Raymond Gabriel Lagier Pontalieu - Les Français Libres

Les Français Libres, de juin 1940 à juillet 1943

 
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Raymond Gabriel Lagier Pontalieu



Naissance : 27 septembre 1914 - Pontarlier (25)

Activité antérieure : liberal / cadre

Point de départ vers la France Libre : Metropole

Engagement dans la France Libre : Londres en juillet 1940

Affectation principale : Administration / BCRA

Grade atteint pendant la guerre et spécialité : capitaine

Décès à 86 ans - 4 mai 2001 - Saint-Paul-de-Vence (06)

Dossier administratif de résistant : GR 16 P 330498

Dans la liste d'Henri Ecochard V40 : ligne 28262

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Raymond Gabriel Lagier Pontalieu - son Livre ouvert !
 

homme de qualité

J'ai eu l'avantage de connaitre Raymond Lagier dès 1969 à Dijon alors qu'il venait visiter sa famille, puis a Saint Paul de Vence.
Raymond Lagier était discret et très attachant.
Toujours fidèle a ses convictions et particulièrement heureux de sa participation au BCRA.
un grand ami décédé a Saint Paul accidentellement en 1999.

mantion jean pierre le mercredi 29 janvier 2014 - Demander un contact

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Réponse :

2001 selon l'Insee


Un grand homme, ami

Fils de Robert Mantion, déporté résistant mort pour la France, j'eu l'honneur de connaitre Raymond Lagier alias capitaine Bienvenue, fondateur du BCRA, à sa résidence de Saint Paul de Vence en 1986.
C’était un grand homme, discret, fidèle, très dévoué a la cause nationale.
il mourut en 1990 d'un accident ridicule en son domicile.
j en garde un souvenir très ému et affectueux.

Jean Pierre Mantion - 71150 Demigny

ps sa famille était originaire de Pontarlier - 25 -

JEAN PIERRE MANTION le vendredi 13 décembre 2013 - Demander un contact

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Jean-Louis Crémieux-Brilhac & Colonel Passy - Mémoires du chef des services secrets de la France libre
Odile Jacob 2000  :

" Personne ne se connaissait au sein de ce grouillement d'êtres, venant de tous les horizons, qui s'étaient retrouvés à Londres au quartier général delà France Libre. Seuls ceux qui, comme moi, revenaient de Norvège avaient, pour les unir, quelques souvenirs communs ; seuls aussi, parmi tous les autres, ils avaient dans le cœur la certitude tenace de n'avoir point été vain­cus. Ce fut parmi les officiers et les sous-officiers sans troupe que, au hasard de la bataille, j'avais rencontrés pendant les précédentes semaines et que je reconnus dans une masse de nouveaux visages, que je choisis mes premiers collaborateurs : Lagier, petit lieutenant de chasseurs, ronchonneur mais précis ; Duclos, le géant cagoulard, sympathique et jovial, gros mangeur, gros buveur, coureur de filles, courageux comme un lion et dont jamais on ne comprendra les raisons qui le poussèrent un jour à conspirer, car il est né pour le commerce et déteste la politique ; Beresnikoff, lieutenant d'artillerie rosé et blond, qui parle cinq langues à la perfection. Il est timide et rarement on l'entend ; amoureux du grand air, il va bientôt souffrir de rester enfermé entre les quatre murs d'un bureau sombre et triste.
À ces trois officiers se joignirent trois sous-officiers. Lecot, d'abord, grand garçon brun et sympathique, intelligent et travailleur, qui deviendra tres vite un rouage essentiel de la machinerie naissante ; discret et soli-ttve, il possède d'instinct les qualités voulues pour un service secret. Martin, dont je fis mon secrétaire et mon souffre-douleur. Au cours de ces années, il me suivra toujours et partout, loyal et fidèle, et sera ma mémoire car, seul, il saura retrouver aisément les papiers que je lui demanderai dans le fatras gigantesque des documents qui, peu à peu, s'amocelèrent. Enfin, Barnett, mince et barbu, montera devant mon service une garde vigilante jusqu'au jour où l'aventure l'appellera en Afrique, irresistible attirance du crocodile qui, un matin, le dévora en quelque riviere au nom inconnu.
Voilà pour le 2e bureau. Quant au troisième, que j'abandonnai d'ailleurs peu après, le capitaine de Hautecloque en assuma la direction. Un capitaine Vivier me fut adjoint pour quelques jours, puis disparut en météore et je ne le revis que bien des mois plus tard... sous le britannique."

