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« Le nom des Zazzeri s'illumine aujourd'hui », s'est réjoui le petits-fils de Simone Zazzeri, Georges (à gauche) qui présente ici, en compagnie de Roger Acher et près du portrait de sa grand-mère, le diplôme de « Juste parmi les nations », décerné en fait le 21 juin 2000.Photo François Vignola"
[Erreur de la legende de la photo je pense, Roger Acher à gauche]
"Les années passent mais les Juifs n'oublient pas, ni le mal, ni le bien que les autres peuples leur ont fait. C'est un peu cela que signifie le titre de « Juste parmi les nations », imaginé en 1953 par le jeune Etat d'Israël afin d'honorer les hommes et femmes d'Europe qui avaient eu le courage de sauver des Juifs des rafles nazies.
Une Niçoise en a été honorée hier en mairie, mais à titre posthume : Simone Zazzeri, décédée en 1962. La médaille et le diplôme ont été remis à son petit-fils, Georges Zazzeri, par le consul général d'Israël à Marseille, Simona Frankel.
En septembre 1943, lorsque les Allemands remplacent les Italiens dans les six départements alpins, dont les Alpes-Maritimes, qui avaient échappé à l'invasion nazie de la « zone libre » en novembre 1942, Simone Zazzeri tient le « Palais meublé », juste au-dessus de la papeterie Rontani, à l'angle des rues de l'Hôtel-de-Ville et Alexandre-Mari.
Evadé sans chaussures
Elle y cache notamment les frères Gilbert et Roger Acher, dont les parents sont déportés à la même époque à Auschwitz, dont ils ne rentreront pas. « Madame Simone était une patriote, a raconté hier le professeur Roger Acher, ancien titulaire de la chaire de biochimie à Paris VI.
« Elle a prévenu mon frère de l'arrivée de la Gestapo, alors qu'il était hospitalisé à Pasteur. Et c'est sans chaussures qu'il s'est échappé en sautant les grilles. Madame Simone, qui savait ce qui l'attendait si elle était prise, l'a ensuite dirigé vers le maquis. »
Au cours de la cérémonie, présidée par Martine Ouaknine, adjointe au maire, le consul d'Israël, Simona Frankel, a rappelé que « la haine des Juifs n'a pas disparu », avant d'évoquer la situation actuelle de son pays. Un discours ponctué d'une phrase se voulant apaisante :
« Je pleure avec tous la souffrance du peuple palestinien, otage du Hamas. »"
nicematin.com Laurent Laloup le vendredi 16 février 2018 Contribution au livre ouvert de Roger Acher | |