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" André Cholet fut arrêté le 23 ou le 25 mars 1942 (selon les sources) par le contre-espionnage allemand grâce aux indications fournies par le nouveau chef du service radio de la CND, Roger Subsol. La perquisition de son atelier – pourtant minuscule – fut bâclée. L’un des radios de son groupe, André Crémailh, qu’il avait réussi à disculper aux yeux des Allemands et qui fut remis en liberté peu après la fin du procès, lui avait promis de venir en aide à sa veuve et à son fils. En rassemblant ce qui n’avait pas été pillé et qui pourrait être revendu, Crémailh découvrit dans l’atelier « une valise d’émission complète, des liasses de questionnaires Wehrmacht, Luftwaffe et Kriegsmarine, des carnets de silhouettes d’avions allemands, des explosifs, de la poudre incendiaire, du cordon Bickford, des ``routines’’ d’émission, etc. ». Dans ses Mémoires, le colonel Rémy releva après-guerre cette « nonchalance de la police allemande » dont il trouva d’autres traces dans d’autres affaires. Cela ne suffit cependant pas à sauver la vie d’André Cholet et de ses onze camarades condamnés à mort pour « espionnage » par le tribunal de guerre de l’hôtel Crillon."
" CREMAILH André., F8JZ & FE8AA
Engagé volontaire au B. C. R. A. en septembre 1941, réseau C. N. D., seul opérateur radio de toute la zone occupée durant neuf semaines.
Etudie modèles d'émetteurs' réduits et camouflables destinés à remplacer les postes parachutés.
Etablit des projets de procédure pour trafic clandestin.
Arrêté le 25 mars 1942, 14 mois de cellule au secret à Fresnes. Condamné à un an de prison.
Libéré, reprend contact avec son réseau et le maquis Haute-Vienne. Commande un centre d'instruction pour agents parachutistes. Démobilisé comme chef de bataillon. Croix de guerre, étoile de vermeil. Médaille d'officier de la Résistance avec rosette."
Jacques Ghémard le jeudi 08 juin 2017 Contribution au livre ouvert de André Jean Joseph Crémailh | |