Laurent Laloup le samedi 03 janvier 2009 - Demander un contact

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Colonel « Passy » : Mémoires du chef des services secrets de la France libre, Odile Jacob, 2000 , notes de JL Cremieux-Brilhac

"Raymond Lagier, alias bienvenüe, un des piliers du BCRA, créateur de sa section Action, directeur du cabinet de Passy à la DGER en 1946, fut l'un de ceux auquels celui-ci ne pardonna pas de ne pas l'avoir soutenu lors de "l'affaire Passy""

Laurent Laloup le samedi 03 janvier 2009 - Demander un contact

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La Section Action/Mission Croissance et disparition — 1942-1943

En janvier 1942 le SR se transforma en « Bureau Central de Renseignements et d'Action Militaire », BCRAM. A ses trois principales sections — » R » (capitaine Manuel), « A » (capitaine Bienvenüe), « CE » (Lieutenant Wybot, récemment arrivé de France) — s'ajouta en mars la « section Etude et Coordination » (A/EC) dont le commandant Saint-Jacques prit la tête peu après son deuxième retour de France. Ma section prit alors la dénomination de « section Action/Mission » (A/M), correspondant en fait au travail qu'elle effectuait depuis sa création. En octobre de la même année le BCRAM devint plus simplement le « Bureau Central de Renseignements et d'Action » (BCRA) en accueillant dans son sein une « section Non Militaire » (NM), dirigée par le commandant Vallon, assisté du capitaine Bingen ; elle devait mettre en oeuvre les directives politiques du Commissariat National à l'Intérieur. Bien entendu le BCRA restait placé sous le commandement du lieutenant-colonel Passy, assisté de deux adjoints, le commandant Manuel et le commandant Pierre Brossolette, revenu récemment à Londres de France. La section « R » passait sous les ordres du lieutenant Mella. En mars nos services avaient emménagé dans un petit immeuble d'une trentaine de pièces au 10 Duke Street. Une excellente coopération ne fut pas difficile à établir entre les sections « A/M » et « NM » grâce à la cordiale amitié entre Bingen et moi-même. De même avec « A/EC », Saint-Jacques étant un camarade de Norvège et des premiers jours de la France Libre ; je partageais d'ailleurs avec lui un petit appartement qui sera partiellement détruit lors d'un bombardement par « V.I » au printemps 1944."

www.fondationresistance.org 

L. Laloup le dimanche 25 mai 2008 - Demander un contact

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Daniel Cordier raconte

" A ce moment-là, aviez-vous entendu parler de l'appel de De Gaulle ?

Non, et c'est incompréhensible puisque je lisais attentivement les journaux. Il y a quelques années, en feuilletant la collection des quotidiens palois, j'ai constaté que "l'appel" était résumé. Pour- quoi ne l'ai-je pas remarqué puisque je me souviens du discours de Churchill publié le même jour? Pourtant, sur le bateau, j'ignore encore l'appel. Pourquoi cette cécité alors qu'une semaine auparavant, au moment de son entrée au gouvernement, des amis de ma famille avaient évoqué son appartenance à L 'Action française ? A la suite de cette révélation, j'avais lu les articles que L'Action française avait publiés sur lui, révélant qu'il était un des éléments brillants de l'armée française, que son père était monarchiste et que sa présence au gouvernement était une promesse de victoire. J'avais même vu sa photo publiée par les journaux, au milieu des membres du gouvernement, sur le perron de l'Elysée.

Je n'ai appris la présence du général à Londres que le 25 juin, jour de mon débarquement en Angleterre, à Falmouth. Le capitaine m'a fait appeler dans le poste de commandement. C'est là qu'il m'a annoncé qu'un général français du nom de De Gaulle avait lancé un appel à la BBC, demandant aux Français de le rejoindre pour continuer la guerre. Sans doute avait-il entendu un des appels suivant celui du 18 juin.

En réalité, le discours qui a provoqué mon départ n'est pas l'appel du 18 juin, mais l'allocution de Pétain, le 17.

