Charles Oscar Bichat - Les Français Libres

Les Français Libres, de juin 1940 à juillet 1943

 
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Charles Oscar Bichat



Naissance : 27 avril 1901 - Fontenay-sous-Bois (94)

Activité antérieure : liberal / cadre

Point de départ vers la France Libre : Metropole

Engagement dans la France Libre : en septembre 1942

Affectation principale : Résistance intérieure / Turma Vengeance

Homologué FFc FFi FFL

Grade atteint pendant la guerre et spécialité : P1

Décès à 62 ans - 22 janvier 1964 - Poitiers (86)

Dossier administratif de résistant : GR 16 P 58444


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AD Oise 
Fiche matricule 201



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Laurent Laloup le dimanche 24 décembre 2023 - Demander un contact

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Articles de la presse régionale à la mort du commissaire résistant Charles Bichat

Articles de la Nouvelle République après la mort et les obsèques du commissaire résistant Charles Bichat décédé le 22 janvier 1964 à Poitiers.

Le premier article comporte plusieurs erreurs puisqu'il n'a pas participé à la 1ère guerre mondiale et a donc reçu les décorations citées à l'issue de la seconde, a été grièvement blessé en opération extérieure en 1923 alors qu'il était engagé dans la Marine Nationale, est entré dans la police de Poitiers en 1935, et s'est évadé par ruse en décembre 1940 pour s'engager dans la Résistance.



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François-Xavier Bichat le jeudi 02 février 2023 - Demander un contact

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Article de l'historienne Marie-Claude Albert sur le commissaire résistant Charles Bichat

La société lyonnaise d'histoire de la police a mis en ligne, avec l'aimable autorisation de l'auteur, l'article de l'historienne Marie-Claude Albert publié par le Cercle Châtelleraudais d'Histoire et d'Archive en mai 2021 dans le numéro 41 de la Revue d'Histoire du Pays Châtelleraudais.

www.slhp-raa.fr 

François-Xavier Bichat le vendredi 14 janvier 2022 - Demander un contact

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Cérémonie du 14 juillet 1945 en l'honneur des policiers résistants de Châtellerault

Cérémonie du 14 juillet 1945 en l'honneur des policiers résistants de Châtellerault boulevard Blossac en présence du Commissaire régional de la République Jean Schuhler :
- lever des couleurs devant les policiers, probablement par le Maire Louis Ripault
- remise du drapeau tricolore aux armes de la ville et à croix de Lorraine marqué "Police de Châtellerault" au commissaire Charles Bichat par l'épouse du sous-préfet Marcel Wiltzer
- passage en revue des policiers par le Commissaire régional de la République Schuhler et le Sous-préfet Wiltzer
- ouverture du défilé du 14 juillet 1945 par les policiers résistants
- détail du drapeau conservé au commissariat de Châtellerault dans la salle de réunion Charles Bichat

Source : album de la famille Bichat et commissariat de Châtellerault



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François-Xavier Bichat le mardi 21 septembre 2021 - Demander un contact

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Réponse :

Dans la page Wikipedia de Pierre-Marcel Wiltzer : " Son épouse, née Evelyne Doumecq, morte le 8 août 2016, à la veille de son 103e anniversaire, est enterrée à ses côtés".


Salle de réunion Charles Bichat au commissariat de Châtellerault

Salle de réunion "Charles Bichat" au nouveau commissariat de Châtellerault inauguré le 1er juillet 2021 par le Ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin.

L'adresse du nouveau commissariat "allée du réseau Alfred 1943-1944" fait référence au petit groupe de policiers résistants formé en 1943 par le Brigadier Roger Brossard alias "Alfred" qui était, comme Charles Bichat, en lien avec Robert Guionnet. 



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François-Xavier Bichat le jeudi 09 septembre 2021 - Demander un contact

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Attestation du Capitaine Robert Guionnet pour Charles Bichat

Attestation du Capitaine FFI Robert Guionnet pour Charles Bichat, Lieutenant FFI, dans son groupe depuis décembre 1940, réseaux Ceux de la Libération, puis Turma-Vengeance et enfin Alliance



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Francois-Xavier Bichat le vendredi 11 décembre 2020 - Demander un contact

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Journal officiel de la République française. Lois et décrets - 1938/12/21 (Année 70, N°298)
Moraine (Marcel-Ernest-Louis), adjudant, 22® bataillon d'ouvriers....

