Pierre Charles Alexis Legoux - Les Français Libres

Les Français Libres, de juin 1940 à juillet 1943

 
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Pierre Charles Alexis Legoux



Naissance : 12 avril 1908 - Boulogne-Billancourt (92)

Activité antérieure : fonctionnaire

Point de départ vers la France Libre : Afrique

Engagement dans la France Libre : AEF en aout 1940

Affectation principale : Terre Leclerc - Afrique / artillerie

Grade atteint pendant la guerre et spécialité : lieutenant

Décès à 92 ans - 18 juin 2000 - Clamart (92)

Dossier administratif de résistant : GR 16 P 356271

Dans la liste d'Henri Ecochard V40 : ligne 31208

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Pierre Charles Alexis Legoux - son Livre ouvert !
 

www.xresistance.org 

" En janvier 1941, le Général De GAULLE décide de créer au Moyen-Orient une Division Française qui assure la présence directe de la France aux côtés des Alliés (parallèlement avec les forces regroupées au Tchad).
Ainsi est constituée une “Brigade Française d’Orient”, formée avec les premiers volontaires des Forces Françaises Libres, venus de Londres puis d’Afrique Equatoriale Française.
Dès sa création en 1941, la D.F.L. compte des polytechniciens dans ses armes techniques, et fin 1941, lorsque la 1ère Brigade Française Libre rejoint la 8ème Armée en Tripolitaine, elle compte sept X ; mais l’un d’eux, Louis FLORENTIN (X1933), meurt le 05-01-42.
Ainsi en 1942, à Bir Hakeim
il y en a six :
• au Génie : André GRAVIER (X1931), Commandant, et qui le dirige.
• au 1er R.A. : 5 officiers, dont 3 tués lors de la sortie (nuit du 10-11 juin) :
Georges BOURGET (X1936), Lieutenant, tué le 11 juin 1942, Charles BRICOGNE (X1932), Capitaine, tué le 11 juin 1942, René GUFFLET (X1931), Capitaine, tué le 11 juin 1942, Paul MORLON (X1933), Capitaine, Robert SAUNAL (X1940), Aspirant dans les fonctions indiquées sur l’ordre de bataille ci-contre. Il faut y ajouter Gérard MARSAULT (X1932), Capitaine, engagé avec des éléments de la 2ème Brig. Fr. L., en Tripolitaine Sud, de Mai à juillet 1942, dans des opérations de diversion de la VIIIème Armée Britannique.
À partir de fin 1942, d’autres les rejoindront, du Moyen Orient ou en Afrique du Nord. Deux sont tués en 1943 : Mathieu HADAMARD (X1918), Lieutenant, tué au 1er R.A. en Libye, Émile TAILLEFER (X1929) Chef d’escadron, tué en Tunisie, au Génie Divisionnaire.
En 1944, pendant la campagne d’Italie, trois sont tués au 1er R.A. : Jacques SOULEAU (X1934), Capitaine, tué le 5 juin 1944, Pierre MERCIER (X1932) Capitaine, tué le 13 juin 1944, Jean-Paul BRIARD (X1934), Capitaine, tué le 14 juin 1944.
À la fin de cette campagne, l’ordre de bataille du 1er R.A. au débarquement de Provence le 15 août, compte 9 officiers polytechniciens ; outre les trois déjà cités, MORLON, MARSAULT (chefs-esc.) et SAUNAL (Ss-Lt), ce sont : René MESSAGER (X1934), Capitaine, tué dans les Vosges le 21 novembre 1944, Pierre FLEURY (X1934), Capitaine, Raymond HORGUES-DEBAT (X1937), Capitaine, Jean-Claude COMPAIN (X1938), Lieutenant, Francis ROUGÉ (X1941), Sous-Lieutenant, Jacques MANTOUX (X1941), Sous-Lieutenant.
Pendant la campagne de France, d’autres X seront affectés à la D.F.L. (Génie, DCA, ou R.A.), à des dates variables ; notamment au 1er R.A. Pierre LEGOUX (X1927), et Jean DUCHÈNE (X1940), tous deux anciens F.F.L. Peut-être d’autres, en 1945, (R.A., Génie ou FTA)."

