Jean Louis Coatalen alias Joseph Lambert - Les Français Libres

Les Français Libres, de juin 1940 à juillet 1943

 
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Jean Louis Coatalen alias Joseph Lambert



Naissance : 18 mai 1916 - Londres, Royaume-uni

Activité antérieure : militaire

Point de départ vers la France Libre : Metropole

Passage en Espagne : septembre 1940

Engagement dans la France Libre : en février 1941

Affectation principale : FAFL /

Grade atteint pendant la guerre et spécialité : lieutenant

Décès à 59 ans - 18 janvier 1976 - Neuilly-sur-Seine (92)

Beau frère de Betty Foster 

Dossier administratif de résistant : GR 16 P 134655

Dans la liste d'Henri Ecochard V40 : ligne 11683

Dossier Légion d'Honneur


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Jean Louis Coatalen alias Joseph Lambert - son Livre ouvert !
 

P/O. Jean Coatalen alias Joseph Lambert (FAFL 30.697).

Une photo de Jean Coatalen au No.91 (Nigerian) Squadron en 1942.

Imperial War Museum © IWM CH 5439

Jacques Brisset le dimanche 27 mars 2022 - Demander un contact

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Jean L Bath Coatalen

Né le 18 mai 1916 - MARYLEBONE London
Décédé le 18 janvier 1976 - Seine, France, à l'âge de 59 ans

Parents
Louis Herve Rene Snr Coatalen 1879-1962
Olive Mary Bath 1891-1961

Unions
Marié (1970 Q3), ETON Bucks, avec Joseph Carbin ca 1946
Avec Madeline Berthier 1919-1950

Frères et sœurs
H Herve Louis Bath Coatalen 1913-1999

Demi-frères et demi-sœurs
Du côté de Louis Herve Rene Snr Coatalen 1879-1962 avec Iris Enid Florence Graham 1892-1975
H Louis Hervé Coatalen 1905-1971
F Iris M Coatalen 1924

Beau-frere de Betty FORSTER 

Laurent Laloup le mardi 18 janvier 2022 - Demander un contact

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Jean Louis Coatalen alias Joseph Lambert

- 28/02/1941 - Engagement FAFL.

- 20/03/1941 - Odiham.

- 07/06/1941 - 5 SFTS, Ternhill.

- 01/10/1941 - 59 OTU, Crosby-on-Eden.

- 18/11/1941 - P/O. Lambert - Au 615 Sqn, Manston, No.11 Group, Hurricane IIb/c depuis la 59 OTU, Crosby-on-Eden (AIR 27/739 91 Sqn).

- 13/02/1942 - P/O. Lambert (en compagnie des P/Os. Maridor et de Molènes) au 91 Sqn, Hawkinge, No.11 Group, Spitfire Vb depuis le 615 Sqn (AIR 27/2123 615 Sqn).

- 20/02/1942 - P/Os. Lambert et de Molènes au 91 Sqn, Hawkinge, No.11 Group, Spitfire Vb depuis le 615 Sqn (AIR 27/2123 615 Sqn).

- 25/05/1942 - P/O. Lambert au 340 Sqn, Westhampnett, No.11 Group, Spitfire Vb depuis le 91 Sqn (AIR 27/739 91 Sqn).

- 30/07/1942 - 340 Sqn, Hornchurch, No.11 Group - Le S/Lt. Lambert (Spitfire Vb AR363 GW-W) (évadé) et l'Adj. Debec (tué) sont portés manquants (AIR 27/1737 340 Sqn).

- 26/09/1943 - P/O. Lambert - Evadé arrive en Angleterre depuis Gibraltar.

- 10/11/1943 - Le S/Lt. Lambert donne une conférence à Perranporth aux pilotes des No.340 et 341 Squadron sur les circonstances de son évasion (AIR 27/1737 340 Sqn).

- 01/12/1943 - Cranwell College Refresher FTS.

- 31/03/1944 - 57 OTU, Eshott.

- 15/05/1944 - 84 GSU, Aston Down.

- 12/06/1944 - 340 Sqn, Merston, No.11 Group, Spitfire LFVb, S/Lt. Lambert, 1ère apparition sur la F541 (AIR 27/1737 340 Sqn).

- 25/08/1944 - 340 Sqn, B-8 Sommervieu, 2 TAF, SpitfireIX - Le S/Lt. Lambert est brûlé au visage suite à l'explosion de son moteur au démarrage, il a été évacué sur l'hôpital de campagne B53 ( AIR 27/1737 340 Sqn).

