Jean Silvandre - Les Français Libres

Les Français Libres, de juin 1940 à juillet 1943

 
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Jean Silvandre



Naissance : 27 janvier 1896 - Schoelcher, Martinique

Activité antérieure : liberal / cadre

Point de départ vers la France Libre : Afrique

Engagement dans la France Libre : AEF en septembre 1940

Affectation principale : Terre Leclerc - Afrique / divers

Décès à 64 ans - 4 février 1960 - Périers (50)

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Laurent le lundi 08 février 2016 - Demander un contact

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Soustelle Jacques "Envers et contre tout de Londres à Alger (1940-1942)"

" À Gao, en juin 1940, la nouvelle de l'armistice avait frappé de stupeur l'escadrille stationnée au bord du Niger. Un mois passa dans l'attente, là-bas, à la lisière du désert, puis vint l'ordre de démobilisation. Le directeur de l'Ecole normale de Dakar, Kaouza, devait, comme tous les fonctionnaires démo­bilisés, regagner son poste civil. Par Tombouctou, Ségou, Djenné, Bamako, d'abord sur le fleuve, puis par la voie ferrée, il voyage vers Dakar ; déjà la résistance prend forme dans son esprit. Dès son arrivée, il établit des contacts, observe, consulte. 11 trouve chez M. Goux, maire de Dakar, chez M. Turbet, président de la Chambre de Commerce, chez Me Silvandre et dans tous les milieux de la capitale aofienne la même volonté de résistance. pendant tout le mois d'août, les contacts se nouent, les Gaullistes se reconnaissent, mais rien ne se cristallise."

laurent le dimanche 06 septembre 2009 - Demander un contact

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" SILVANDRE (Jean, Chrysostome, Antoine)

Né le 27 janvier 1896 à Schoelcher (Martinique)

Décédé le 4 février 1960 à Périers (Manche)

Député du Soudan de 1946 à 1955

Jean Silvandre est issu d'un milieu martiniquais relativement privilégié : son père est notaire et sa mère institutrice et directrice d'école. Après avoir fréquenté le lycée de Fort de France, où il passe le baccalauréat, section mathématique, il s'installe à Paris. Réformé en 1914 pour malformation cardiaque, le jeune homme ne participe pas aux combats de la Grande guerre. Il entre dans l'administration de l'enregistrement comme surnuméraire le 23 septembre 1914. Nommé, à la même qualité en Afrique occidentale française (AOF) le 22 avril 1916, il est affecté au Gouvernement général, à l'inspection des domaines. Receveur de 6ème classe en juin 1917, il sert successivement en Guinée française, au Dahomey, comme séquestre des biens autro allemands en 1919-1920, en Haute-Volta et enfin au Soudan français, à Bamako, où il est muté pour la première fois le 20 mai 1922. En 1934, lorsqu'il quitte le service, il a obtenu le grade de receveur de première classe, des douanes et du timbre.

Dans le même temps, Jean Silvandre qui a suivi des cours de la Faculté de droit de Paris obtient une licence en 1925. Elle lui permet de s'installer en 1934 à Dakar. Il y prend une étude de notaire en 1937, qu'il conserve jusqu'à son décès.

Jean Silvandre, a adhéré à la SFIO peu après le congrès de Tours, à 25 ans. Il contribue au développement d'organisations socialistes en l'Afrique occidentale française (AOF). À Dakar, il est membre du Parti socialiste sénégalais (PSS), fondé en 1936 par Lamine Gueye, Tety et Alibert. Ce parti fusionne avec la fédération SFIO du Sénégal en 1938. Jean Silvandre préside par ailleurs la dynamique Association des Antillais et, à ce titre, est président de la fête du tricentenaire des Antilles de 1936 de Dakar.

Après la défaite de la France, sous la direction du gouverneur général Boisson, l'Afrique occidentale française reste fidèle à Vichy. Jean Silvandre, suivant l'exemple de Félix Eboué qui a rallié à l'AOF à la France Libre, milite dès 1940 pour le ralliement du Sénégal au général de Gaulle. Il est arrêté lors de la tentative anglo française de débarquement à Dakar en septembre de l'année suivante et interné au camp de Louza (Sénégal). Puis, il est envoyé en résistance surveillée au Maroc, où il prend des contacts avec les résistants. Le débarquement anglo américain en Afrique du Nord le 8 novembre 1942 et le ralliement de l'AOF lui permettent de retrouver l'Afrique noire.

Jean Silvandre reprend sa place dans la fédération socialiste du Sénégal et est élu adjoint au maire de Dakar, son camarade Lamine Gueye, en 1945. Mais, le maire de Dakar et Léopold Sédar Senghor étant désignés pour représenter le mouvement socialiste au Sénégal, Jean Silvandre se présente à la première Assemblée constituante, dans le premier collège au Soudan Niger voisin. Le vote se fait au scrutin majoritaire à deux tours, les 21 octobre et 4 novembre 1945. Avec 632 voix au premier tour, sur 3 243 inscrits et 2 478 votants, il arrive en deuxième position au premier tour, mais est battu nettement au second tour par Maurice Kaouza (1375 voix contre 912).