"... Les actions de résistance de Bichat sont nombreuses et variées. Il ferme systématiquement les yeux sur les sabotages des postes de radios qui diffusent les nouvelles de Vichy à la mairie de Châtellerault et dans le quartier de Châteauneuf. Il refuse que ses fonctionnaires saluent les miliciens, que la photo de Darnand soit affichée dans le commissariat, et que l'essence stockée au commissariat soit remise à la milice, jusqu'à ce que trente miliciens armés de mitrailleuses viennent encercler le commissariat pour s'emparer par la force du stock. Il arrête les miliciens Faucon et Sevaux qui s'étaient emparés de la caisse de la gare pour les forcer à rendre l'argent. Il démasque et fait arrêter par les maquisards le milicien Tetard parti espionner le maquis de la Haye-Descartes. Il permet au Lieutenant Dupuy d'emmener des combattants Nord-Africains évadés au maquis de Châteauroux et dirige des hommes envoyés de Paris par le Lieutenant Moraine vers les différents maquis de la région..."
wikipedia.org 

Comité de sauvegarde des sites de Meudon

Laurent Laloup le samedi 10 octobre 2020 - Demander un contact

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Proposition de Légion d'Honneur par le LCL Ferron et le Gal Curnier (source GR16P5844)

Exposé circonstancié et détaillé des faits ayant entrainé la proposition pour Chevalier de la Légion d’Honneur de M. Charles BICHAT au titre des F.F.I. et F.F.C.

Militant de la Résistance dès le début, s’est donné tout entier à ce prodigieux acte de foi dans les destinées du Pays que fut le soulèvement des patriotes contre l’ignominieuse capitulation et ses conséquences.
D’une haute valeur morale guidé par le plus pur patriotisme, un haut sentiment du devoir, s’est dépensé sans compter dans un combat incessant par tous les moyens contre l’allemand, avec un total esprit de sacrifice.
Exerçait ses fonctions dans l’intérêt, pour la sauvegarde et le salut des patriotes, ne reculant devant aucun risque. Au cours des perquisitions dont il était chargé faisait disparaître ou ignorait les pièces compromettantes. Prévenait les patriotes menacés par la Gestapo des décisions les concernant et facilitait leur fuite.
Était l’un des principaux éléments de la Résistance à Châtellerault. Constamment au service des patriotes qu’il a puissamment aidé de toutes les possibilités que lui donnaient ses fonctions. Trois fois arrêté.
Par son exemple et son action a puissamment développé la volonté de lutte contre l’ennemi qu’il a combattu par tous les moyens en menant une propagande interne et incessante contre l’ennemi : diffusion de tracts, établissement par centaines de fausses cartes d’identité, d’alimentation, de travail, opposition à la Gestapo.
A fait franchir la ligne de démarcation et passer en zone libre de nombreuses personnes menacées dans leur liberté ou leur vie.
A assuré également la transmission de correspondances interdites. S’est toujours tenu à l’entière disposition du Maquis.
Son bureau était la boite aux lettres de la Résistance. Il recevait dans son Cabinet de nombreux Agents de Résistance et les aidait dans leur tâche de toutes ses possibilités, leur donnant notamment des cartes d’identité professionnelles les accréditant comme Inspecteurs Auxiliaires de son Commissariat, pour qu’ils puissent circuler sans danger.
S’est tenu en liaison avec les organisations de la Résistance et ensuite les Groupes de la Région, constituant un Réseau en mesure à tout moment d’être alerté dans le moindre délai, afin de pouvoir intervenir rapidement suivant les circonstances, par tous les moyens que comportait l’action directe ou indirecte contre l’ennemi.
A participé à l’action des services des Renseignements Généraux civils et Militaires et à la chaine des radiotransmissions clandestines : messages, renseignements militaires, objectifs à bombarder, plans, documents.
A fourni d’importantes informations.
A contribué à la surveillance et à la neutralisation des agents de la Gestapo SCHMIDT et REYNALD tenus pour responsables de nombreuses arrestations.
A participé à la lutte contre le service du Travail Obligatoire en Allemagne et à la déportation.
A eu à Châtellerault, en tant que fonctionnaire Chef de service, le rare courage de manifester ouvertement son attitude et ses sentiments de bon Français et de prendre toutes ses responsabilités.
Agent de liaison volontaire pour partir au Maquis comme Capitaine de Police Militaire, est resté sur ordre à son poste de Commissaire de Police à Châtellerault, aussi longtemps que cela lui fut possible, et a convoqué en juillet tout son personnel en tenue dans son Cabinet pour l’inviter à faire tout son devoir de bons Français dans le groupe F.F.I. ROBERT auquel il l’avait fait inscrire et a pris le commandement du groupe de Résistance de la Police.
Fin Août 1944, au cours d’attaques de son groupe route de Bordeaux et de La Roche-Posay, contre des convois allemands, a, comme Chef de section, fait preuve des plus belles qualités et montré un entier mépris du danger, capturant une dizaine de prisonniers et s’emparant de matériel.
Le 31 Août est, par son attitude et son énergie, parvenu après 35 heures de pourparlers, à sauver Châtellerault d’un véritable désastre, en empêchant la destruction par le commandement allemand, du Pont Henri IV et du Pont Neuf, évitant du même fait, en raison des moyens employés, l’anéantissement d’une partie de la Ville, sauvant de nombreuses vies humaines et conservant une voie de première importance sur la route Paris-Bordeaux, ainsi qu’un monument historique.
Au cours de cette intervention, a été amené à remplir une mission particulièrement périlleuse l’exposant au feu des F.F.I.
Volontaire pour les missions les plus difficiles et les plus dangereuses.
Vivant exemple de devoir, de bravoure et de dévouement.