- 10/1944 - 145 Wing 84 GSU. Pilote de liaison sur Auster.

- 16/10/1944 - Le S/Lt. Lambert arrête les vols.

Jacques Brisset le mercredi 16 juin 2021 - Demander un contact

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Rapport d'évasion de Jean Louis Coatalen alias Joseph Lambert (WO/208/3315).

Le 30 juillet 1942, le No.11 Group du Fighter Command de la RAF, lance une opération "Ramrod" non numérotée contre l'aérodrome de St. Omer/Fort Rouge.
Huit Hurricane IIb du No.174 Squadron sont chargés de l'attaque de l'aérodrome, tandis que 7 squadrons (83 sorties) de chasseurs sont impliqués dans les divers niveaux de l'escorte.
Le No.340 Squadron est assigné à l'escorte rapprochée des "Hurribomber" du No.174 Squadron. La réaction de la Luftwaffe est très vive et rapidement de nombreux combats sont engagés contre les chasseurs des JG2 et JG26.
Le No.340 Squadron, déplore la perte de deux pilotes; l'adjudant Debec (FAFL 30.052) (Spitfire Vb BM584 GW-M) tué, et le S/Lt. Lambert (Coatalen) (Spitfire Vb AR363 GW-W) porté disparu tandis que le S/Lt. Moynet (Spitfire Vb W3947 GW-A) revendique un FW190 probable.
Jean Coatalen alias Joseph Lambert a pu sauter en parachute et parviendra à regagner l'Angleterre.

Le récit de son évasion (WO/208/3315):

"J’ai décollé aux commandes d’un Spitfire MkV depuis Hornchurch à 18h00 le 30 juillet 1942, en escorte de « Hurribomber » pour l’attaque à basse altitude de l’aérodrome de St. Omer. Je me suis fait descendre par un FW190 et j’ai évacué mon avion en parachute à 1000 pieds. Mon bras était légèrement brûlé. J’ai atterri à cinq kilomètres au nord de St. Omer tout près de la ligne de chemin de fer menant à Calais. Le FW190 m’a suivi, a noté mon point d’atterrissage puis s’est éloigné.
J’ai caché mon parachute dans un fossé d’irrigation et ma mae-west parmi des roseaux puis j’ai suivi les rails et demandé à des hommes qui travaillaient là de m’indiquer un chemin à travers le réseau de fossés d’irrigation qui constituent un obstacle pour un marcheur dans ce secteur. Ils m’ont montré un chemin allant vers le nord le long du canal.

Serques.
J’ai marché pendant environ trois quarts d’heure et j’étais sur le point d’atteindre le village de Serques quand quelques paysans sont venus à moi et m’ont questionné. Je leur ai dit qui j’étais et ils m’ont donné des vêtements, du pain, du beurre, des œufs et du vin ainsi que de l’huile à appliquer sur mes brûlures. L’un d’entre eux m’a conduit à une étable isolée et a rassemblé du foin pour me faire un lit. J’ai alors dormi.

31 juillet.
Aux alentours de minuit, d’autres paysans m’ont amené en bateau par le canal à une ferme où j’ai été pris en charge. Mes brûlures ont été bandées et on m’a offert le meilleur lit. Je suis resté là toute la journée (31 juillet) ne me sentant pas très bien.

1er août, Tilques, Ligny.
Ce soir-là, le fils de la maison est venu me dire que les allemands fouillaient toutes les maisons du voisinage. Je suis retourné à l’étable et y ai passé la nuit. J’ai repris la marche le matin suivant (1er août) à 06h00. J’ai rejoint la route Calais-St. Omer à Tilques, marché vers le sud et contourné St. Omer par l’ouest. J’ai ensuite marché à travers la campagne en passant par Wizernes, Thérouanne, Estrée-Blanche et Ligny où j’ai failli pénétrer sur un aérodrome bien camouflé. Vers 17h00, j’ai commencé à chercher une ferme où passer la nuit. J’ai demandé des œufs auprès de plusieurs fermes. C’est une pratique courante les week-ends quand les citadins viennent en quête de provisions.

Westrehem.
A Westrehem on m’a expliqué que l’endroit était dangereux car beaucoup d’allemands travaillant sur l’aérodrome y étaient logés. J’ai finalement trouvé une ferme complètement isolée et y ai exposé ma situation. Le fermier a été très hospitalier et m’a hébergé pour la nuit.

