|
Jean François Marie Broc'h Florette - son Livre ouvert ! " Titre : J'avais... des camarades : ou "Souvenirs" de quatre années de résistance dans le Finistère, août 1940 - août 1944
Complément de titre : La couv. porte : "Broc'h-Florette chef départemental du Mouvement de Libération Nationale (Défense de la France)
Publication : [S.I.] : [Chez l'auteur], 1949
Description matérielle : 1 vol., 250 p.
Empreint d'une veine romanesque marquée mais bénéficiant de repères chronologiques précis, ce récit s'appuie probablement sur les notes rédigées durant la guerre par l’un des plus importants responsables de la résistance finistérienne, François Broc'h-Florette.
Le samedi 21 septembre 1940, l’auteur rencontre par hasard, à Brest, son ami Georges Bernard (journaliste) qui lui propose d'entrer en résistance. Les deux hommes rejoignent alors Louis Élie, un entrepreneur de 35 ans qui a mis sur pied une ébauche d'organisation clandestine gaulliste qui deviendra le réseau Élie. Dès le mois d'octobre, ces résistants de la première heure se mettent en quête d'armes. Le 1er janvier 1941, le réseau Élie est en mesure de passer à l'action : deux soldats allemands sont abattus dans les rues de Brest, des résistants prisonniers sont sauvés et un attentat frappe un grand hôtel fréquenté par des officiers ennemis. Par le biais d'un camarade ayant rencontré Gilbert Renault (colonel Rémy dans la résistance), le réseau Élie rejoint la Confrérie Notre-Dame (CND) et effectue d'importantes missions de renseignement. Mais, considérant cette tâche comme « monotone » (31), François Broc'h-Florette et ses camarades mettent également sur pied une filière d'évasion venant en aide aux aviateurs alliés abattus en France.
À partir du mois d'avril 1941, la Gestapo frappe sévèrement la CND, provoquant de nombreuses arrestations. C'est ainsi que plusieurs membres du réseau, parmi lesquels Louis Élie, sont arrêtés et fusillés en décembre 1941.
Devenu, durant cette période, secrétaire de mairie à Guissény, François Broc'h-Florette peut, à sa guise, procéder à la fabrication de faux papiers ; il en réalisera « 9872 »(77), aidant ainsi les résistants et les réfractaires au STO. En juin 1943, soucieux de fédérer la Résistance finistérienne, il rejoint le réseau Alliance et noue d'étroits liens avec le réseau Jade-Fitzroy et les mouvements Défense de la France et Libération Nord.
Avec le soutien des F.T.P, l’Armée secrète du Finistère est mise sur pied et, à partir du mois de janvier 1944, reçoit de nombreux parachutages d'armes et de munitions. Le 12 mars, se sentant menacé par la Gestapo, François Broc'h-Florette quitte son travail, échappant à une nouvelle vague d'arrestations, décapitant cette fois le mouvement Défense de la France. Bien que tiraillé par la peur, il n'en continue pas moins d'assumer son rôle et, à l'annonce du Débarquement, il sent naître en lui un sentiment d'« optimisme » (238) lui assurant une énergie nouvelle. Alors que dans les différents cantons du Finistère se prépare l'insurrection, François Broc'h-Florette assure la liaison entre les groupes de résistants, coordonnant également des opérations de sabotage, des coups de main et l’exécution de collaborateurs notoires. Au mois de juillet, les FFI passent à l'attaque et c'est après d’âpres combats que, le mercredi 10 août 1944, « la lutte clandestine prend fin » (244).
Manuel Valls-Vicente " Jacques Ghémard le vendredi 13 octobre 2017 - Demander un contact Recherche sur cette contribution | |