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Pierre Castets - son Livre ouvert ! "... Au début du mois de septembre 1943, venant du Pas de Calais, arrive à Sens un certain Marius Guillemand, nommé dans l’Yonne par Pichard, responsable national du BOA (bureau des Opérations Aériennes). Bien que son réseau dans le nord ait été complètement anéanti, il semble que Guillemand fut un authentique résistant et qu’il soit venu dans l’Yonne pour organiser la réception des parachutages, destinés aux divers groupes de résistance et travailler à renforcer l’unité des combattants de l’ombre. A ce titre, il prend rapidement langue avec les responsables du Sénonais, du Jovinien et de l’Auxerrois. A Sens, il rencontre Alfred Prieur, Pierre Castets et Charles-Louis Busset. Bientôt, Guillemand, que beaucoup connaitront sous le nom d’Etienne, sera introduit à la ferme des Glaciers auprès de Firmin Blanjean et croisera les Résistants de Villeneuve sur Yonne, Jean Puissant, Durand et Bolland. Etienne sera arrêté par les Allemands le 13 octobre en mission de repérage d’un terrain d’atterrissage à Michery en compagnie d’Alfred Prieur et de Jacques Guérin, cadre du BOA, arrivant de Paris. Lors de son interrogatoire, Etienne va trahir les siens et passer de «l’autre côté». Ce qui semble être confirmé par un interprète de la Gestapo lors de son interrogatoire en juin 1945. (1) Mais beaucoup d’historiens remettent cette version en cause et pensent qu’Etienne avait déjà été «retourné» avant d’arriver dans l’Yonne. D’autres encore, pensent qu’Etienne ne trahira que plus tard, à la prison d’Auxerre, avant les arrestations de Villeneuve-sur-Yonne, du 23 octobre.
De l’hôtel du «Bon accueil», rue Emile Zola, face aux établissements Castets et du coiffeur Jean Picot, tenu par Ernest Daguin où il avait pris pension sous le nom de Ducroc, Etienne fréquentait un autre hôtel restaurant situé avenue Vauban, géré par Georges Lebon. C’était là que Louis Busset, un authentique résistant, rencontrait Gabrielle Nargeot, épouse de Marcel Pernot, cuisinière du restaurant, cuisinière que l’on disait être son agent de liaison. Dans la mesure supposée où Etienne était déjà un agent de la Gestapo, avait-il commencé son travail de sape ? Avait-il réussi à intoxiquer des hommes à sa solde en accusant Louis et Gabrielle d’être de «mauvais Français» ? Avait-il été sur le point d’être «découvert» par Busset, qui, à n’en pas douter, l’aurait fait exécuter ? Toujours est-il qu’ils seront tués de plusieurs balles dans la tête dans de mystérieuses circonstances vers le 20 septembre. On les retrouvera sur la commune de La Chapelle-sur-Oreuse, l’un sur le Chemin de Sergines et l’autre, à quelques mètres de là, sur le Chemin des Ecoliers les 5 et 6 octobre. D’après le rapport de gendarmerie, ils auraient été amenés là après leur assassinat et enterrés à la hâte sous quelques centimètres de terre. Dépouillés de leurs papiers, de leurs biens et même de leurs chaussures, ils ne seront identifiés que 5 mois plus tard, comme en témoigne l’état civil de la commune..."
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GR 16 P 63997 | BLANJEAN ( Firmin Vital ) | 1891-04-14 | Matlhan Gugnon | | LUXEMBOURG | RIF DIR
GR 16 P 493508 | PUISSANT ( Jean ) | 1908-11-09 | Tonnerre | Yonne | FRANCE | FFc DIR
GR 16 P 154415 | DAGUIN ( René Ernest ) | 1923-12-22 | Venizy | Yonne | FRANCE | FFi Laurent Laloup le vendredi 13 décembre 2019 - Demander un contact Recherche sur cette contribution | |