2 août, Berguettes.
Le jour suivant (2 août), j’ai marché jusqu’à Berguettes et suis allé voir un homme dont on m’avait donné les coordonnées. Cependant il a été trop effrayé pour m’aider. J’ai alors pris un train à 16h00 pour Paris. J’ai voyagé en troisième classe. Le train était bondé de gens rentrant avec les provisions qu’ils avaient faites à la campagne. Des gens étaient debout se tenant au plafond, d’autres assis sur les amortisseurs. Il n’y a pas eu de contrôle dans le train, cela n’aurait pas été possible avec cette foule.

Paris.
Arrivé à Paris à 22h00, j’ai quitté la gare sans que l’on me demande mes papiers à la barrière et sachant qu’il y avait couvre-feu à 23h00, je me suis rendu à l’appartement d’un proche. Le concierge m’a laissé entrer mais aucun membre de la famille n’était à la maison. J’ai passé la nuit là et le lendemain matin (3 août), le concierge a téléphoné à mon parent qui est venu à Paris me rencontrer. J’ai passé deux jours à Paris et mon bras a été ausculté par un médecin.

4 août, Angoulême.
Le 4 août je me suis rendu à Angoulême par le train, accompagné d’un autre parent. Nous avons voyagé en seconde classe. A Paris j’avais obtenu mon vieux livret militaire du temps où j’étais dans l’armée française mais aucun autre document d’identité. Il n’y a pas eu de contrôle dans le train mais nous avons vu que les papiers étaient contrôlés à la barrière à Angoulême. Mon compagnon est passé le premier en ne présentant que son livret militaire. Comme cela n’était pas suffisant il a montré sa carte d’identité et m’a signalé qu’il était inutile de tenter de passer par là. Je me suis rendu au buffet où j’ai eu la chance de trouver une porte qui donnait sur un jardin avec un accès à la rue. Je l’ai emprunté et retrouvé mon compagnon. En me retournant j’ai vu qu’il y avait deux sentinelles à la porte. Elles avaient dû s’absenter au moment où je suis passé.
Nous avons pris un tram municipal pour aller à la ligne de démarcation, mais ayant entendu que les papiers y étaient contrôlés nous en sommes sortis et avons marché. Un homme nous a pris dans sa charrette à cheval et nous lui avons demandé s’il connaissait un passeur dont on nous avait parlé. Il nous a répondu que le passeur en question venait juste d’être arrêté et nous avons décidé de retourner à Angoulême. Sur la route nous avons été contrôlés par des gendarmes. Ils étaient apparemment en train de faire une rafle. Mon livret militaire les a satisfaits mais ils en ont noté tous les détails. Pensant que le voisinage était malsain, nous avons décidé de rentrer à Paris.

Paris, Poitiers, Paris.
A Paris j’ai été hébergé par un policier. Au bout d’une semaine je suis allé à Poitiers avec un homme qui y avait des amis pour tenter à nouveau de franchir la ligne de démarcation. Mais arrivé là-bas on m’a dit que mes chances étaient maigres et je suis retourné à Paris.
Je suis alors entré en contact avec des parents qui ont organisé mon franchissement de la ligne de démarcation le 18 août 1942. J’ai alors était contraint sous la menace d’un emprisonnement par le gouvernement de Vichy et de représailles contre ma famille de donner ma parole de ne pas quitter le quartier.
Quand les allemands ont occupé la zone libre le 11 novembre 1942, j’ai considéré que ma parole était désormais caduque, le gouvernement auquel je l’avais donné n’existant plus.
J’ai alors commencé chercher un moyen de m’évader. Beaucoup des gens que j’ai rencontrés avaient une grande variété de plans en apparence prometteurs mais qui ne débouchaient sur rien jusqu’à ce qu’enfin je rencontre l’homme qui organisa mon départ pour l’Espagne.

23 août 1943, Pamiers.
Le 23 août 1943, j’ai quitté Lyon avec un autre français. Nous avons pris le train pour Pamiers via Toulouse. J’avais détruit ma fausse carte d’identité en entrant en zone libre et voyageait maintenant avec une autre établie sous mon vrai nom, mais pour éviter les complications le lieu de ma naissance, Londres avait été remplacé par Lourdes. J’étais également en possession d’un certificat de recensement et d’un certificat de travail.

