 1973).
Père de Pierre Jacques Robert AUDIBERT (X 1972, né en 1951) et de 3 autres enfants.
Refusant la défaite de 1940, il quitte l'Ecole en cours d'études en janvier 1943. Il rejoint l'Angleterre. Enseigne de vaisseau dans les Forces françaises libres, escortant les convois dans l'Atlantique, il a participé à la lutte anti-sousmarine.
Ingénieur de fond aux MDPA (1947), il entre aux houillères du Nord en 1949, puis aux Charbonnages de France. Il entre dans des cabinets ministériels de 1954 à 1956, puis dirige les mines de fer de Mauritanie et préside la Chambre syndicale des industries minières. Il coopère au Gabon en 1977.
Il fut président du BRGM de 1979 à 1986 (poste purement honorifique, auquel il succédait à Yves PERRIN et auquel il fut remplacé par Gérard RENON).
Officier de la L.H., croix de guerre 39-45. Laurent Laloup le jeudi 07 décembre 2006 Recherche sur cette contribution | |
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Témoignage de Marcel GABRIEL Témoignage de Marcel Gabriel est accessible pour lecture et écoute :  Laurent Laloupll le jeudi 07 décembre 2006 Recherche sur cette contribution | |
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Bio : " Marcel MITHOIS
Je suis né le 15 juin 1922 à Port-Saïd (Egypte). Mon père normand était ingénieur au canal de Suez. Ma mère était de père écossais. Après Port-Saïd nous avons habité Port-Thewfick à la fois sur le canal et sur la Mer Rouge.
A l'âge de onze ans, après avoir fait quelques premières études avec une institutrice d'origine grecque qui venait me faire lire et écrire à la maison, mon père me mit pensionnaire à Stanislas à Paris. J'y fus très malheureux et le plus souvent à l'infirmerie (climat parisien après celui d'Egypte). La troisième année de Stanislas, mes parents acceptèrent que je sois demi-pensionnaire et que j'habite chez le docteur Genevoix, frère de Maurice.
Mais Paris ne me réussissait pas et mes parents me mirent pensionnaire à Stanislas Cannes. Le climat et l'ambiance me réussissaient très bien. J'étais alors très intime avec Gérard Philipe, lui aussi pensionnaire. C'est à Cannes que je fis la rencontre de celle qui devenait devenir ma femme bien des années plus tard... après la guerre.
1939. La déclaration de guerre. Mes parents étaient en vacances en France avec mon frère et ma soeur. Mon père (qui lui s'était battu aux Dardanelles) voulait retrouver son poste au Canal de Suez. Il eut beaucoup de mal à obtenir des places pour nous tous sur le dernier bateau qui partait pour l'Egypte.
Au Caire, pensionnaire chez les Jésuites, je préparai mon bac première partie, puis Philo. Puis externe la première année de Droit.
Mon père était gaulliste depuis le 18 juin. En 1942, je m'engageai dans les Forces Françaises Libres. J'avais vingt ans. Beyrouth, Syrie, puis campagne de Lybie.
A la Libération de Paris, je fus démobilisé pour poursuivre mes études. Ayant rejoint la capitale, je m'inscrivis à Sciences Po. Mon rêve était de devenir ambassadeur. L'ENA se créait. Lorsque j'appris qu'il n'y était pas question de vocation mais de numéro à la sortie du concours, j'abandonnai Sciences Po en dernière année sans même passer le concours de sortie.
Un an plus tard, introduit à la revue Réalités créée deux ans auparavant, j'y fus engagé pour un stage de trois mois. Au bout de ces trois mois, je fus nommé directeur littéraire. La revue était luxueuse mais aussi très riche. Je pouvais payer royalement les textes que je commandais. J'ai beaucoup aidé de jeunes auteurs comme Hervé Bazin ou Georges Arnaud. Mais surtout j'ai fait travailler et interviewé des centaines d'auteurs. De Montherlant à Camus, de Maurois à Mauriac, d'Aragon à Julien Green, d'Anouilh à Ionesco, de Malraux à Troyat, de Colette à Louise de Vilmorin, et de tant et tant d'autres.
