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"Mille ans à Bouhet" par Elodie Bonnet : 
"Jacquelin de la Porte des Vaux
Issu d'une vieille famille noble française, Jacquelin Pierre Yves de la Porte des Vaux était né le 6 janvier 1910 à Paris, dans le 7e arrondissement. Il entra à l'Ecole navale en octobre 1929 et débuta ainsi une carrière d'officier de marine. En 1933, il épousa à la cathédrale de Tunis Madeleine Waddington, dont il eut au moins un fils prénommé Philippe-Henry.
En septembre 1939, Jacquelin de la Porte des Vaux fut embarqué sur le contre-torpilleur Jaguar, qui fut coulé à Dunkerque. Grièvement blessé dans cet accident et soigné en Angleterre, il fut décoré le 5 juin 1940 pour faits de guerre. Dés le 17 juillet 1940, il se rallia à la France Libre. Le 26 juillet 1940, il prit le commandement du Capitaine Dominé, aviso lorientais réfugié en Angleterre qui venait d'être rétrocédé aux Forces Navales Françaises Libres. Ce fut le premier navire des FNFL à reprendre la mer : le 27 août 1940, Le Capitaine Dominé appareilla de conserve avec Le Commandant Duboc pour s'adjoindre à la Force M, escadre franco-britannique destinée à détruire la flotte de Dakar encore fidèle au gouvernement de Vichy. Mais l'opération, qui se déroula le 23-9-1940, échoua. Le Capitaine Dominé croisera jusqu'en janvier en Afrique. Après une période de réparations, il gagna l'Angleterre où il arriva le 18 avril 1941, escortant le convoi SL.69. Pourvu de nouveaux équipements, le navire fut affecté en août 1941 aux Forces d'escorte de la Western approaches. Le Capitaine Dominé escorta divers navires de Liverpool à Belfast et Freetown jusqu'au 3 novembre 1941. Le 4 novembre 1941, le vaisseau fut confié au commandement du capitaine de Corvette Burin des Rosiers.
Jacquelin de La Porte des Vaux commanda par la suite la 20e flottille de Motor launches et la ML 246 de décembre 1941 à juillet 1942, qui effectuait patrouilles et escortes dans la Manche. Le 1er mai 1942, il devint capitaine de corvette. Du côté de Vichy, les autorités le condamnèrent par contumace le 8 juillet 1942 à la dégradation militaire, à la confiscation de ses biens et aux travaux forcés à perpétuité pour "désertion à l'étranger en temps de guerre et trahison". Durant l'année 1942, il subit également un intense entraînement parmi les parachutistes SAS de la France libre en Ecosse, à l'école de la 1ere brigade indépendante de parachutistes polonais de Largo. Jacquelin de la Porte des Vaux participa au stage N°64 en compagnie de 53 camarades.
D'octobre 1942 à mars 1943, on le retrouve sur le contre-torpilleur Le triomphant, qui alla patrouiller dans le Pacifique. Il fut ensuite affecté de mars à mai 1943 à l'état-major des Forces Navales Françaises Libres, et partira ensuite à Alger de mai 1943 à juillet 1944.
Dans quelles circonstances le capitaine de corvette Jacquelin de la Porte des Vaux fut-il "parachuté" en novembre 1944 parmi les combattants de la poche de La Rochelle ???? Mes recherches au S.H.A.T ne m'ont pas permis de le déterminer. Toute personne pouvant me fournir ce renseignement est donc la bienvenue... Le 15 novembre 1944, Jacquelin de la Porte des Vaux créa à Benon (Charente-Maritime), un groupe de maquisards baptisé "Naval commando". Ses hommes étaient installés à la ferme de Plaisance. Au 20 novembre 1944, ils figuraient parmi les bataillons de réserve des Forces Françaises de l'Aunis. Ils participèrent à divers combats et patrouilles en collaboration avec les maquisards du 78e RI postés à Bouhet. Le Naval Commando fut officiellement dissous sur ordre du commandement le 15 février 1945.
En février 1945, Jacquelin de la Porte des Vaux fut affecté au bureau militaire d'information de Paris, où il œuvra jusqu'en janvier 1946. Nommé en 1946 commandant du navire Président Tissier, il demanda à quitter son poste le 1er décembre 1946. Outre sa légion d'honneur, Jacquelin de la Porte des Vaux était également décoré de la croix de guerre 1939-1945. Il est décédé à Paris le 29 juin 1949 à l'âge de 39 ans.
Biblio résumée :
- Archives du 78e RI
- Chaline/Santarelli " Laurent Laloup le mardi 09 septembre 2008 Contribution au livre ouvert de Jacquelin Pierre Yves de la Porte des Vaux | |
