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Etat sommaire des services Yvon, Maurice TAZZER, né le 26 avril 1914 à Charleville (Ardennes), entré en service en octobre 1932, était adjudant radio-télégraphiste d’active de l’armée de l’air à son arrivée en Grande-Bretagne le 20 juin 1940, passager du Farman quadrimoteur 122 numéro 19 « Altaïr » qui, décollant de Saint-Jean-d’Angély aux mains de l’adjudant-chef James DENIS et de l’adjudant Roger SPEICH (tous deux futurs Compagnons de la libération) emmenait à son bord 18 autres sous-officiers de l’école des radios-navigants. Au dernier moment, peu avant le décollage, le capitaine commandant l’escadrille, accompagné de sa femme, demanda à prendre place à bord. (Témoignage du colonel James DENIS publié dans le numéro 128 de 1989 de la revue Icare « Les FAFL tome 1, « la naissance au Moyen-Orient ».
Arrivés sans encombre en Grande-Bretagne, trois des « évadés » changèrent d’avis et demandèrent à retourner en France. Des seize aviateurs restants, tous engagés dans les forces aériennes de la « Légion de GAULLE », six ne virent pas le jour de la victoire et furent tués ou portés disparu en service aérien. La plupart de ces hommes embarquèrent quelques semaines plus tard à Liverpool, pour la fameuse opération de Dakar, puis la campagne du Gabon, le Tchad, etc.…
La liste complète, y compris ceux qui demandèrent à rentrer, figure dans un article écrit par un autre évadé, le sergent radio Raymond DISPOT, publié dans le numéro 102 de 1982 de la revue Icare « Les lignes aériennes militaires ». On peut aussi se référer au livre « Cap sans retour » de madame Germaine L’HERBIER-MONTAGNON.
L’adjudant TAZZER fut immatriculé aux FAFL, pour compter du 20 juin, avec le numéro 30.192.
Affecté le 12 août 1940 au Groupe de combat n° 1 qui vient d’être formé à Odiham (GB), embarque avec son unité à Liverpool pour l’opération « Menace » destinée à rallier Dakar à la France Libre. L’opération ayant échoué, débarque à Douala le 8 octobre.
Radio-mitrailleur sur bombardier bimoteur Blenheim, il décolle de Douala le 9 novembre 1940, à l’aube pour effectuer une mission sur Libreville au Gabon. L’avion est piloté par le sergent Jacques LE GUYADER avec le lieutenant de réserve André JACOB comme navigateur. Le Blenheim disparait corps et biens au cours du trajet. Les recherches très difficiles dans la forêt équatoriale et en mer n’ont pas permis de découvrir des traces de l’avion ou de l’équipage. L’adjudant TAZZER s’était marié en octobre 1935.
A titre posthume il fut cité à l’ordre de l’armée aérienne le 28 août 1942 et proposé pour la Médaille militaire. MORIEULT Yves le samedi 30 janvier 2016 Recherche sur cette contribution | |