Contributions - Les Français Libres

Les Français Libres, de juin 1940 à juillet 1943

 
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Marc de Saint-Denis vit aujourd'hui à Bréhal. D'un naturel discret, il accepte cependant de parler de son année 1942. C'était il y a tout juste 70 ans.

Promu Enseigne de vaisseau. Alors qu'il se prépare à entrer à l'École Navale de Lorient, Marc de Saint-Denis rallie dès juillet 1940 les forces de la France libre basées en Angleterre. Puis, à bord du Courbet (bâtiment affecté à la défense aérienne de Portsmouth), il suit les cours d'élève-officier. « Le 1er juillet 1942, j'ai été promu Enseigne de vaisseau », se souvient-il.

À bord de la Lobélia. C'est sur la corvette Lobélia, navire de guerre de 70 mètres basé en Écosse, qu'il passe toute l'année 1942. En charge des armes sous-marines, il est alors affecté à la détection et à la destruction des sous-marins allemands qui naviguaient en Atlantique nord. « La bataille de l'Atlantique faisait rage. Les forces de l'axe mettaient alors tout en oeuvre pour détruire les bâtiments naviguant entre les États-Unis et l'Angleterre. Ils entendaient alors mettre à mal les convois d'approvisionnement à destination du Royaume-Uni et des champs de bataille alliés. »

Chasseur d'U-Boots. En 1942, les forces ennemies lancent la 2e génération d'U-Boots, des sous-marins à la fois plus discrets, plus rapides et bénéficiant en plongée d'une autonomie supérieure à celle de la génération précédente. « Cette année-là, ils étaient maîtres de l'océan et constituaient un danger permanent. La grande difficulté pour nos navires était tout d'abord de les repérer en toute discrétion. »

Peur ? Non, pourquoi ? En 1942, Marc de Saint-Denis a 22 ans. « À cet âge-là, je n'avais peur de rien ». Six corvettes identiques à la Lobélia, battant le fanion à croix de Lorraine, pourchassent l'ennemi sans relâche. L'entrée des USA dans le conflit et la victoire de Bir Hakeim ont cette année-là profondément modifié les états d'esprit. « À bord, galvanisés par l'espoir qui nous habitait, nous ne prenions pas le temps d'avoir peur. Nous étions comme l'une des pièces d'un puzzle qui se met progressivement en place et dont le but ultime est la victoire ».

Pêche miraculeuse. Les missions assurées par la Lobélia duraient en moyenne 8 à 10 semaines. Marc de Saint-Denis se souvient d'une anecdote. « En 1944, alors que nous rentrions en Écosse par Terre-neuve, j'ai proposé de jeter l'une de nos grenades par-dessus bord. Nous étions dans une zone qui n'avait pas été pêchée depuis plusieurs années. Ce jour-là, nous avons fait une pêche miraculeuse que notre maître-coq s'est empressé de transformer en festin. »

Une mémoire intacte. Commandeur de la Légion d'honneur et de l'Ordre national du mérite, Marc de Saint-Denis vit aujourd'hui une retraite discrète. Il n'a rien oublié de ces temps tourmentés dont il a été l'un des acteurs, il a d'ailleurs rédigé ses mémoires. « Un éditeur était prêt à les publier, mais celles-ci n'ont été finalement tirées qu'à 8 exemplaires, précise l'auteur avec le sourire. La quantité nécessaire et suffisante pour que je puisse les transmettre à mes proches. Je n'en voulais pas plus. »"

www.ouest-france.fr 

Laurent le mardi 02 février 2016

Contribution au livre ouvert de Marc Marie François René de Saint Denis

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