Pour l'élection de la deuxième Assemblée constituante, les 2 et 16 juin 1946, Jean Silvandre, toujours candidat SFIO dans l'ensemble Soudan Niger, est battu de justesse au 2ème tour, obtenant 1 128 suffrages contre 1 193 au candidat MRP, Robert Lattès. Par contre, son camarade Fily Dabo Sissoko est élu dans le collège des non-citoyens. Ensemble, ils fondent le Parti progressiste soudanais (PPS), qui entend combattre pour l'émancipation africaine et la libre association avec la France. Le parti revendique une entière autonomie par rapport aux partis métropolitains, mais tous ses élus au Parlement s'inscrivent par la suite au groupe parlementaire du PS-SFIO. Avec Sissoko, ils s'opposent au RDA dès le congrès de Bamako en octobre 1946. Ils entraînent leur parti dans la lutte anti RDA et le PPS l'emporte nettement au Soudan jusqu'en 1952.

Le collège unique étant établi pour le Soudan à l'occasion de l'élection de la première législature de la IVe République, Fily Dabo Sissoko, Jean Silvandre et Sali Ibrahim sont candidats sur la liste du Parti progressiste soudanais. Elle recueille 60 759 suffrages sur 160 464 inscrits et 94 803 exprimés. Jean Silvandre et Fily Dabo Sissoko sont élus. Jean Silvandre se montre très vite un parlementaire actif, dans l'orbite de Lamine Gueye. Il est nommé secrétaire de l'Assemblée le 3 décembre 1946 et reconduit à cette fonction en 1947 et 1948 et entre à la commission des territoires d'outre mer (dont il devient vice président en janvier 1951). Elle le charge de nombreux rapports sur des textes présentés par ses collègues et le désigne pour représenter l'Assemblée au Comité directeur du Fonds de développement économique et social (FIDES). Il est aussi désigné dans les semaines qui suivent son installation à la commission de la marine marchande et des pêches et à la commission de la justice et de législation. En octobre 1947, Jean Silvandre préside la délégation française du Bureau international du travail en Inde. L'année suivante, il entre à la commission du travail et de la sécurité sociale et est nommé juré à la Haute Cour de justice. Il fait une série d'interventions à la tribune, souvent courtes, sous forme d'amendements, comme celle du 9 août 1947 où dans le débat sur le statut des chefs indigènes, il apporte un hommage vibrant à ceux qui constituent la base de la clientèle du PPS, en affirmant que " Quelques brebis galeuses ne compromettent pas le troupeau. Il convient de rendre hommage aux chefs de canton et à tous les chefs en général ".

En septembre 1948, Jean Silvandre, comme la plupart des élus africains, demande de suspension des poursuites contre les députés malgaches. Mais le groupe socialiste empêche le débat en s'abstenant. Jean Silvandre fait alors parti des huit députés qui démissionnent du groupe socialiste (avec Philip, Rivet, Lamine Guye, Pouyet, Rabier, Eugène Reeb et Tanguy Prigent). Mais, il ne maintient pas cette décision qui visait à montrer sa solidarité avec Lamine Gueye, avocat des députés malgaches.

La préparation des législatives du 17 juin 1951 agite le Parti progressiste soudanais où la candidature Silvandre est discutée. De jeunes progressistes observent qu'il a peu d'attaches avec le Soudan et que son gendre, M. Bordier, est alors chef adjoint du cabinet du Haut Commissaire. Sa désignation fait un temps courir le risque d'une scission au jeune parti, mais Sissoko et la SFIO l'imposent. Sa fidélité au mouvement socialiste français et les questions de financement de la campagne jouent un rôle dans la décision. Silvandre, l'instituteur Hammadoun Dicko et Fily Dabo Sissoko, toujours tête de liste, font campagne pour la défense de l'Union française. Dans leur profession de foi, ils préconisent " une franche collaboration entre tous les éléments de la population soudanaise, blancs et noirs, métropolitains comme autochtones dont le devoir impérieux est d'oeuvrer dans ce pays en parfaite entente pour la réalisation intégrale de la Constitution qui fait du Soudan, ne l'oublions pas, une partie intégrante de la République française au même titre que les départements de la Seine, d'Alsace ou la Bretagne ". Le collège électoral ayant triplé, la liste du PPS obtient 201 866 suffrages sur 916 944 inscrits et 337 989 exprimés et emporte trois des quatre sièges du territoire. Jean Silvandre entre à l'Assemblée avec Sissoko et Dicko.

Il est nommé à la commission de la justice et de législation et à la commission des territoires d'outre mer. Celle ci le reconduit à sa vice présidence en juillet 1951 et le désigne pour la représenter à la sous commission chargée de suivre et d'apprécier la mise en oeuvre de la Convention de coopération économique européenne et du programme de relèvement européen. Il est encore membre suppléant, chargé de représenter les territoires d'outre mer, à l'Assemblée consultative du Conseil de l'Europe de 1951 à 1955. Enfin, il retrouve une place à 1a Haute Cour de justice, Jean Silvandre décède d'une " longue et pénible maladie " en février 1960. Ses obsèques religieuses sont célébrées le 6 février 1960 à Périers.

Décoré de la Croix de guerre 1939-1945 avec Palme, Médaillé de la Résistance, Silvandre a été élevé au grade de chevalier de la Légion d'honneur au titre de la défense nationale pour faits de Résistance, chevalier de l'Ordre du Bénin et de l'ordre de la Grande Comores "

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Laurent Laloup le lundi 13 octobre 2008 - Demander un contact

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Dernière mise à jour le lundi 08 février 2016

 

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