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François-Xavier Bichat le mercredi 05 février 2020 - Demander un contact

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Rapport du Commissaire Bichat du 10 janvier 1945 sur ses activités de résistant GR16P5844 SHD

RÉPUBLIQUE FRANÇAISE
MINISTÈRE DE L’INTÉRIEUR
DIRECTION GÉNÉRALE DE LA SURETÉ NATIONALE
Châtellerault, le 10 Janvier 1945

Précisions sur les activités de Monsieur Charles BICHAT

Entre autres faits :
Prisonnier, j’ai toujours refusé de travailler étant au camp de Romilly. Par la suite je me suis piqué les gencives avec des épingles pour cracher du sang et j’ai réussi d’abord à me faire hospitaliser comme tuberculeux, puis, grâce à mes radios portant des cicatrices anciennes, j’ai réussi à me faire réformer et à être rapatrié comme grand malade.
En rentrant à Poitiers, je ne voulais pas rejoindre mon poste dans la Police, pour ne pas avoir à obéir à Pétain. Plusieurs camarades m’ont fait comprendre que je devais y retourner, au contraire, pour leur rendre service, et éviter qu’un « vendu » ne prenne ma place. C’est dans cet état d’esprit seulement que trois mois plus tard, j’ai repris mon emploi de Secrétaire de Police.
En relations suivies avec les Chefs de la Résistance Poitevine : SORIN, CHAPRON et RENARD et avec Robert GUIONNET, j’ai fait ouvertement, par paroles, de la propagande contre l’occupant et contre Pétain. J’ai déchiré et mis au panier la photo de Pétain qui se trouvait dans mon bureau.
Lorsque des tracts étaient saisis sur la voie publique, au lieu de les détruire, je les donnais à différents camarades qui les redistribuaient le lendemain. Certains ont été redistribués trois et même quatre fois.
J’ai établi un nombre incalculable de fausses cartes d’identité. Ayant la confiance de mes chefs, ma signature était déposée à la Préfecture et aux services allemands. J’avais gardé un vieux cachet de la Police Municipale et je faisais des cartes d’identité datées de 1937 ou 1938 que le Commissaire COMTESSE validait ensuite avec les cachets nouveaux de Police Régionale d’État.
J’ai détruit de nombreuses convocations pour le S.T.O. et en ai retourné plusieurs avec la mention « parti sans adresse ». J’ai souvent prévenu ceux qui devaient être arrêtés.
J’ai ainsi prévenu SORIN, CHAPRON et RENARD qui ont pu fuir.
Lors de la venue de Doriot à Poitiers, plusieurs ex-communistes ont été arrêtés pour être internés quinze jours au Camp de ROUILLÉ. J’en ai fait sortir deux du Commissariat après leur arrestation (CAILLAS et PAGEAUD).
Au cours de nombreuses perquisitions, je détruisais les documents compromettants ou les gardais sur moi pour les rendre le lendemain. Je n’ai jamais rien saisi. Références : ESOPE et BOULLOUX.

