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Ralliement à Gibraltar Gibraltar est à 475 kilomètres d'Oran, Pour naviguer, Mouchotte et Guérin ont une carte arrachée à un atlas scolaire. Tout se passe bien pour eux et pour le « Simoun », mais, le même jour, un autre groupe d'évadés, venant du Maroc, a moins de chance : trois avions « Glenn Martin» en provenance du terrain de Ber-Rechid, se présentent en fin de journée au-dessus de Gibraltar. Le premier, piloté par le capitaine Meyrand, seul à bord, atterrit sans difficulté. Le second, avec le capitaine Lager et les lieutenants Aubertin et de Saint-Péreuse, est tiré par la DCA. espagnole, mais réussit à se poser sans encombre. Le troisième, hélas! au dernier virage, moteur réduit, volets sortis, est abattu par les mitrailleuses espagnoles et tombe dans les eaux anglaises. Ses quatre occupants sont tués. Ce sont les premiers morts de la France libre : capitaine de Vendeuvre, lieutenant du Plessis, lieutenant Berger, sous-lieutenant Weill. On leur fera, à Gibraltar, des funérailles émouvantes dans le silence et la dignité.
(extrait de "Miroir de l'histoire", n° 306, octobre 1978) Francis Deleu le jeudi 11 décembre 2008 Contribution au livre ouvert de René Gaston Mouchotte | |