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Elles ont suivi de Gaulle - Histoire du Corps des Volontaires françaises, Sébastien Albertelli, Perr "... L’expérience du Blitz est néanmoins éprouvante. Janine Serreulles note dans son journal, le 16 octobre 1940 : « Je commence à croire qu’on va mourir ici, sous les bombes. » Et d’ajouter, deux jours plus tard : « Je ne dors que d’un œil, craignant toujours de me réveiller morte… » À son arrivée à Londres, dix jours plus tard, Tereska Szwarc est frappée par l’ampleur des dégâts. Très vite, elle fait personnellement l’expérience de la violence venue du ciel :
À un moment, il y eut un long sifflement et nous avons senti une énorme masse d’air se déplacer autour de nous, on sentait cela physiquement, jusqu’au creux de l’estomac, puis la bombe a éclaté non loin. Toute la maison tremblait, les vitres s’agitaient, les portes claquaient.
La jeune Volontaire tient la chronique des destructions qui s’accumulent, d’abord en détail, puis de façon de plus en plus sommaire à mesure qu’elle s’y habitue. Elle est marquée par la destruction de l’église Notre‑Dame‑de‑France, quelques jours seulement après qu’elle s’y est recueillie avec sa mère. D’autres sont plus directement touchées : la maison d’Élise Colineau est détruite, de même que le magasin de couture dans lequel travaille Carmen Silva et l’hôpital dans lequel exerce Évelyne Briet. ..." Laurent Laloup le mercredi 01 janvier 2020 - Demander un contact La page d'origine de cette contribution Recherche sur cette contribution | |