À POITIERS, j’ai été quatre fois arrêté par la Gestapo mais heureusement, toujours relâché faute de preuves suffisantes contre moi.
1°) À la suite d’un incendie dans un atelier de pressage de fourrage parce que j’avais pris la défense de deux Gardiens de la Paix arrêtés pour ne pas être intervenus assez rapidement.
2°) Pour avoir délivré une carte d’identité régulière à une juive arrêtée ensuite à la ligne de démarcation.
3°) Parce que les boches ayant voulu imposer une amende à la Ville sous le prétexte que des V et des Croix de Lorraine avaient été faits à la craie sur la chaussée au cours de la nuit, j’avais fait un rapport disant qu’au cours d’une ronde de nuit, j’avais vu, dans trois endroits différents des soldats allemands ayant le brassard de la feldgendarmerie qui faisaient eux-mêmes ces inscriptions.
4°) Parce que j’avais fait un rapport contre l’Inspecteur FISCH, qui servait d’interprète aux allemands et qui avait gardé sur lui depuis plus d’un an, des bijoux provenant d’un fusillé, qu’il avait reçu mission de faire parvenir à la famille.
Et une cinquième fois à Châtellerault, parce que j’avais fait une descente, la nuit, dans un café (Café de l’Union, rue de Thuré) où j’avais arrêté trois filles soumises qui y buvaient le Champagne avec des sous-officiers allemands, et les avait faites hospitaliser en observation au service anti-vénérien.

