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"... Alexander Gombergh est né en 1912 dans une famille juive russe à Dniepropetrosk. Ses parents émigrent en Allemagne puis, fuyant les lois antisémites nazies quittent Berlin pour la Belgique dans les années 30. A la déclaration de la guerre, son volontariat dans l'armée est refusé par la Belgique, puis par la France. Il se présente alors chez les Polonais à Coëtquidan. Puis du Bourget, il tente de rejoindre l'Espagne. Intercepté, il est interné au camp de Gurs. Caché dans les baraquements "femmes", il est interrogé par le Capitaine Jan Gaj, un ancien de la 10° BK de Maczek et sa détermination est reconnue. Immédiatement suit une évasion pour tenter de gagner l'Espagne. Capturé dans les Pyrenées par les gendarmes français, il est expédié au camp de Nans-les-Pins, qu'il quittera immédiatement pour le "Vieux Port" de Marseille. C'est parmi des hommes de toutes nationalités voulant continuer le combat, dont de nombreux Belges et Polonais, que nait dans la cave d'un restaurant grec de Marseille le réseau "Visigoths-Lorraine" (Szarzy Ludzie). Alexander Gombergh prend le pseudo de "Capitaine Visigoth" (ne pas confondre avec Andrzej Wyssogota-Zakrzewski). Leur premiére mission est d'organiser des évasions par la mer : 27 rotations vers Gibraltar en 1940 - la première depuis La Ciotat le 27 juillet (passagers à l'aller, armes et explosifs au retour). Arrété une première fois à Port Saint Louis, Gombergh parvient à s'évader du commissariat.
Le nom de Gombergh apparait de nombreuses fois dans l'historique (organisation, actions) des réseaux "Bon Samaritain", "Waterfront", "Visigoths-Lorraine-Benedictine" et "Szarzy Ludzie" de Montauban à Marseille en passant par Lyon/Yves Maurois. (non spécialiste de la Résistance, je n'ose me lancer dans l'énumération des contacts de Gombergh. Pas facile de définir clairement qui est qui, qui fait quoi, dans ce panier de crabes marseillais. Lol )
Arrété en 1942, il est enfermé, en tant que Juif, au camp de concentration des Milles sous le numéro 214. C'est là, dans mes vieux papiers, que je perds sa trace. Comment est-il mort ? à Oswieciem ? "
G.P. www.livresdeguerre.net  Laurent le lundi 07 juin 2010 - Demander un contact Recherche sur cette contribution | |
Le Journal d'Aubenas 1942/08/01