Je m'étais marié (avec mon souvenir cannois). J'avais fait divorcer celle qui devait être ma femme. Elle avait trois enfants . Nous en eûmes trois. Les temps étaient durs, car Réalités trouvant que mon poste était hautement honorifique me payait très mal. Il me fallait trouver un complément financier. Durant toutes mes études, j'avais toujours eu la meilleure note en français et toujours zéro en maths.
(....)
Né à Port-Saïd (Egypte) d'un père normand ingénieur au Canal de Suez et d'une mère écossaise. Veuf. Père de trois enfants.
Etudes : Stanislas à Paris puis à Cannes. Ecole de droit au Caire. Ecole des Sciences Politiques à paris. Engagé volontaire dans les Forces Françaises Libres.
Chevalier de la Légion d'Honneur.
Officier des Arts et Lettres.
Prix Courteline en 1972 pour l'ensemble de son oeuvre.
Directeur de la revue Réalités (1948-1964).
Collaboration à Jours de France (Paul et Virginie). Puis, Directeur des Créations dramatiques en vidéo fixe (ORTF). Directeur du Comité de Lecture à la SFP.
Romans : Passez muscade, Un Morceau de roi, Une si jolie petite peste, Les grandes Aventures de Paul et Virginie.
Pièces radiodiffusées : Isabelle et le général, Les Infidèles, Un Crime de bon ton, Elisabeth est morte, Cruelle Galéjade, L'Accompagnateur, Les Coups de théâtre, Ca n'existe pas, La troisième Agnès, Madame la défunte, Les Vacances rêvées, La Sonate à Hubert, Sur deux notes.
Théâtre : Croque-Monsieur, Saint Dupont, La Royale Performance, L'Arc de triomphe, Coup de Soleil."
Laurent Laloup le jeudi 07 décembre 2006 Recherche sur cette contribution | |
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:" Ils ont rejoint De Gaulle " extrait de "Jean HADEY,
Ancien élève de l' Ecole Hôtelière de Strasbourg
Ancien de l' Hôtel George V à Paris
2e DB " 
"... Pour éviter des frictions et trop de ralliements, nous nous installâmes en Tripolitaine, à Sabratha. C'est dans ce bled que je rencontrai mon instructeur alsacien Charles Béné de Sélestat qui nous familiarisa avec les mystères des transmissions., C'était un ancien qui venait de participer aux exploits de la colonne Leclerc du Tchad à Tripoli (voir le très beau livre de Raymond Empire). Après la guerre, il a écrit une série de livres fort intéressants sur la Résistance alsacienne, LAlsace sous les griffes nazies.
Légende de la photo :
Jean Hadey (à gauche) retrouve l'Hôtel George V et son directeur Max Brouet le 26 août 44. Jean Hadey a réuni les témoignages des Alsaciens et Mosellans engagés dans la France Libre dans un ouvrage intitulé :" Ils ont rejoint De Gaulle " paru à Strasbourg en 1990.
Dans le groupe des "Alsacos" je fis la connaissance d'un camarade exceptionnel, Henri Dablanc (Schick de Guebwiller, Haut-Rhin). C'était un animateur hors pair et un imitateur remarquable d'Hitler et de Pétain. Après la guerre je le revis PDG d'une importante société de 1200 personnes. Il rendait de grands services en donnant du travail aux anciens en difficultés.
Ce n'est qu'en septembre 1943 que nous fimes mouvement vers le Maroc où .l'on, forma la 2e Division blindée à Temara près de Rabat. Après un stage aux transmissions, je fus affecté au 5e escadron du capitaine Troquereau du 1 er RMSM (Régiment de marche de spahis marocains), régiment de reconnaissance. En avril 1944, nous embarquions à bord du Cape Town Castle pour les Iles Britanniques et stationnions à Hornsea près de Hull dans l'East Yorkshire. Accueil très sympathique de la population britannique..." Laurent Laloup le jeudi 07 décembre 2006 Recherche sur cette contribution | |
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