Je me suis opposé de nombreuses fois par tous moyens soit aux désirs de l’occupant, soit à ceux de la milice.
1°) à Poitiers, j’ai fait une attestation disant que le fils OUDIN était manifestement fou pour lui éviter une condamnation à mort.
2°) un commis boucher ayant volé de l’argent à un feldgendarme, bien que le connaissant parfaitement, j’ai fait un rapport de recherches infructueuses.
3°) à Châtellerault j’ai refusé de donner l’essence stockée à la milice. Les miliciens sont venus ensuite à trente avec des mitrailleuses encercler le commissariat pour s’emparer par la force dudit stock.
4°) j’ai eu de nombreuses discussions avec les miliciens BORDES et VIGUIER ; parce que mes Gardiens ne saluaient pas les miliciens dans la rue et parce que je n’ai jamais voulu mettre dans le poste de police, la photo de DARNAND.
5°) Les boches ayant voulu réquisitionner douze vélos ; je n’en ai fourni que de non en état de rouler et le Sous-Préfet en a commandé douze neufs à la maison SUTER.
6°) Je n’ai jamais empêché les sabotages des postes de radio qui à la Mairie et à Chateauneuf diffusaient à midi et à dix-huit heures les nouvelles de Vichy.
7°) J’ai arrêté les miliciens qui avaient dérobé la caisse du caissier de la Gare et je ne les ai remis en liberté qu’après qu’ils aient rendu la somme (environ 40.000 frs). Chefs de trentaine : FAUCON et SEVAUX.
8°) Quand le maquis est venu à l’entrepôt des tabacs, j’étais avisé à l’avance et j’ai empêché mon personnel de se trouver à proximité pour leur laisser le champ libre, et cela malgré l’intervention de l’adjoint MOLINIER qui m’a menacé de me dénoncer aux allemands parce que je n’avais pas « l’air de vouloir bouger ».
9°) De même lorsque le maquis est venu faire un prélèvement à la Recette des Finances.
10°) Un attentat ayant été commis contre le local de la L.V.F., j’ai accusé formellement de cet acte un L.V.F. en permission (CURIEUX) que les allemands ont arrête et renvoyé immédiatement sur le front de l’Est.
11°) J’ai prêté l’auto de la Police au Lieutenant DUPUY pour emmener six Nord-Africains au Maquis de Châteauroux.
12°) j’ai démasqué et fait arrêter le milicien TETARD parti au maquis de La HAYE DESCARTES pour l’espionner.
13°) Étant à Lyon et me trouvant en permission à POITIERS, mon camarade PETIGNAT (Capitaine Charles au Maquis de Lusignan, Deux-Sèvres) m’a remis la photo d’un suspect et des documents le concernant, ce dernier s’étant rendu dans la Région Lyonnaise pour espionner les maquis. J’ai remis les documents aux services de Police F.F.I. à Lyon, je me suis présenté pour cela dans un immeuble de la Place du Gouvernement où je devais me faire reconnaître en disant ‘J’apporte des nouvelles du papa ».
14°) étant à Poitiers, j’ai appréhendé une femme qui allait remettre de l’or aux allemands et j’ai saisi les pièces qui ont été déposées au Greffe.
15°) étant à Poitiers, j’étais au courant par SORIN, longtemps avant l’attentat qui devait être commis contre le Docteur GUÉRIN, Chef P.P.F. et j’en connaissais les auteurs. J’ai essayé de leur mettre dans la tête de s’y prendre d’une autre façon, trouvant leur plan trop dangereux. Ils n’en ont pas tenu compte et se sont fait prendre.
16°) à Châtellerault, j’ai donné des cartes professionnelles d’Inspecteur de la Sûreté à différents Agents de la Résistance, notamment :
a) au Capitaine LUCIEN du B.C.R.A.
b) au Lieutenant canadien parachuté LEWIS du B.C.R.A. également et avec qui, une nuit, je suis allé cambrioler le local de la Gestapo et saisir de nombreux documents (correspondances ayant permis d’identifier par la suite des auteurs de dénonciations) et le code des signaux routiers.
Cela m’a valu d’être nommé Conseiller technique auprès du comité d’Épuration et auparavant de recevoir du colonel BERNARD commandant les F.F.I. de la Vienne, les pleins pouvoirs pour procéder à toutes arrestations des personnes ayant « trahi la cause française » (Voir copie jointe)
Cela valable jusqu’à la mise en marche du Comité local de Libération.
17°) Je recevais dans mon bureau les Agents du Gouvernement Provisoire notamment MM SCHUHLER, Marcel FOIS, TERRASSE et les Chefs des Groupes séjournant dans la Région : ROBERT.- JACKY.- LAGARDÈRE.- LE CHOUAN.- CRAM.- ALEX.- CÉSAR.-ALFRED.- etc.
Mon bureau était souvent leur lieu de rencontre.
18°) J’ai souvent envoyé des Gardiens de la Paix soi-disant en congé de maladie, porter des documents à CHAUVIGNY, LE MANS, CHATEAUROUX.-
Le plus souvent RENOUX et quelquefois DOUCET.
RECRUTEMENT POUR LE MAQUIS :
à POITIERS : avec le Capitaine Charles, Maquis de Lusignan (Deux-Sèvres)
à CHÂTELLERAULT : avec les Groupes ROBERT, LAGARDÈRE et LE CHOUAN et occasionnellement LE CATALAN et LE SIEUR.
Plusieurs fois, j’ai reçu dans mon bureau et dirigé vers les groupes des hommes qui m’étaient envoyés de Paris par le Lieutenant MORAINE, Marcel demeurant 208 route de Châtillon à MALAKOFF.
Enfin, lorsque nous étions à DANGÉ avec le Sous-Préfet pour essayer de sauver le Pont Henri IV, notre intervention s’avérait inutile parce qu’il aurait fallu toucher le Général parti plus loin. Le Colonel Von TAFFEL qui nous avait reçus ne voulait pas envoyer une estafette auprès du Général, ayant peur qu’elle ne soit attaquée en cours de route par le maquis. À bout d’arguments, il nous dit : « Je ne peux pas sacrifier mes hommes pour vous. J’ai deux blessés graves qu’il faudrait conduire à l’Hôpital d’urgence. Un Français se sacrifierait-il pour tenter de les y conduire ? » J’ai répondu : « Oui, moi !... » J’ai escorté la voiture d’ambulance en la précédant avec la voiture de la Police. J’avais presque constamment le bras à la portière et faisais le signe de ralliement des F.F.I. ce qui n’a pas empêché les hommes du Lieutenant HOUDEBINE, placés sur les bas côtés de la route, entre DANGÉ et INGRANDES, de nous tirer plusieurs coups de feu avant d’avoir pu me reconnaître.

