Histoires de Français Libres - El Alamein - 1061 Compagnons

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El Alamein

 

Dans "1061 Compagnons"

 

Page 443

Pour Messmer, il faut se replier, et vite. Bablon, commandant du 2e BLE, dépèche le lieutenant Pernet auprès d'Amilakvari pour lui demander l'autorisation de décrocher. Le colonel a eu le temps de jauger la situation: il donne son aval. Les légionnaires dévalent la pente à grandes enjambées mais en bon ordre. Beaugrand tente de couvrir avec ses chars, Simon avec la compagnie lourde, mais les blindés italiens, en haut du plateau, se tapissent dans un angle mort. Beaucoup de pertes. A la Légion, l'adjudant-chef Gabriel Branier, vieux baroudeur de 42 ans, ne succombe qu'à sa troisième blessure au cours de l'attaque du plateau. Wagner et Lalande sont blessés. Le chef de section Guillot, touché à la jambe en Syrie, saigne maintenant abondament de l'épaule. A l'ouest, le 1er BLE a disparu. En fait il se replie méthodiquement couvert par les automitrailleuses de Kochanow ski et les Brenn de Barberot. Au franchissement d'une dune, une cinquantaine de véhicules mêlant indistinctement camions, ambulances ou canons tractés, est subitement allumée par une meute de blindés ennemis tapis derrière un petit relief. Il s'agit du redouté groupe Kiehl, équipé de matériel allié récupéré par Rommel après la prise de Tobrouk. Le coup est imparable. Les véhicules du 2e BLE, ensablés, presque à l'arrêt, sont ajustés comme à la foire. Bravement, malgré le calibre dérisoire de leurs canons, les automitrailleuses de Morel Deville font bloc face à l'ennemi. L'adjudant des spahis Alfred Noël qui a déjà repoussé un première patrouille dans la nuit, saute sur une mine au matin du 24. Les hommes de Rouxel prennent alors le relais, puis ceux de Kochanowski, et encore Noël, guère tourmenté par le premier incident. Ballarin bondit avec ses Conus-Guns, et aide à couvrir la retraite qui promettait de tourner au massacre sous le déluge d'obus. Finalement, Bollardière parvient à faire parler deux canons de 75 amenés jusque là. Tout en réalisant que son ordre de repli a sauvé le 1er BLE d'un anéantissement assuré, il aide lui-même à déplacer les pièces dont le tir puissant bien qu'imprécis fait douter les chars ennemis qui stoppent enfin leur avide cavalcade et s'installent à défilement de tourelles. Barberot s'empresse de rechercher le capitaine Divry pour que sa compagnie de Crusader vienne donner la réplique. Obtenu. Les gars de la "1ere", aux blindage et calibre inférieurs, défient le groupe Kiehl, appuyés par les Conus-Guns de Courcel. Le gendarme Henri Malin fait du grabuge en démolissant deux chars ennemis. Puis c'est Bollardière dont la Jeep explose sur une mine, tuant sur le coup son chauffeur, l'Espagnol Zapico. Le commandant du 1er BLE s'en sort avec une grave blessure au bras. Les blindés allemands ont été contenus, en particulier par la section Bourdis, mais demeurent tout de même sur le champ de bataille des centaines de légionnaires qui refluent de l'Himeimat, sans commandement, mais sans affolement non plus. Seuls ou en groupes, ils choisissent de couvrir les vingt kilomètres qui les ramèneront à la base de départ de Guaret-el-ilumur. Le légionnaire d'origine belge, Maurici Bonte, blessé, panse des camarades sous le feu ennemi, et les aide à se traîner vers l'arrière. Au cours du repli couvert par Simon et les chars de Divry, le colonel Amilakvari est touché par un obus. Quelques minutes auparavant, il se serait écrié "Je ne sais pas ce que c'est que d'avoir peur. Je voudrais bien savoir quelle impression ça fait." Sait Hillier qui se trouvait à ses côtés le tire à l'abri, mais l'éclat a traversé le crâne. Roger Touny l'allonge sur son char sur lequel il décède peu après.


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