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" La Ferté-Saint-Aubin, Marcilly-en-Villette (Loiret) 10 juin 1944
Le 10 juin 1944, de jeunes résistants parisiens , lycéens et étudiants, membres de deux corps francs du réseau Thermopyles, furent victimes d’une opération de la Sipo-SD d’Orléans aidée de gestapistes français. Le matin à la ferme du By, commune de La Ferté-Saint-Aubin, 29 d’entre-eux furent exécutés, l’après-midi dans celle de Cerfbois, dans la commune voisine de Marcilly-en-Villette, dans les mêmes conditions, un groupe de 12 étudiants du lycée Stanislas fut passé par les armes.
En prévision du débarquement, des accueils avaient été organisés avec des résistants du Loiret, dans des fermes de Sologne, par Philippe Wacrenier du réseau Vélite qui y avait effectué son Service civique rural pendant les vacances d’été de 1942. Ce réseau comprenait un secteur Renseignement en liaison avec les services londoniens de La France libre, et un secteur Action.
Radio-Londres donna le signal de la mobilisation, le débarquement connu le 6 juin, la consigne fut de quitter Paris avant le 15 juin pour rejoindre le maquis de Corrèze de Neuvic d’Ussel du secteur Action du réseau Vélite-Thermopyles animé par Albert Mercier professeur à l’École normale supérieure de Saint-Cloud et dirigé sur place par le garagiste Georges Moneger. Il s’agissait de renforcer les attaques contre la Das Reich.
Les lycéens et étudiants parisiens des corps francs Liberté et Essor arrivèrent dans la soirée du 8 juin à la ferme du By à La Ferté-Saint-Aubin, quartier général des chefs de section, lieu de transit vers d’autres fermes alentours.
La veille 7 juin 1944, la direction des deux corps francs avait été décapitée : André Perrier chef d’Essor , Henri Casati et André Chadeau ainsi que Philippe Wacrenier responsable pour la région parisienne de l’OCMJ (Office civil et militaire des jeunes), avaient été arrêtés à Paris, trahis par un milicien infiltré dans les corps francs. Ce que les jeunes lycéens ignoraient. Jacques Brodu remplaça ce dernier et donna comme consigne que seul Claude Soreph chef de section, son frère Serge, René Coche et André Parent devaient rester à la ferme du By, chargés de l’accueil, avec comme couverture légale, aide des deux fermières dans le cadre du service civique rural. En effet, dans la journée du 9 juin, des bruits circulaient dans la commune de La Ferté à propos de la présence des jeunes résistants, faisant craindre une dénonciation par collaborateurs locaux à la Milice. Les armes furent donc transférées de la ferme du By à la ferme de la Tabardière, plus sûre, à deux kilomètres. ..."
maitron-fusilles-40-44.univ-paris1.fr  Laurent Laloup le mardi 10 décembre 2019 Contribution au livre ouvert de Henri Paul Louis Casati Montrée dans le livre ouvert de 2 Jacques Eugène Henri Brodu | 3 André Louis Chadeau | 4 René Eugène Pierre Coche | 5 Georges Joseph Monéger | 6 Serge André Maurice Soreph | 7 Claude Paul Auguste Soreph | 8 Philippe Henri Michel Wacrenier | |