Contributions - Les Français Libres

Les Français Libres, de juin 1940 à juillet 1943

 
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" Témoignage de Odette PEYROT

En juin 1940, après avoir eu connaissance de l'appel du Général De Gaulle, beaucoup de Français avaient réagi de la même manière - il faut faire quelque chose, et surtout ne pas accepter la capitulation du maréchal Pétain. Les réseaux de résistance s'organisaient, et, par des connaissances, nous avons pu, mon père et moi, rejoindre un de ces réseaux. A l'époque ce réseau s'appelait " Marie-Odile ", et par la suite nous avons rejoint le réseau " Brutus ", plus connu Notre " travail " consistait au convoyage des parachutistes Anglais et Américains tombés sur le sol français lors d'une mission .

Ils tombaient n'importe où, descendait en parachute parce que leur avion avait été altéré par la D.C.A (défense contre avions) allemande. Ils voyaient au loin et s'y dirigeaient. Le plus généralement, ils étaient bien accueillis, logés nourris. Puis nous étions avertis à l'aide de radio récepteurs on nous disait " allez à tel endroit prendre possession d'un colis ". On savait ce que cela voulait dire, il fallait aller chercher un parachutiste et l'acheminer vers la frontière espagnole. Là un autre relais les prenait en charge, leur faisait traverser l'Espagne, d'où ils pouvaient retourner en Angleterre pour y continuer la guerre. Tout y était très bien organisé. Evidemment, on prenait de grands risques en prenant le train, mais il était entendu qu'on ne se connaissait pas et nous essayons chacun de notre côté du compartiment. Par miracle, il ne m'est jamais rien arrivé de fâcheux mais tout les résistants n'ont pas eu cette chance.

Il fallait prendre le risque. Une autre chose aussi que nous faisions était d'aller chercher des armes et des munitions qu'un petit avion anglais faisait atterrir sur un terrain non loin de chez nous, car nous habitions la campagne . Nous avions ensuite une cachette pour les armes qui n'ont jamais été découvertes. En février 1944, les choses se sont gâtées un " mouton " s'était introduit dans le réseau et nous a dénoncés aux allemand pour de l'argent et qui hélas ! arrivait. Alors nous avons été arrêtés avec mes parents et envoyés en camp de concentration en Allemagne, où mes parents sont morts tous les deux l'un à Dachau l'autre à Ravensbrück.

Pour moi à commencé la terrible aventure des camps de concentration. Mais de cela vous avez entendu parlez, il y a eu beaucoup de livres écrits sur le sujet. A mon retour en France, j'avais attrapé la tuberculose et ai dû séjourner 10 mois dans un sonatorium en Haute-Savoie maintenant, cela va bien, en dépit de tous les ennuis liés à l'âge (je vais avoir 80 ans cette année)."

www.ac-grenoble.fr 

Laurent Laloup le mercredi 06 juin 2018

Contribution au livre ouvert de Odette Antoinette Bouchard épouse Peyrot

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