C'est ce que j'ai découvert dans les témoignages de nombreux résistants. La violence des réactions, le 17 juin, est étonnante. C'est ce jour-là, en fait, que tout se décide et bien plus que le 18

Effectivement et la raison me paraît évidente : le discours de Pétain offrait une alternative claire: ou l'on acceptait la défaite et la servitude, ou l'on combattait pour libérer la France et redevenir des hommes libres. La liberté ou la mort: c'est le choix le plus simple et le plus évident que m'ait proposé la vie. Plus les jours passaient, plus nous étions conscients des difficultés de se déplacer et de quitter la France. Il n'y avait pas d'hésitation possible et je ne l'ai jamais regretté.

Mon départ est également provoqué par Maurras. La débâcle prouve qu'il a vu juste. La République a assassiné la France. Il y avait trente ans qu'il l'annonçait : la République conduit au désastre. Une phrase de lui annonçant la guerre de 1914 décrit le "million et demi de jeunes Français, couchés froids et sanglants, sur le sol mal défendu de leur patrie". C'est pourquoi il fut partisan de Munich en 1938 et, en 1939, s'opposa à la déclaration de guerre. Bien qu'il ait toujours dénoncé Hitler comme le mal absolu, il estime que le Front populaire a désarmé la France et que, si nous attaquons avant d'avoir réarmé, la guerre sera perdue!

Le 25 juin, vous êtes à Londres donc...

Le représentant de Vichy vient nous voir, à Earnlay School, et nous demande de lui donner nos noms pour rentrer en France. "Mais comment en France !? Nous avons eu assez de mal à la quitter !" dis-je vivement. Il répond : "Mais, monsieur, vous n'avez pas entendu? Le chef du gouvernement, le maréchal Pétain, a signé l'armistice. Il a ordonné aux Français se trouvant à l'étranger de rentrer." Je refuse: "Je suis venu ici pour faire la guerre."

Le lendemain, 28 juin, un représentant de De Gaulle vient nous annoncer qu'il organise une légion française. Les volontaires peuvent s'inscrire sur une liste. Il est calme et précis. Ce n'est pas la pagaille, tout semble assez bien organisé. A cette époque, il est facile de rejoindre le Général. On ne filtre pas vraiment les volontaires dans des camps. L'Angleterre de juin 1940 est une grève sur laquelle échouent des épaves de toute l'Europe vaincue. Pourtant, la plupart des réfugiés choisiront de rentrer et, pratiquement, tous les soldats français présents.

Le 3 juillet, on nous appelle et on nous embarque pour Londres, destination Olympia Hall, où nous retrouvons des jeunes en civil. Nous découvrons la vérité : nous n'étions pas un millier à être venus en Angleterre - toute la France libre. Pendant trois jours, on nous apprend à marcher au pas et à former les rangs. Le 6juillet, de Gaulle vient nous voir. J'ai une impression glaciale. Un grand corps, une petite tête, un air hautain, aucun rayonnement que j'espérais. Sa première phrase: "Je ne vous félicite pas d’être venus, vous n'avez accompli que votre devoir."

Beaucoup de vos camarades résistants m'ont raconté la même scène. C'est curieux, cet accueil de De Gaulle, sa froideur, son manque de lyrisme, son absence de charisme...

J'ai dix-neuf ans, j'ignore tout de l'armée, encore plus à quoi ressemble un général. J'avoue que j'ai été déçu. Un ami d'enfance, d'Action française, parti avec moi me dit alors, pour me consoler: "C'est normal qu'il soit comme ça! C'est un militaire, on vient faire la guerre, il ne fait pas la cour à des jeunes filles !"

Je ne regrette pourtant pas d'être là. J'étais venu pour m'engager dans l'armée anglaise, mais, puisqu'il y a une légion française, c'est préférable, d'autant que je sais que de Gaulle est royaliste. Je choisis l'infanterie. Pendant quatre mois, je fais mes classes, puis un peloton d'élèves officiers. Le départ pour l'Afrique nous est promis pour encadrer les troupes coloniales, mais il tarde à venir… Comme tous mes camarades, je suis impatient. L'Angleterre est une forteresse assiégée. La nuit, lorsqu'il y a une alerte, nous espérons que les Allemands vont débarquer car nous voulons en découdre.

