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Jean Gorodiche - son Livre ouvert ! blogyadvashemfr.blogspot.fr 
"... Synthèse du dossier Yad Vashem :
- "Les parents de Jean Gorodiche étaient des immigrés russes arrivés en France dans les années 1880. Leur fils naquit à Paris en 1903. Il épousa Gabrielle, née Brunschwig. Ce couple donnera la vie à deux enfants : Nicolas, né en juillet 1938 et Norge, en mai 1940.
Jean exerce la profession de chirurgien chef à l’Hôpital d’Arles (Bouches du Rhône) et à la Clinique Jeanne d’Arc.
Surviennent les lois « anti-juives ». Devenu un « asocial », le chirurgien renommé ne peut plus exercer son métier.
Ses propos contre le gouvernement de Vichy et vis-à-vis des envahisseurs allemands lui valent d’être arrêté en décembre 1941 par le gendre même de Pétain : Desvallières. Le docteur Gorodiche est envoyé en Corse où il se retrouve assigné en résidence forcée. Il s’enfuit à Cannes et décide de s’engager dans les Forces Françaises Libres. Est fait prisonnier en Espagne mais réussit à s’évader. Rejoint le Général de Gaulle, entre en résistance sous le nom de Commandant «Granville».
La situation devenant très dangereuse à Arles pour Gabrielle, ses parents et ses deux enfants, tous partent se réfugier dans un chalet avec l’aide de quelques amis dont Louise Berthelot.
Avril 1943, l’étau se resserre encore. Gabrielle contacte Mme Martin, Directrice de l’Hôpital d’Arles, qui, avec l’aide de Mme Francia Foretier, infirmière de la clinique Jeanne d’Arc, dirige les enfants chez Camille et Noëlle Wiedrich.
En 1939, le couple Wiedrich, tenait une imprimerie sous l’enseigne « Numerus » à Strasbourg. Très patriotes et refusant de travailler sous le joug allemand, ils quittèrent Strasbourg pour s’installer dans les environs d’Arles, au « Mas des Muses » (Bouches du Rhône).
C'est là que Francia Foretier leur demande d'héberger les enfants quelques temps. Sans hésiter, conscients des risques, ils acceptent. Camille et Noëlle deviennent « Grand-Maman et Grand-Papa ». Et ce, de 1943 à 1945...
Après la Libération, Camille et Noëlle retournent en Alsace, puis au moment de leur retraite, se retirent à Vence (Alpes-Maritimes) jusqu’à leur disparition : Noëlle en 1968, Camille en 1973.
La famille Gorodiche n’a jamais oublié Camille et Noëlle, forts de leur grande générosité ainsi que de leur courage, et grâce auquels les enfants cachés ont eu la vie sauve.
En 2005, à l’initiative de la famille Gorodiche et avec l’aide de la municipalité d’Arles, une plaque commémorative est posée sur la façade de l’immeuble de l’ancienne imprimerie « NUMERUS » en signe d’hommage et de reconnaissance." ..." Laurent Laloup le dimanche 24 septembre 2017 - Demander un contact Recherche sur cette contribution | |