|
Article dans La Nouvelle République le 07/08/2014  "Ce 8 août, Gabriel Pasquet, aujourd'hui âgé de 92 ans et résidant à Echiré, commémorera lui aussi le 70e anniversaire de son débarquement sur les côtes de Normandie. Avec le Thouarsais Georges Duvautour, aujourd'hui âgé de 94 ans, il est le deuxième Deux-Sèvrien encore en vie pouvant revendiquer cette mémoire.
Avec son copain Marcel et son frère Guy, ils rejoindront Alger
Alors que le débarquement des forces alliées avait eu lieu quelques mois plus tôt, le 6 juin 1944, de nombreuses poches allemandes résistaient encore sur les terres normandes. Paris n'était toujours pas libéré. C'est à Grand Camp qu'il débarque, « sans accrochage » mais à la veille d'une première nuit en France qu'il qualifie dans ses souvenirs, de « cauchemar ».
Quelques jours plus tard, il participera avec le général Leclerc à la Libération de Paris, et participera à la campagne des Vosges, du 8 septembre 1944 au 25 novembre 1944. Tout est décrit, dans un style vivant et réaliste, dans des documents qu'il rédige au fur et à mesure. Documents que sa fille, Brigitte Dessagne, a remis en 2000 aux archives départementales des Deux-Sèvres. La guerre s'achèvera pour lui à Strasbourg.
Ce qu'il qualifie sur le moment, et en toute modestie, d'«aventure », avait en fait débuté quelques années plus tôt dans la droite de ligne de ce que Stéphane Hessel aurait qualifié d'esprit de résistance. En mars 1943, quand l'Allemagne nazie instaure pour tous les jeunes Français de 20 à 21 ans le service du travail obligatoire (le STO), Gabriel Pasquet ne l'accepte pas. Le jeune homme qu'il était, n'attend pas que les gendarmes aux ordres de Vichy viennent le chercher chez ses parents afin de l'envoyer manu militari travailler en Allemagne. Il décide avec son frère Guy et son copain Marcel, de rejoindre les Forces françaises libres.
La garde civile de Franco
Pour cela, ils doivent passer par l'Espagne qu'ils rejoignent par Perpignan. Ils seront arrêtés puis emprisonnés par la garde civile du régime franquiste, dans des conditions de promiscuité que Gabriel Pasquet évoque dans ses souvenirs, puis enfin « échangés » contre un prisonnier allemand avec les Anglais. Gabriel Pasquet pourra enfin se mettre au service de l'état-major du général de Gaulle, à Alger."
Jacques Ghémard le jeudi 24 décembre 2015 Contribution au livre ouvert de Gabriel Pasquet | |
