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Carnets de route d'un croisé de la France Libre, de Raymond Dronne : " Dès l'origine, il y avait aussi quelques Français de la métropole. En dehors d'Elias et de moi-même, l'adjudant-chef Neyret, sous-officier de carrière de la Coloniale, qui a rempli la tâche ingrate d'adjudant de compagnie et qui a réussi le tour de force de se faire adopter par les Espagnols ; une demi-douzaine de jeunes soldats, comme Camille Girard, engagé dans l'armée de l'armistice et affecté en Afrique du Nord. Et des Français d'Afrique du Nord, comme le chef comptable Rouchon, un Bônois à l'accent typique, et le sergent-chef Valero, un gavroche algérois d'âge mûr. Et des étrangers autres qu'espagnols : trois Allemands, dont Félix Mendelson, d'une famille Israélite prospère dépouillée par les nazis, un bon géant à la fois délicat et ahuri ; un Portugais, un Brésilien, un Italien...
Le dépanneur, le chef Dubon, venait du Maroc, où il était établi boucher. Il avait la mentalité entreprenante des pionniers, il était de ces gens capables de faire et de faire bien divers métiers. Intelligent, débrouillard et bon vivant, il était habile en mécanique. il avait même inventé et mis au point une machine agricole nouvelle. Il avait appartenu aux Croix de Feu. Les Croix de Feu étaient des nationalistes patriotes. Rares furent ceux qui acceptèrent de collaborer avec l'occupant." Laurent Laloup le samedi 20 septembre 2008 Contribution au livre ouvert de Paul Rouchon Montrée dans le livre ouvert de 2 Félix Mendelson | 3 Pierre Valero | |