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"....J'ai été parachuté à l'aveugle près de Saint-Marcel le l0 juin, dit Alain Papazow. La nuit était noire. Avant d'avoir pu enterrer mon parachute j'ai entendu des voix, tout près de moi. J'ai sorti mon colt... Heureusement pour moi, c'était des FFI. Je me demandais d'où ils sortaient... J'aurais pu les tuer.».....
Aujourd'hui, cinquante ans plus tard, Gilbert Lolo et Alain Papazow regardent, au pied de la croix des parachutistes, se dérouler les vallons vert sombre où éclatent les bouquets jaunes des genêts en fleur. «Tu te souviens, on avait sauté là... Heureusement il y avait plus de haies qu'aujourd'hui. On n'aurait pas tenu huit jours...» Ensemble, ils se taisent. On n'entend plus, dans le silence, que le pépiement strident des oiseaux et le bruissement du vent sur la lande..."
hebdo.nouvelobs.com L. Laloup le dimanche 25 mai 2008 Contribution au livre ouvert de Jean Alain Athanase Papazow | |