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Claude Alexandre Dumont - son Livre ouvert ! LES PRÉTORIENS DU GÉNÉRAL | François Audigier
" Bras droit de Rémy au service d’ordre, Dominique Ponchardier dispose de deux adjoints efficaces :
Claude Dumont est né le 6 juillet 1923 à Douai. Ancien du corps franc de Combat, il y devient l’adjoint de Jacques Renouvin (ami du général de Bénouville). En 1943, Jacques Renouvin est arrêté par les Allemands et Claude Dumont se fait prendre lors d’une tentative pour faire évader son patron. Déporté à 20 ans à Mathausen, il est libéré dans un état de grand délabrement physique. Après une longue convalescence, il s’engage dans le service d’ordre gaulliste dès 1947 et, y consacrant tout son temps, monte rapidement en grade. Habitant à l’époque Bois-Colombe, il seconde Dominique Ponchardier pour la région parisienne.
Pierre Debizet est né le 20 décembre 1922 à Nantua. Orphelin à 12 ans d’un père marchand de bois et grièvement blessé lors de la Première Guerre mondiale, il travaille très tôt pour aider sa mère qui vit d’une modeste pension de veuve de guerre. Il s’installe à Paris et entre dans la Résistance au début de l’Occupation. La plupart des gaullistes en 1948 l’appellent de son pseudo, « Debarge », et c’est sous ce nom de guerre qu’il apparaît dans les fichiers de la rue de Solférino. Témoignage supplémentaire du poids de la Résistance, de ses codes et de ses pratiques chez ces hommes qui ne sont jamais totalement sortis de leurs combats de l’ombre. Pierre Debizet appartient au réseau Libération Nord. Il relève, sous la direction d’Adrienne Joffre, du groupe du 9e arrondissement de Paris connu pour être proche des socialistes. Après avoir participé à l’élimination d’officiers allemands dans la capitale, il rejoint le grand ouest de la France et s’occupe en liaison avec le BCRA (et Jacques Foccart dont il fait alors connaissance) de la récupération d’aviateurs alliés abattus. Il sort du conflit avec la croix de guerre, la Légion d’honneur et la médaille de la Résistance. Très impliqué dans les milieux anciens résistants, il vice-préside l’association Les Amis de la Résistance. S’étant lancé dans les affaires commerciales, il devient gérant en 1946 puis directeur commercial de deux sociétés spécialisées dans le froid. Avec ses sourcils broussailleux et sa carrure imposante (qui lui valent les pseudos de « Gros sourcils » et « Gros souliers »), Debarge n’hésite pas à intervenir personnellement en première ligne lors des affrontements avec les communistes, comme lors du premier Japy.
Dans l’univers hiérarchisé du siège parisien du SO gaulliste, Paul Comiti vient en dernière position. Affecté au Liban au début de la guerre, il refuse la défaite et fait connaître sa volonté de continuer le combat avec de Gaulle. Condamné par un tribunal vichyste à dix ans de prison et vingt ans d’interdiction de séjour, il s’évade neuf mois plus tard de la prison de Beyrouth. Déguisé en moine, il franchit la frontière vers la Syrie avec deux de ses gardiens. Ayant gagné l’Angleterre, il est incorporé dans les Forces navales de la France libre (FNFL). Dans la petite base de Grinock en Écosse où se trouvent les vedettes de la marine française, il aperçoit pour la première fois de Gaulle venu inspecter son unité. Bien qu’ayant attrapé le scorbut (et perdu toutes ses dents à 22 ans), la maladie ne l’empêche pas de participer aux combats en Corse puis en Italie. À la Libération, tuberculeux et souffrant des séquelles de ses blessures de guerre, il est traité dans le Var à l’hôpital de l’Oratoire où après un an d’une convalescence difficile, il est déclaré réformé à 100 %. Habitant modestement une petite chambre dans le 15e arrondissement de Paris, il adhère au Rassemblement dès le printemps 1947 et rejoint le SO parmi les premiers avec son ami Roger Tessier [Témoignage de Paul Comiti, auditionné par la commission d’enquête parlementaire sur le SAC (Rapport (...)]
GR 16 P 162031 | DEBIZET (Pierre) | 1922-12-20 | Nantua | Ain | FRANCE | FFc
Laurent Laloup le dimanche 24 décembre 2023 - Demander un contact Recherche sur cette contribution | |