Laloup laurent le jeudi 27 mars 2008 - Demander un contact

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Réponse :

GR 16 P 90424 | BRIARD (Jean Paul Charles) | 1913-04-06 | Paris | Seine | FRANCE pas d'homologation  Mort pour la France le 14-06-1944 (FCM 3 - Zeppronam, Italie)


Pierre Legoux ( 1908-2000)

Extrait de www.annales.org 

L'article qui suit a été publié dans Revue des Ingénieurs MINES, janvier 2001.

Pierre LEGOUX (P 29) par Jacques André MARELLE (P 40)

Cette époque fut pour ceux qui la vécurent une période exaltante et dure dont les géologues d'aujourd'hui peuvent difficilement imaginer les conditions (voir à ce sujet "Les mines et la recherche minière en Afrique Occidentale Française" - L'HARMATTAN - 1995).

La formule utilisée par Pierre LEGOUX pour qualifier la vie des géologues en Afrique Occidentale Française dans les années 1930, s'applique bien à la sienne. Nommé en 1932 Adjoint au Chef du service des Mines à Dakar, son premier "patron" est Jean MALAVOY (P23), un "grand broussard", passionné de géologie. Pierre LEGOUX y prend le goût du "terrain", des discussions, des exposés oraux ou écrits francs, et de l'expression de sa pensée scientifique ou technique par des publications.

Chef du service des Mines à Brazzaville pendant la guerre 1939-45, il est "Français Libre" et, après s'être consacré à faire participer l'industrie minière locale (or, diamants) à la survie des territoires, il se fait mobiliser pour participer à la Libération de la France.

Nommé Chef du service des Mines au Ministère des Colonies (devenu ensuite Ministère de la France d'Outre-Mer), en février 1945, il se donne avec ardeur au développement géologique et minier des pays d'outre-mer, à Paris et lors de visites très appréciées par les ingénieurs en service local, ainsi que dans les enceintes internationales.

Il quitte en 1953 le ministère pour devenir Administrateur directeur général de la Compagnie minière de Conakry, exploitant un gisement de fer dans des conditions difficiles du fait de la qualité moyenne du minerai, nickélifère et chromifère, et de l'évolution politique de la Guinée.

En 1960, Pierre LEGOUX rejoint le service métropolitain à Ales d'abord, où il est Directeur de l'Ecole des Mines et Chef d'arrondissement minéralogique, ensuite à Paris au Conseil Général des Mines où il est Président de la Section juridique de 1970 à son départ à la retraite en 1978. Il garde pendant cette période une activité internationale très estimée, comme membre de conférences ou de réunions (en particulier pour l'étain) et, comme expert pour des gisements, la législation minière ou l'organisation des services.

Professeur de Géologie minière à l'Ecole de la Métallurgie et des Mines de Nancy entre 1948 et 1960, il est également depuis 1948 membre actif de l'Académie des Sciences coloniales (devenue Académie des Sciences d'Outre-Mer), et y préside jusqu'en 1998 la section des sciences naturelles.

Mariés en 1932, juste avant de partir en Afrique, son épouse et lui ont créé une très nombreuse famille qui, malgré des deuils cruels, comprend dix enfants et beaucoup de petits-enfants et arrière-petits-enfants. Leur maison de St-Jean-Le-Thomas ne devait pas être triste en période de vacances. Pierre LEGOUX avait grande joie à faire du bateau sur la mer voisine. Cette trop courte évocation de la vie de Pierre LEGOUX suscitera sans doute bien des souvenirs chez tous ceux qui l'ont connu, outre-mer ou en France. Elle est, de ma part, un témoignage d'affection pour un "ancien" et ami auquel j'ai succédé à Brazzaville et au Ministère de la France d'Outre-Mer.


Pierre Legoux (X 27) 1908-2000 Par André Marelle (X 38)

La Jaune et la Rouge, février 2001.

"Il y a des moments - j'en ai connu plusieurs -, où une destinée hésite et où la Providence décide" (L'Afrique équatoriale dans la guerre. Pierre Legoux, 1985, inédit).

Cette réflexion de Pierre Legoux à propos d'une conversation avec le général Leclerc fin 1942 éclaire sa vie.

