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"Décès de l'abbé Léon Trenteseaux 6/03/2008
Décédé à Marcq en Baroeul à l'age de 99 ans. Aumônier des Forces françaises à Londres en 1940
A DIEU, PERE TRENTESEAUX !IL ETAIT LE PLUS ANCIEN PROFESSEUR DE SAINT-JACQUES
Titulaire de la Croix de guerre et chevalier de la Légion d'honneur, le père Léon Trentesaux est décédé le 28 février 2008 à Lomme à l'aube de son centenaire. Nous l'avions rencontré peu avant sa disparition pour évoquer avec lui cent ans d'histoire dont ses 76 ans de vie de prêtre.
C'est dans l'appartement qu'il occupe dans une maison de retraite à Tourcoing que le père Léon Trenteseaux accueille ses visiteurs. Tout sourire, il évoque sa santé : "J'ai bientôt 100 ans, et j'ai beaucoup de difficultés à marcher, et puis je suis un peu sourd, mais à part ces petits soucis, ça va !" Il commence à parler de son enfance : "Je suis né le 13 septembre 1908 de parents commerçants en beurre et oeufs. Ma famille a toujours été très chrétienne, parmi les dix frères et soeurs de mon père, cinq étaient religieux ou religieuses. J'avais huit frères et soeurs. Il me reste une soeur, et quantité de neveux et nièces, avec lesquels je garde contact, même s'ils ne peuvent pas souvent venir me voir, parce qu'ils sont installés loin d'ici." Dès sa jeunesse, il prend conscience de sa vocation : "Je me suis beaucoup occupé de jeunes, dans les patronages, les colonies de vacances, et j'ai senti à leur contact qu'ils avaient besoin d'être pris en charge. C'est tout naturellement que je me suis tourné vers la prêtrise. "A 18 ans, il entre au séminaire, où il passera cinq années, avant d'être ordonné prêtre dans la cathédrale de La Treille, le 10 juillet 1932.
D'abord nommé professeur au collège Saint-Jacques à Hazebrouck, il le restera jusqu'en 1944.
C'est très sobrement et pudiquement qu'il évoque cette période : "J'ai passé une grande partie de la guerre en Angleterre, en tant qu'officier de réserve. J'ai été blessé, et à ma sortie d'hôpital, j'ai pu rencontrer le général De Gaulle, pour lui demander de rester aumônier. En effet, il n'y avait pas beaucoup de prêtres français à ce moment-là. "A la Libération, il rentre à Lille, et sera curé de Marquette-lez-Lille jusqu'en 1956. Il sera ensuite nommé à Saint-Paul de Marcq, où il restera pendant vingt-cinq ans. Son ministère se voulait essentiellement familial, tourné vers les enfants et les jeunes : "Je me suis toujours occupé des jeunes, surtout des scouts, y compris en Angleterre, où j'étais l'aumônier des scouts français de Londres. J'ai baptisé beaucoup de leurs enfants et je suis resté en contact avec eux. " Depuis 1990, il vit en maison de retraite et participe aux activités : "Je lis beaucoup et je continue de célébrer des messes ici. Nous sommes soixante pensionnaires, dont vingt-cinq qui assistent régulièrement aux offices du mercredi". Pour conclure le père Trenteseaux évoque le ministère du prêtre et celui de l'apostolat du laïc : "En fait, chacun doit s'inspirer du milieu dans lequel il vit pour trouver la matière de son apostolat : les prêtres, les diacres, les religieux, les religieuses, les laïcs, tous doivent travailler ensemble pour faire avancer l'Eglise. L'apostolat du laïc par le laïc, et du prêtre pour tous ceux qu'il accompagne.
Tiré de la revue diocésaine "EGLISE de Lille"
stj.hazebrouck  
Laurent Laloup le dimanche 19 octobre 2008 Contribution au livre ouvert de Léon Charles Joseph Trentesaux | |