Contributions - Les Français Libres

Les Français Libres, de juin 1940 à juillet 1943

 
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La rouquine !

Ouest-France Jeróm FOUQUET 22/08/2015  " Le 17 juin 1940, son père Adrien reçoit l’ordre, donné par l’administrateur des affaires maritimes de Paimpol, de rejoindre l’Angleterre à bord du Quénavo.

Le lendemain, le capitaine, deux de ses fils dont Yves, 12 ans et demi, et un groupe de onze personnes débarquent à Plymouth. « Ce jour-là, un autre bateau est parti de Paimpol avec des « cols en zinc » à bord. C’est comme ça qu’on appelait les élèves de l’école d’hydrographie. » Dans le port anglais, Adrien Duclos engage le Quénavo à l’Amirauté anglaise.

Fin juin, le bateau est amarré à Pentywan pour servir de barrage à un hypothétique débarquement allemand dans ce port du Pays de Galles. Le père et ses deux fils y restent un an. « En 1941, quand les Nazis ont attaqué la Russie, ce débarquement n’avait plus de raison d’être », explique le marin. Le Quénavo revient à Plymouth en février. Lors des effroyables bombardements du port par les Allemands, Raymond, le frère d’Yves, disparaît à terre. « C’était un beau jeune homme de 22 ans, on n’a jamais retrouvé son corps. »

En 1942, l’enfant de 14 ans et son père regagnent Londres où il rencontre le général De Gaulle. Au mois de septembre, Yves s’engage dans les forces navales françaises libres, qui faisaient partie de l’armée anglaise. Il reste soixante jours à la caserne Surcouf de Londres avant de rejoindre celle de Bir Hakeim à Portsmouth. Là, il reçoit une formation militaire par des instructeurs anglais. Devenu matelot canonnier, il embarque sur l’Antioche II, basé à Milford Haven.

En 1944, la flottille des dragueurs de mine de la France libre est composée d’anciens chalutiers à vapeur et à charbon. « On pouvait sauter à chaque instant. D’ailleurs, la flotte dont je faisais partie, je l’ai appelé La Miraculeuse. » Toujours en première ligne, elle est chargée d’aller au-devant des convois de troupes et de matériel alliés pour les sécuriser et les guider jusqu’à Milford Haven ou Cardiff. Les conditions de travail sont difficiles. « Les bateaux étaient reliés entre eux par un câble électrique muni d’un boudin qui servait à exploser les mines. On le manœuvrait à la main. Il n’y avait pas d’enrouleur à l’époque. » Début juin 1944, les équipages se rendent compte que les troupes qui arrivent à Milford Haven restent à bord. « On a compris que le Débarquement n’allait pas tarder. »

Les dragueurs, moins rapides, sont envoyés au large pour prendre de l’avance sur les barges des troupes. Direction Arromanches en Normandie. À bord de l’Antioche II, Yves Duclos participe au Débarquement quelques jours après le D-Day. Puis le dragueur fait route sur Cherbourg après sa libération pour sécuriser la côte normande. Débarqué en 1945, Yves Duclos part à Boulogne garder des prisonniers allemands. En août, il est démobilisé. 17 ans et demi et déjà ancien combattant?! Dégoûté par une mésaventure où il fut rasé et incarcéré pendant 45 jours à cause du zèle d’un maître d’équipage, il mènera ensuite une carrière à la pêche et au commerce."

Jacques Ghémard le lundi 24 août 2015

Contribution au livre ouvert de Yves Adrien Duclos

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