Né à Boulogne-sur-Seine le 12 avril 1908, fils de pharmacien, il aurait suivi cette vocation, mais un entretien avec un enseignant l'oriente vers "les grandes écoles".

Après de brillantes études à l'école Massillon, au lycée Charlemagne et au lycée Saint-Louis, il entre en 1927 à l'École polytechnique, en sort sixième de sa promotion et classé dans le corps des Mines avec engagement colonial, accomplit son service dans l'artillerie et suit de 1930 à 1932 la formation de l'école des Mines de Paris.

Juste avant de partir avec elle en Afrique, Pierre Legoux épouse Yvonne Pézeril, elle-même née au Chili où son père, ingénieur de l'École centrale, construisait un chemin de fer. Leur famille, très nombreuse, compte déjà sept enfants en 1943, et maintenant, malgré des deuils cruels, dix enfants, dix-huit petits-enfants et huit arrière-petits-enfants. Petitement logés en dernier lieu à Meudon-la-Forêt, leur maison de Saint-Jean-le-Thomas, au bord de la baie du mont Saint-Michel, leur permettait mieux d'accueillir leurs descendants.

Jusqu'en 1960, Pierre Legoux travaille exclusivement pour l'outre-mer, d'abord comme adjoint au chef du service des mines de l'Afrique occidentale, puis comme chef du service des mines d'Afrique équatoriale, ensuite comme chef du service des mines du ministère chargé de la France d'outre-mer, enfin comme administrateur directeur général de la Compagnie minière de Conakry, mettant en exploitation un gisement de fer.

De 1960 à son départ à la retraite en 1978, il sert en métropole, d'abord comme directeur de l'école des Mines d'Alès et de l'arrondissement minéralogique local, ensuite au Conseil général des Mines dont il préside de 1970 à 1978 la section juridique. Pendant toute cette période, il garde une activité internationale très appréciée, aussi bien comme délégué dans les conférences et réunions (en particulier sur l'étain), que comme expert.

Il enseigne la géologie minière de 1948 à 1960 à l'école des Mines de Nancy et participe activement aux travaux de l'Académie des sciences d'outre-mer depuis 1948. Il y préside jusqu'en 1998 la section des sciences naturelles.

Avant de clore cette trop rapide description, il convient de revenir sur la période 1942-1945.

En octobre 1942, Pierre Legoux et sa famille se préparent à partir en congé de changement climatique près de Capetown (Afrique du Sud). "Les scouts et éclaireurs avaient organisé à cette occasion un feu de camp où arrivèrent impromptu le gouverneur général Éboué et le général Leclerc, venus se reposer à la fraîcheur du soir; et là Leclerc me dit : J'aurais aimé vous emmener avec moi. " (Pierre Legoux était alors "commissaire" scout).

Après ce congé et une mission d'études des mines d'Afrique du Sud, le retour à Brazzaville a lieu en mai et Pierre Legoux obtient, comme il l'avait décidé à la suite des propos du général Leclerc, d'être mobilisé avec l'objectif de rejoindre une unité combattante. Mais René Pleven, commissaire aux colonies, lui fait faire auparavant une mission minière en Nouvelle-Calédonie, dans des conditions politiques difficiles, en partant de Londres par l'Amérique, et en rentrant à Alger par l'Australie, l'Inde et l'Egypte. C'est seulement en septembre 1944 qu'il rejoint comme lieutenant orienteur le 1er régiment d'artillerie coloniale, au sein de la 1re armée, et fait campagne dans les Vosges et en Alsace jusqu'à son rappel à titre militaire au ministère des Colonies en février 1945.

"Français libre" depuis 1940, il a ainsi, après avoir aidé de toutes ses forces l'Afrique française libre à résister avec l'appoint des productions minières, participé directement à la Libération de notre pays. N'est-il pas symbolique qu'il soit décédé le 18 juin 2000, en l'anniversaire du premier appel du général de Gaulle ?

Mon amitié pour lui m'a incité à proposer à La Jaune et la Rouge cet hommage à un "antique" auquel je dois beaucoup.

Laurent Laloup le mardi 09 janvier 2007 - Demander un contact

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Dernière mise à jour le mardi 09 janvier 2007

 

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