Dans les premiers temps, mes camarades et moi ne considérons pas que de Gaulle soit Jeanne d'Arc. Nous nous sommes tous débrouillés seuls pour rallier l'Angleterre. Notre décision de poursuivre la guerre nous semble naturelle. Après tout; pensons-nous, de Gaulle n'a fait que son devoir, lui aussi. Aujourd'hui seulement, je comprends la portée exceptionnelle de son geste. A l'époque, ce n'est pas son appel qui le met au-dessus de nous, mais son grade. Il est un général, un point c'est tout. Mes camarades et moi ne sommes pas "gaullistes", nous sommes ses subordonnés, puisque de Gaulle est le commandant en chef de cette armée lilliputienne. Mais, à mesure que nous le connaissons mieux par ses discours, nous sommes fiers d'avoir un tel chef, volontaire, énergique, intransigeant. Et puis il nous fait prendre conscience des raisons profondes de notre engagement. Nous étions venus pour tuer du Boche! Il nous explique, mois après mois, que c'est plus compliqué, que cette croisade patriotique a aussi, et peut-être d'abord, une dimension politique : c'est la France qui continue la guerre et non pas une armée croupion de risque-tout! Pour les résistants métropolitains que j'ai connus ultérieurement, c'est probablement différent. Ceux qui ont entendu l'appel, ou ceux qui n'ont pu rejoindre que plus tard, jugent de Gaulle à travers un prisme déformant : il est la voix de la France. Cette voix de l'honneur et de l'espérance qui vient de Londres possède l'aura d'une légende. En Angleterre, nous sommes trop proches de lui : de Gaulle n'est pas un mythe. Il est notre général qui nous fait trembler lors des inspections. Vers le 15 août, par exemple, il est venu, avec le roi d'Angleterre, assister à un défilé. Nous savions à peine tenir un fusil et marcher au pas!

Comment rentrez-vous au BCRA au bout de cette année d'attente ?

En août 1941, en attente du départ en Afrique, nous sommes désespérés. Il y a trois mois que le peloton est fini, l'ambiance est déplorable, une centaine d'entre nous sont déjà partis avec de Gaulle à Dakar en septembre 1940, mais trois cents volontaires restent là, à ne rien faire.

Un jour, mon voisin de lit, François Briant, qui se rend régulièrement à Londres - moi je sors peu du camp - me dit: "Je vais vous quitter, on m'a accepté dans les services secrets pour une mission en France. Que vas-tu faire? - Je ne sais pas, mais je vais me battre. Je t'en supplie, fais-moi entrer au BCRA." Il revient une demi-heure après : "Viens avec moi, je vais te présenter à l'officier qui m'a engagé." On sort du camp, je suis présenté au capitaine des chasseurs alpins Lagier-Bienvenüe, plein de prestance dans son uniforme français bleu marine à filet jonquille - il vit près d'ici et est le dernier survivant des fondateurs du BCRA. Il dirige la section Action et recrute des agents qu'il envoie en opération, mais il n'a pas le droit de pénétrer à l'intérieur du camp. Il y a si peu de volontaires que chaque unité les conserve jalousement. Je lui explique que je veux me battre. Il prend mon nom. Huit jours après, je reçois un ordre de mutation au BCRA, avec une dizaine de mes camarades. On m'emmène dans une station anglaise de parachutage. Personne ne nous avait prévenus qu'il fallait sauter en parachute! Dans notre excitation, nous ne nous étions même pas demandé comment on rejoindrait la France... Nous faisons une séance de gymnastique éprouvante, puis on nous installe dans un avion. En l'air, le dispatcher anglais ouvre une trappe par laquelle nous devons sauter dès le lendemain. "Regardez", ordonne-t-il. L'horreur !
"

C'était un temps déraisonnable
Les premier résistants racontent
Georges-Marc Benamou

www.francaislibres.net 

Laurent Laloup le samedi 08 septembre 2007 - Demander un contact

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Le capitaine Raymond Lagier, dit "Bienvenüe", créateur du service action du BCRA en 1940

Source RHA N°221

Laurent Laloup le vendredi 04 mai 2007 - Demander un contact

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Dernière mise à jour le vendredi 13 décembre 2013

 

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