Contributions - Les Français Libres

Les Français Libres, de juin 1940 à juillet 1943

 
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Extrait de : www.pontaven.com  

Daniel LOMENECH, résistant de la première heure
Daniel LOMENECH et les "Deux Anges"
Plaque commémorative à la cale des "deux Anges"
L'homme d'affaires

Non ! non à la capitulation, non au déshonneur, non à la lâcheté ! En ce mois de juin 1940, il faut une force de caractère peu commune pour dire non. De cette force de caractère, Daniel Lomenech n’en manque pas.
Daniel LOMENECH et les "Deux Anges"
M. et Mme Louis Lomenech, ses parents, tiennent, au moment de sa naissance, le 14 juin 1921, l’annexe de l’hôtel crée à la fin du siècle dernier par Armand Le Glouannec. Son père est un valeureux combattant de la guerre 14-18, d’abord dans l’armée de terre puis dans l’aviation où il s’illustre comme pilote.

Un incendie détruit l’hôtel en 1925 et M.Lomenech décide alors de créer une conserverie de légumes. Son affaire prospère, étend son activité aux conserves de poissons et en 1938 emploie 4 permanents et 80 saisonniers.

A 7 ans, le jeune Daniel devient interne à St-Yves à Quimper. Toute sa scolarité, il montrera un caractère rebelle et indépendant, ce qui lui vaudra de changer d’établissement plus souvent que la normale. Il est élève, notamment, à Saint-Louis à Lorient et à Saint-Pol de Léon. Il passe néanmoins la première partie du baccalauréat mais la guerre est déclarée. Trop jeune pour être mobilisé, il aide son père à l’usine.

Quand survient la défaite, il entend parler d’un « général, à Londres, qui propose de continuer la lutte ». A partir de ce moment, il n’a de cesse de rejoindre l’Angleterre. Ses parents, bien qu’inquiets, ne s’opposent pas à ses projets. Après des tentatives infructueuses en juillet et août 1940, Daniel, avec ses quatre autres compagnons, trouve un thonier, Le Lusitania, qui va, moyennant paiement de 12000 francs, leur faire traverser la Manche. Pour financer ce voyage, Daniel revendra des cigarettes laissées à Ploujean par les troupes anglaises en retraite. Arrivé en Angleterre, il est soumis, comme tous les français dans son cas, à des interrogatoires et contrôles rigoureux de la part des autorités militaires anglaises. Recruté par les FFL, il est intégré dans la section de renseignement MI6 des forces armées britanniques.

Immédiatement, des missions de renseignement en Bretagne lui sont confiées. En mars 1941, lors d’une de ces missions, il participe à la mise en place du réseau Johnny, réseau auquel appartiennent vite ses parents. Pour ces missions, le transport s’effectue à bord de sous-marins, comme le Sea Lion, qui débarquent et les rembarquent près des Glénan. Missions dangereuses où l’on risque sa vie à tout instant mais dont Daniel s’acquittera avec brio. Au retour d’une mission, en juillet 1941, il suggère à ses supérieurs d’utiliser des bateaux de pêche armés. C’est ainsi qu’il devient le commandant d’une de ces unités, le chalutier concarnois Le Dinan, rebaptisé MFV 2023. Il reçoit la Distinguished Services Cross en octobre 1942 et la Croix de Guerre avec Palmes.

En août 1943, le danger de ses missions devient trop grand : les Allemands l’ont identifié et le recherchent. A sa demande, il est envoyé en formation à l’Ecole Navale anglaise de Dartmouth et sur le sous-marin Elfin. Il servira ensuite à bord de sous-marins tel le Tiptoe et le Trusty et finira la guerre comme lieutenant de vaisseau, commandant en second du sous-marin Safari.

A la fin de la guerre, il aurait pu poursuivre une carrière d’officier de marine dans la Royal Navy mais choisit de rentrer en France.

De retour à Pont-Aven, il apprend avec douleur et tristesse le sort cruel que les Allemands ont infligé à sa famille. Fin 1941, un traître, infiltré dans le réseau Johnny, provoque l’arrestation de treize résistants, dont ses parents, sa sœur et l’employée de maison. Après des incarcérations à Angers, Fresnes et la Santé, ses parents sont envoyés en camps de concentration. Son père mourra en juillet 1942 à la forteresse d’Hinzert. Sa mère sera déportée à Ravensbruck puis à Bergen Belsen où elle mourra au moment de la libération du camp. Quant à sa sœur, relachée en 1942, elle mourra des suites de son incarcération, en 1946.

Laurent Laloup le vendredi 19 janvier 2007

Contribution au livre ouvert de Daniel Lomenech

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