Jean Ballarin - Les Français Libres

Les Français Libres, de juin 1940 à juillet 1943

 
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Jean Ballarin



Naissance : 16 janvier 1915 - Lavilledieu (24)

Activité antérieure : militaire

Point de départ vers la France Libre : Moyen Orient

Engagement dans la France Libre : Palestine en juillet 1940

Affectation principale : Terre DFL - Moyen Orient / spahis

Grade atteint pendant la guerre et spécialité : capitaine

Décès à 84 ans - 27 janvier 1999 - Paris 15e

Dossier administratif de résistant : GR 16 P 29363

Dans la liste d'Henri Ecochard V40 : ligne 3041

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L'Odyssée d'un gaulliste par François Rivet

" Arainty, l'adjudant de l'escadron, vieux sous-officier, vieux parapluie sur lequel il a beaucoup plu, s'est constitué sur l'existence une philosophie débonnaire, béatement conser­vée par l'alcool pris en petites doses mais de façon régulière. Prudemment, il ne prend jamais parti et préfère la compagnie de ses marocains qu'il connaît de longue date ; ceux-ci d'ail­leurs estiment fort son caractère calme. (...) Les deux maréchaux des logis chefs, Ballarin et Peneau sont l'anti­thèse l'un de l'autre : autant le premier est bouillant autant le second est placide ; leurs fonctions sont d'ailleurs en harmo­nie avec leurs caractères. Peneau, calme et méthodique, est le Chef comptable de l'unité ; un sourire bienveillant aux lèvres, il accueille avec la même patience marocains et français de l'escadron ; Ballarin, excellent camarade, dévoué, compé­tent et courageux, est chef de peloton. Les autres gradés sont les maréchaux des logis Matherat, mandataire aux halles dans le civil, Baumann et Thomas, militaires de carrière, le brigadier-chef Borély, dont la ressemblance avec Douglas Fairbanks junior est frappante et le brigadier Martin, dit Jeannot, consciencieux et timide."

L. Laloup le jeudi 08 mai 2008 - Demander un contact

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Réponse :

C'est bien "Borelli, Louis" qui est cité dans "Les burnous bleus sur les chemins de devoir"


"Dans "1061 Compagnons" de Jean Christophe Notin

page 119

Chez les officiers du 1er régiment de spahis marocains, la tendance semblait pencher en faveur de la poursuite du combat. Au mess, le lieutenant Harry de Villoutreys de Brignac s'est ainsi fait reprocher de préférer, en cas de défaite, "vendre des cacahuètes en Argentine plutôt que d'accepter la férule allemande". Honte à lui ! Ses confrères lui ont rétorqué qu'il se devait de riposter les armes à la main. Pourtant, quand le capitaine Jourdier, officier iconoclaste, établit, le 29 juin, un plan sommaire pour faire passer son escadron en Palestine, c'est à Villoutreys qu'il se confie : tous les autres ont oublié leurs protestations de courage. Entre-temps, Mittelhauser a amorcé son pas de deux et, du 24 au 28 juin, tourné casaque. Seul Larminat persiste, mais il a été arrêté. Les unités susceptibles de fuir sont injoignables. Certaines auraient renoncé, ou été contraintes de revenir sur leurs pas. Les informations qui filtrent à Rachaya, base de l'escadron Jourdier, sont trop partielles, ou périmées. Le capitaine se retrouve ainsi quasiment seul face au choix drastique. Sans même connaître l'appel du Général contrairement donc à ce que croyaient ses hommes, Ballarin et Arainty , à contre-courant de sa hiérarchie, il réunit ses sous-officiers au soir du 29 juin et les informe de son refus de se soumettre à l'armistice. Sans rien révéler de plus pour ne pas gaspiller ses chances. Puis il prévient Villoutreys de ne compter que sur eux deux. Le lendemain, il entend certains membres du PC gloser sur le "retournement d'alliances" que devrait opérer la France. C'en est trop !

La reconnaissance de la frontière palestinienne doit s'opérer en soirée. L'escadron, à cheval et en tenue, part longer la rive droite du Litani. Jourdier s'entretient rapidement avec Villoutreys. Il prévoit de parler à la troupe à un carrefour précis dont il proposera de suivre l'embranchement de gauche qui conduit en Palestine, plutôt que celui de droite prévu par la mission. Parvenu au lieu annoncé après moins d'une heure de patrouille, Jourdier s'adresse à ses hommes :."Voici les deux chemins, le bon et le mauvais. Que ceux qui ne renoncent pas à se battre me suivent, je ne me retournerai pas, et je les compterai ce soir". Pas un spahi de l'escadron ne lui fait défaut. Un hurrah! ponctue l'événement, mais celui qui le hurle flanchera par la suite...

Quelques minutes après les rattrape au galop le commandant d'un autre escadron du GRI.
- Pourquoi ne m'as-tu pas prévenu? s'insurge-t-il auprès de Jourdier, tout le monde serait venu.
En fait, Jourdier a effectivement pensé à prendre langue avec les autres officiers du GRI, mais le temps lui a manqué.
- Attends jusqu'à demain, je ne suis pas prêt aujourd'hui, ajoute son camarade.
Mais Jourdier refuse :
- Aujourd'hui je pars, personne ne m' arrêtera. Demain, tu ne le pourras pas.

Ces choix-là ne supportent pas l'indécision. De fait, Jourdier ne verra poindre en Palestine aucun des autres officiers de son groupe de reconnaissance. Bien au contraire. Un autre messager l'accoste peu après en side-car, alors que l'escadron s'abreuve dans le Jourdain. Il s'agit de l'adjoint du commandant du GRI qui tente de le dissuader de son geste. En vain, pour Jourdier. Un de ses pelotons, commandé par un indigène, revient cependant sur sa décision et fait demi-tour, excepté le maréchal des logis Gilbert Vergne.

La frontière est franchie par tout le reste de l'escadron, le lendemain, sans obstacle. Dans la nuit du 30 juin au 1er juillet, ce sont deux autres pelotons qui faussent compagnie au bivouac dans les gorges du Jourdain. La marche vers la France Libre n' a rien d'une voie royale ! Elle risque même de tourner au massacre quand, quelques heures plus tard, le fleuve franchi, les derniers fidèles de Jourdier entendent les fuyards installer en batterie les mitrailleuses qu'ils ont dérobées. Heureusement Ballarin a eu l'intuition salvatrice de les trafiquer avant de se coucher. Sans lui, l'escadron terminait dans la fusillade générale l'escapade syrienne. Mais l'écrémage ne s'arrêtera pas là. Car si le 2 juillet, à Roshpina, Jourdier récupère, chez des cavaliers anglais, quelques spahis qui ont fui individuellement, ainsi que l'adjudant Arainty qui, chargé du convoi muletier, accuse du retard, une vingtaine d'hommes de l'escadron optent encore, quatre jours plus tard, pour le retour en Syrie. "

www.francaislibres.net 

Laurent Laloup le mercredi 17 octobre 2007 - Demander un contact

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Dernière mise à jour le jeudi 08 mai 2008

 

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