MERCUS.
Nos papiers ont été contrôlés par les allemands presque immédiatement après avoir quitté Lyon mais plus ensuite. Nous avons pris au passage un autre français à Toulouse et avons continué jusqu’à Pamiers où nous avons résidé dans un hôtel dans l’attente qu’un homme vienne nous chercher. Il est arrivé trois jours plus tard et nous a demandé de nous rendre dans un café à Mercus juste au nord de la zone interdite. Un homme nous a rencontré dans le café, conduit dans un camion à une maison à Aston où nous avons dîné et rencontré un guide qui devait nous faire traverser les Pyrénées.

25-26 août, traversée des Pyrénées.
Nous sommes partis à 23h30 (je pense) le 25 août et avons marché pendant 24 heures avant d’arriver à une ferme à Lo Serrat en Andorre. Le lendemain nous sommes allés à Ordino, où le guide nous a quittés après nous avoir montré le chemin pour Escaldas. En traversant la ville de Andorra, nous avons rencontré le chef de la police qui nous a dit que nous étions les bienvenus tout en nous demandant de ne rester que deux ou trois jours.

Escaldas, Manresa.
Nous avons séjourné deux jours dans un hôtel de Escaldas avant de rencontrer d’autres guides pour nous mener à Barcelone. Nous sommes partis dans la nuit et avons atteint l’Espagne le matin suivant. Nous avons marché pendant une semaine avant de finalement arriver à Manresa. Au début nous ne marchions que la nuit puis une fois bien avancés en territoire espagnol, nous marchions en plein jour. Nous n’avons rencontré aucune autorité espagnole.

Barcelone.
A Manresa, les guides nous ont pris des billets pour Barcelone et nous avons fini le trajet en train. Les guides nous ont accompagné jusqu’au Consulat de Grande-Bretagne. J’ai alors assumé ma nationalité britannique que j’avais étant né en Angleterre et j’ai rapidement été envoyé à Madrid avec le Lt. Munday et le S/Sgt. Green de l’U.S.S.A.F., puis par le train à Gibraltar.

Jean Coatalen regagne l'Angleterre via Gibraltar le 26 septembre 1943.
Le 10 novembre 1943, sur la base de Perranporth il donne une conférence aux pilotes des No.340 et 341 Squadron sur les circonstances de son évasion. L'ORB du No.341 Squadron nous apprend qu'au cours de son séjour en France il a pu retrouver sa femme et qu'il est dans l'attente d'un heureux évènement.



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Jacques Brisset le mercredi 16 juin 2021 - Demander un contact

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Dossier LH



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Laurent Laloup le samedi 04 novembre 2017 - Demander un contact

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En photo dans :
Les Ailes Françaises 1939-1945 n°8 Les aviateurs de la France Libre (2e partie)

Jean Louis Coatalen alias "Joseph Lambert"

Laurent Laloup le mardi 23 septembre 2008 - Demander un contact

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www.livresdeguerre.net 

Extrait d'un "Bulletin des F.A.F.L. / GL Martial Valin"

" A été cité à l’Ordre de l’Armée de l’Air, le 11 Août 1942 :

Le Sous Lieutenant LAMBERT Joseph
Pour le motif suivant :

« Jeune officier pilote, dont les qualités d’entrain et de modestie ont rapidement conquis l’estime de ses camarades et de ses chefs.
Chasseur adroit et courageux qui comptait 350 heures de vol, dont 102 en missions de guerre, a été porté disparu au cours d’une opération offensive, après avoir bravement engagé la lutte avec un ennemi ayant la supériorité numérique. »
Cette citation entraîne l’attribution de la Croix de Guerre avec Palme de Bronze.
."

Laurent Laloup le vendredi 17 août 2007 - Demander un contact

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Elementary Flying Training School (EFTS) d'Odiham, février 1941, devant un Westland Lysander : de gauche à droite, au premier rang, assis : Malbranque, X, Chatillon, Pierre Delange, Chauvin, Arnoud, Traisnel, Jean Vaissier, Bernard Fuchs, Boyer ; debout : X, X, Blitz, Pabiot, Réveilhac, Cravoisier, Van Wymeersch, Mazeron, Laurent, Béraud et Lambert (photo revue ICARE, avec la permission de Jean Lasserre)



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Laurent Laloup le jeudi 16 août 2007 - Demander un contact

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Dernière mise à jour le dimanche 27 mars 2022

 

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