Le Commissaire de Police
Charles Bichat



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François-Xavier Bichat le lundi 06 janvier 2020 - Demander un contact

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Certificat individuel n°4936 de Charles Bichat - instruction ministérielle 359/CAB

Instruction Ministérielle N°359/CAB du 26/09/44 du Ministre de la Défense
GOUVERNEMENT PROVISOIRE DE LA RÉPUBLIQUE FRANÇAISE
CERTIFICAT INDIVIDUEL
Monsieur BICHAT Charles
Nom de Guerre : Charles
Né le 27 Avril 1901 à FONTENAY sous Bois Seine
Domicilié à Châtellerault, 15 rue Gaudeau Lerpinière.
A SERVI VOLONTAIREMENT
Du 15 Juillet 1944 au 9 Septembre 1944
Et avec HONNEUR, dans les FORCES FRANÇAISES DE L’INTÉRIEUR.
Fonction : Agent de liaison, volontaire pour partir au Maquis comme Capitaine de Police Militaire, est resté sur ordre à son poste de Commissaire de Police de Châtellerault et a pris le commandement du Groupe de Résistance de la Police.
Action auquel l’intéressé a pris part : S’est toujours tenu à l’entière disposition du Maquis. Son bureau était la boîte aux lettres de la Résistance.
Il recevait dans son Cabinet de nombreux Agents de la Résistance et se mettait à leur entière disposition pour faciliter leur tâche.
Pendant l’occupation a donné à de nombreux Agents de la Résistance des cartes d’identité professionnelles les accréditant comme Inspecteurs auxiliaires de son Commissariat pour qu’ils puissent circuler sans danger.
Pendant les derniers jours de l’occupation, a abandonné son domicile pour vivre jour et nuit au milieu de ses hommes qu’il stimulait et encourageait.
Est à Châtellerault, le seul fonctionnaire Chef de Service, qui, durant l’occupation allemande a manifesté ouvertement son attitude et ses sentiments de bon Français et a pris toutes ses responsabilités.
CITATION : Résistant de la première heure, a manifesté son esprit de Résistance en convoquant dans son bureau en juillet tout son personnel en tenue, pour l’inviter à faire tout son devoir de bons Français, dans le groupe F.F.I. ROBERT auquel il l’avait fait inscrire.
Commissaire de Police, Chef de la Circonscription de Châtellerault, a, par son esprit d’initiative et son énergie, contribué après 35 heures de pourparlers à empêcher la destruction par le commandement allemand du Pont Henri IV et du Pont Neuf, évitant du même fait la destruction d’une partie de la Ville et assurant ainsi la sauvegarde de nombreuses vies humaines, et conservant une voie de première importance sur la route Paris-Bordeaux.

Châtellerault, le 7 décembre 1944
Le Capitaine ROBERT (GUIONNET)
Commandant de la Place de Châtellerault
Signé : Robert GUIONNET
Le Lieutenant Colonel GILLES (FERRON)
Commandant Militaire de Châtellerault,
Président de la Commission Départementale d’attribution de la qualité de Membre des F.F.I.
Signé : FERRON (Ex-Cdt GILLES)



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François-Xavier Bichat le vendredi 03 janvier 2020 - Demander un contact

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Portrait du Commissaire Charles BICHAT en uniforme

Bichat François-Xavier le lundi 01 avril 2019 - Demander un contact

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Médaille de la Résistance Polonais en France Charles Bichat

Diplôme n°1593 signé du Colonel Daniel ZDROJEWSKI le 03/04/46 autorisant le Commissaire Bichat à porter la Médaille commémorative de la Résistance Polonaise en France pour les services rendus contre l'ennemi commun.

Bichat François-Xavier le vendredi 29 mars 2019 - Demander un contact

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Médaille de la Résistance Française Charles Bichat

Extrait du décret du 11 mars 1947 publié au JO du 27 mars 1947 portant attribution de la Médaille de la Résistance Française au Lieutenant Charles Bichat (correspondant à son grade FFI).

Bichat François-Xavier le mercredi 27 mars 2019 - Demander un contact

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Attestation de Charles Bichat aux réseaux Turma Vengeance et Alliance

Attestation d'appartenance de Charles Bichat en qualité d'agent P1 (agent habituel) :
- au réseau Turma Vengeance du 01/09/1942 au 31/12/1942
- au réseau Alliance du 01/01/1943 au 30/09/1944

Bichat François-Xavier le mercredi 27 mars 2019 - Demander un contact

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Citations de Charles Bichat

Citations de Charles Bichat par le Général Angenot, Commandant la 9ème Région militaire, et le Général de Corps d'Armée Chouteau, Commandant la 4ème Région militaire.

Sources : Service Historique de la Défense, dossier GR16P 58444

Bichat François-Xavier le jeudi 21 mars 2019 - Demander un contact

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Dernière mise à jour le dimanche 24 décembre 2023

 

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