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7 mai 1942, Bir Hakeim Lieutenant André THOREAU, QG 50 :
"27 mai, au matin. Une lourde angoisse a envahi les échelons de la 1ère Brigade, installés à Bir Bu Maafès, large vallée quelque part entre Bir-Hakeim et Tobrouk. Il y a là quelque 200 camions appartenant à toutes les unités dont un atelier lourd. Pas une arme lourde pour les défendre. La veille Bir-Hakeim demanda l'envoi des deux 75 pour les échanger contre deux anti-chars. Les 75 sont partis, les anti-chars ne viendront pas.
On sent la bataille. Le téléphone avec Bir-Hakeim est coupé. Un officier britannique est envoyé en liaison au 30e C.A. britannique. On sent cette bataille du désert où l'ennemi peut venir de partout.
Quelle est la mission d'un échelon ? A la fois sauver les camions et rester aussi près que possible des unités au combat. (…) Une liaison arrive enfin des Britanniques. Nous allons à une quarantaine de kilomètres à l'est de Bir Bu Maafès.
Et Bir-Hakeim ? Que se passe-t-il ? A-t-on besoin de nous ?
Enfin, nous recevons le télégramme suivant « Poil du cul vigoureux jusqu'au trognon ».
Bir-Hakeim a repoussé l'attaque, l'échelon est en ordre. Tout va bien, le 27 mai. Et, on a su plus tard que les Allemands se sont donné un mal de chien pour trouver le code du télégramme...
C'était notre code, à nous".
A Bir Bu Maafes, un télégramme. Bir Hakeim. Mai- juin 1942. Il y a quarante ans, revue Icare, n° 101, 1982 Roumeguère le lundi 09 avril 2018 Contribution au livre ouvert de André Armand Antony Thoreau | |