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Avis de décès et biographie détaillée L'ancien parachutiste du 4th SAS Guy Le CITOL nous a quitté en silence cette semaine. Un hommage a été rendu ce 31 janvier 2020, à 11 heures, au crématorium de Lorient.
Né à Lorient le 9 septembre 1923, il s’engage avec son frère René dans les FAFL le 21 juin 1943 à Londres.
Ils sont brevetés tous les deux le 27 août 1943 et il participe au sein du 4th SAS / 2e RCP aux opérations Dingson, Spencer, Franklin et Amherst.
Petit résumé de l'épopée militaire de Guy :
Alors qu'il travaille à la base des sous-marins de Lorient, il procède régulièrement à des actes de sabotage sur les pièces détachées destinées aux sous-marins ennemis.
Les Allemands, soupçonneux, veulent l'envoyer au STO (Service de travail obligatoire). Il décide alors, avec son frère Réné, de rejoindre l'Angleterre et le général de Gaulle, le 21 juin 1943. Il franchit la Manche sur une embarcation de fortune. Non loin des côtes anglaises, déshydratés, les mains en sang et pleines d'ampoules, avec une boussole qui n'indique plus le Nord, ils sont repérés par des avions et sauvés par une vedette rapide anglaise.
Guy intègre les parachutistes et après un an d'entraînement, est parachuté en Bretagne dans la nuit du 17 au 18 juin 1944 pour rejoindre ses camarade SAS à Saint-Marcel. Suite à une erreur de pilotage, il touche le sol au niveau de Roc-Saint-André, dans le Morbihan. Mais il a été repéré par les Allemands et échappe à l'exécution rapide que connaîtront de nombreux Français libres en uniforme. Considéré comme un prisonnier de guerre, il sera incarcéré dans les prisons de Josselin, Pontivy, Laval, Le Mans et Chartres.
Le 29 juin 1944, il est emmené en Allemagne. Il réussit, à l'aide d'un simple tournevis, à s'évader du train avec une seule idée en tête, se diriger vers le front de Normandie.
En chemin, Guy rencontre deux jeunes Anglais de son âge qui veulent rejoindre les lignes anglaises, mais ils seront tous arrêtés. Sous la surveillance des Allemands, le trio profite d'un moment d'inattention pour leur fausser compagnie. Guy et les deux Anglais sont près de Vire, au niveau de la scierie familiale où vivent Huguette et Thérèse. Cachés depuis une demi-heure, dans les fourrés, ils entendent les pleurs d'un bébé. Ils proviennent d'un abri souterrain où se cache toute une famille qui les invite à les rejoindre. Deux heures plus tard, les obus commencent à pleuvoir. Ils resteront tous cloîtrés près de 11 jours avant que les tirs ne s'arrêtent. Ils sont délogés par une patrouille allemande qui les oblige à partir à l'arrière de la ligne de front.
Rejoindre l'Angleterre à tout prix
Au bout de quelques kilomètres, les trois compères disent au revoir à leurs hôtes pour reprendre la route afin de rejoindre les Anglais. Quelques jours plus tard, le trio croise deux chars légers anglais. Guy Le Citol sera conduit en Angleterre pour poursuivre la lutte, il rejoindra son unité pour l'opération Spenser.
Guy sera démobilisé le 8 septembre 1945. Il commencera alors une carrière de mécanicien sur les bateaux de pêche, puis pêcheur à son tour, sur son propre chalutier.
Guy sera largement décoré pour ses faits de guerre : chevalier de la Légion d'honneur, médaille militaire, Croix de guerre.
Et toute sa vie, il aura à coeur de partager cette page de l'histoire avec les collégiens, lycéens. Il a d'ailleurs reçu, en 2014, les Palmes académiques pour son engagement au nom du devoir de mémoire. 
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LE BRETON Thierry le mardi 04 février 2020 - Demander un contact Recherche sur cette contribution | |