| |  | | | | Un Français Libre parmi 63597 | | | Michel Eugène François Vincent Fliecx | |
Naissance : 25 mars 1924 - Metz (57)
Point de départ vers la France Libre : Metropole
Engagement dans la France Libre : en décembre 1942
Affectation principale : Résistance intérieure / Turma Vengeance
Grade atteint pendant la guerre et spécialité : P2
Décès à 82 ans - 7 mars 2007 - Nice (06)
Dossier administratif de résistant : GR 16 P 226042
Dans la liste d'Henri Ecochard V40 : ligne 19020 |
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Michel Eugène François Vincent Fliecx - son Livre ouvert ! Lien et souvenir Michel et son action ont peu à peu marqué ma vie et son un héritage qui est plus que jamais important dans ces temps d'oubli de ce que la résistance a eu à subir.Et pour marquer cet attachement pour mes 50 ans j'ai choisi de garder à vie ce lien dans ma chair. 
Fliecx le vendredi 12 juillet 2024 - Demander un contact Recherche sur cette contribution | |
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"... A la construction des baraques qui vont abriter les femmes, je suis employé à coller des bandes de papier sur les jointures des fenêtres pour que le soufre qu'on fait brûler à l'intérieur pour les désinfecter, ne s'échappe pas. Je commande à quelques Russes et Polonais qui mangent la moitié de la colle ! En effet, dans la composition de celle-ci entre de la farine, et une fois délayée, elle présente l'aspect de la pâte à pain. Il ne leur en faut pas plus pour l'avaler à pleine cuillère. La première fois que cela se produit je pense qu'ils vont tous en crever la nuit. Pensez-vous ! Ces êtres-là ont un estomac d'autruche. Le S.S. à qui je demande la poudre, s'étonne de la rapidité avec laquelle elle est employée, et un jour il s'aperçoit de la chose. Heureusement il n'est pas terrible et il les laisse faire. A la fin de Novembre, il commence à faire vraiment froid et comme je ne m'entends pas très bien avec Belunek, un Tchèque, le Kapo, je préfère ouvrir ma plaie et me faire envoyer au block 5 où se trouvent les demi-malades. Là je passe encore un certain temps en paix. Le Secrétaire est un camarade du Havre, Jean Fafin, qui m'apporte chaque jour un peu de soupe et de pain et cela m'aide à tenir. Je me lève seulement pour aider les Stube à porter les bouteillons de l'entrée du camp jusqu'au block. Ces dix minutes de travail me valent encore un litre de soupe supplémentaire ! ..."
Michel FLIECX
Pour délit d'espérance
Buchenwald, Peenemünde, Dora, Belsen
GUERRE 1939-1945
Résistance - Déportation en Allemagne
Laurent Laloup le lundi 17 juin 2019 - Demander un contact La page d'origine de cette contribution Recherche sur cette contribution | |
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Merci Monsieur Fille de déporté, par amour pour mon père et investie du devoir de mémoire, j'ai commencé un livre sur mon père. Dur labeur d'un père disparu en 1986 (né en 1924 aussi), qui n'a jamais vraiment parlé de cette période, j'ai pu retracer son parcours à Compiègne - Buchenvald - Dora - Belsen, déporté 42079. L'épouse de son compagnon d'infortune, René Chapuy - 42078 - m'a confiée le livre de Michel Fliecx que j'ai dévoré me laissant évidemment "vidée" devant tant d'horreur et de sadisme et je sais qu'à travers tout ce que j'ai pu lire et entendre de témoignages, ce livre m'a vicéralement touchée. Michel a t-il rencontré René COUTAREL et René CHAPUY, je ne le saurai jamais mais en tout cas je sais qu'ils auront vécu le même enfer. martine coutarel le dimanche 18 décembre 2011 - Demander un contact Recherche sur cette contribution | |
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POUR DÉLIT D’ESPÉRANCE Deux ans à Büchenwald – Peenemünde Dora - Belsen Né le 25 mars 1924, Michel Fliecx perd très jeune sa mère et gagne une maturité plutôt précoce. Il mène une scolarité brillante où il fait montre d’une intelligence vive et critique.
Le 17 octobre 1940 (il a 16 ans), il quitte la maison familiale de Chaumont-sur-Marne en laissant à son père une lettre lui annonçant son intention de rejoindre Londres. Il franchit la ligne de démarcation à Chalon-sur-Saône (en plein jour à travers une prairie, à 300 m d’un poste allemand), arrive à Marseille et débarque à Alger.
Son but est de rejoindre Gibraltar, mais commence pour lui une série rocambolesque d’arrestations et d’évasions, qui lui feront connaître successivement le poste de police d’Alger (le lendemain de son arrivée), celui de Boufarik, la maison de redressement d’Alger, le poste de police de Blida, les subsitances du 8ème Tirailleurs algériens, le poste de police de Tlemcen (fin décembre 1940), la maison de redressement d’Oran, Casablanca et le poste de police d’Arbaoua, à la frontière du Maroc espagnol.
Recueilli par Me Poinsignon, avocat à Oran, il est placé au lycée d’Oran, mais demande à revenir en métropole. Son père vient le rejoindre en juillet 1941. Mais, ne trouvant pas de complicités pour gagner Tanger, ils rentrent à Évreux en septembre 1941.
Il mènera ses activités résistantes au sein de Vengeance, mais cherchera toujours à rejoindre les forces françaises libres pour intégrer une unité militaire armée. Le récit qui suit ne traite que de la partie « prisonnière » de sa guerre (1943-1945).
Michel Fliecx est décédé le 12 mars 2007.
[...]
Papiers, messieurs !…
Michel et moi, nous nous regardons. La même pensée nous traverse :
« Ça y est. Nous sommes pris ».
Les douaniers allemands nous entourent. La fuite est impossible. J’ai bien mon 6.35 dans mon slip ; mais le temps de crever ma poche pour l’atteindre, il sera trop tard et je ne puis tirer sur eux en pleine rue de Saint-Jean-de-Luz. De tous côtés circulent des soldats. Je serais descendu sur place. Mieux vaut filer doux : peut-être pourrai-je le jeter sans qu’ils le voient.
Je n’avais pas songé à cette éventualité et je ne pensais sortir cet automatique que dans la montagne en cas de rencontre avec une patrouille isolée.
- Vos papiers sont faux. Suivez-nous.
Voilà comment on se fait arrêter bêtement à quelques kilomètres de la frontière espagnole, en allant de bon matin acheter des provisions pour la route.
Cela fait cinq jours que nous sommes partis d’Évreux, mon camarade Michel2 et moi, pour gagner l’Espagne et ensuite l’Afrique du Nord. Cinq jours… nous sommes donc le 22 avril 1943. Quand vont-ils nous relâcher ? J’aime mieux ne pas y songer.
La suite dans son livre disponible librement au format pdf  
Jacques Ghémard le mardi 19 janvier 2010 - Demander un contact Recherche sur cette contribution | |
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