Contributions - Les Français Libres

Les Français Libres, de juin 1940 à juillet 1943

 
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Migliorini Henri, "l'empreinte de l'absence"

Mon père, Henri Migliorini, fut confronté très tôt à la dure école de la vie. Orphelin de père, celui-ci étant décédé lors d'un accident de travail au chemin de fer d’Algérie, mon père Henri Migliorini, comme l'écrivain Auguste Le Breton, connut les hauts murs de l'orphelinat. "Grace a la boxe" mon père trouva sa porte de sortie, il devient champion d'Afrique du Nord, catégorie "welter" en 1938 ou 1939. Son entraîneur était "monsieur Stivalla".

Engagé au 21ème régiment d'infanterie à Fréjus en 1939, il se retrouve sur la ligne "Maginot", son régiment est décimé à l'offensive en 1940. Très gravement blessé, inanimé, il est déposé dans un hangar sur un tas de soldats morts. Le gardien des lieux, un vieux soldat allemand qui a fait la guerre de 1914 et 1918 "s'est aperçu que mon père était blessé mais vivant. Il lui a donné les premiers soins puis caché et nourri pendant plusieurs jours; étonné d'une telle attention, mon père le questionna et le brave homme lui dit : "Je viens de perdre mon fils au début de cette guerre, à la mort je réponds "je sauve une vie". Prisonnier sanitaire, mon père est soigné a "l’hôpital d’Angers". Sa marraine de guerre l'avertit qu'il va être transféré en Allemagne. Avec l'aide des premières poches de la Résistance elle l'aide à s’évader. Mon père est aide par les cheminots qui le font passer pour un simple d'esprit travaillant à charger le charbon dans les chaudières des locomotives.

Son désir ardent c'est de continuer à servir son pays la France. Mon père se retrouve affecté en Afrique noire, sous les ordres du capitaine robert Quilichini. Avec lui, il participe aux campagnes du Fezzan, de la Tripolitaine, de Tunisie et d’Egypte. En juillet 1943 , un courrier du général de brigade Montangerand, commandant la "division_ centre A-O-F et P.O / et du lieutenant-colonel Vernier, chef d'état-major, signalent que le soldat Henri Migliorini s'est enfuit en "Gold Coast" le 03 avril 1943 et qu'ils n'ont aucune nouvelle de lui.

Il est liberé de son engagement au Caire.

Un héros de guerre, "Papy Bollington", un as de l'aviation américaine dans le pacifique (ses exploits ont inspires une série télévisée, "les têtes brûlées", a relaté dans ses mémoires : "Si vous me demandez de vous décrire un héros, je vous montrerai un homme ordinaire". Compagnons de la France libre ou de la Libération, ce sont pour la plupart des hommes ordinaires qui, dans l'horreur de la guerre, ont vécu l'histoire en écrivant sur le mur de la mémoire "Liberté".

Philippeville ! En 1947 mon père, Henri Migliorini, entra dans "la police d'état à Philippeville jusqu'en 1956. Il concilie son travail avec sa passion, la boxe. Il devient entraîneur de jeunes gens aussi enthousiastes que lui. Ses qualités d’entraîneur sont reconnues dans le milieu sportif. Il fit également partie du comité d'organisation du tour cycliste d’Algérie et participa à la promotion de différentes manifestations sportives. Il y avait une salle de boxe, le "RC Philippeville team Migliorini Henri". Parmi ses poulains, plusieurs de ses boxeurs furent champions d’Algérie : monsieur Bedgall, monsieur Charles Fortino et monsieur Pierre Pace champion de France catégorie "poids mouche". Tous ces boxeurs champions et débutants, tous d'origines modestes, de confessions religieuses différentes, trouvaient de l'humanite en mon père, des conseils, de la pédagogie et surtout l'amour de ce sport auprès de mon père. Comme lui, grâce à leur volonté de réussir , tous ces sportifs ont trouvé "leurs portes de sortie", un autre chemin, et se sont construit un destin différent.

Le 27 mai 1956, mon père, Henri Migliorini, fut assassiné au bas de son domicile, il allait à son commissariat pour prendre de nouvelles instructions et partir en opération. Guerre d’Algérie, monsieur Mendes France, refus de tout compromis. Monsieur Mitterrand "L'Algérie c'est la France", puis le 5 novembre "la seule négociation c'est la guerre". D'autres hommes politiques ont osé dire "que la guerre d'Algérie faisait moins de morts que les accidents de voitures". Bien des années plus tard, ces mêmes politiques ont enfin reconnus que tous ces "appelés" ou engagés "ont donne de leur jeunesse" dans les villes, les villages et les Aurès, en servant la "France" et sont enfin reconnus comme "anciens combattants ". Clemenceau "la guerre est trop sérieuse pour la laisser aux militaires". Mes pensées personnelles : pourquoi laisser la politique aux politiciens, héros de toutes les défaites, acteurs conscients de toutes les détresses, et de promesses non tenues ?

Je joins des rapports de ses superieurs, louant son courage et son esprit d'initiative sous le feu de l'ennemi. Lors de la deuxième guerre mondiale, il est décoré de la croix de guerre 1939 1940 (ruban vert et noir avec l’étoile de bronze). Un exemple entre autres, mon père s'est porté au secours des habitants des fermes du "Beni Melek" évitant ainsi le massacre de civils. Mmon père Henri Migliorini a reçu la médaille d'honneur de la police, il a été cité à l'ordre de la nation. A titre posthume il reçoit la Légion d'Honneur.

Souvenirs du passé se sont égarés, la mémoire du passé s'est éparpillée, c'est l'empreinte de l'absence.

A mon père Henri Migliorini, à ma mère Renée Migliorini, à mes deux soeurs, Gisèle et Nelly Migliorini, à mon frère Henri Migliorini et pour mon fils David Migliorini, pour voyager au coeur de la mémoire de la famille Migliorini.

migliorini le jeudi 08 mars 2018

Réponse :

Votre père n'a pas été affecté en Afrique Noire sous les ordres de Robert Quilichini. Il a plus probablement été affecté en Afrique Noire dans l'armée de Vichy, puis s'est enfui vers la Gold Coast britannique et a rejoint les Français libres auprès de qui ils s'est engagé. Et il se serait alors retrouvé sous les ordres de Quilichini  mais celui ci ayant été blessé en février 1943, il y a quelque chose qui ne colle pas dans les dates indiquées

Et je suppose que vous confondez Pierre Mendes France  avec Guy Mollet. Je lis ici  " Nommé président du Conseil par le président René Coty, en juin 1954, il cumule cette fonction avec celle de ministre des Affaires étrangères. S'il parvient à conclure la paix en Indochine, à préparer l'indépendance de la Tunisie et à amorcer celle du Maroc, ses tentatives de réforme en Algérie entraînent la chute de son gouvernement, cible à la fois de ses adversaires colonialistes et de ses soutiens politiques habituels anti-colonialistes. Il quitte alors la présidence du gouvernement en février 1955, après avoir été renversé par l'Assemblée nationale sur la question très sensible de l'Algérie française.
Ministre d'État sans portefeuille du gouvernement Guy Mollet en 1956, il démissionne au bout de quelques mois en raison de son désaccord avec la politique du cabinet Mollet menée en Algérie."

Contribution au livre ouvert de Henri Marie Migliorini

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