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André Ambrosi à gauche, Jean Pietri au centre, Yves Giraud à droite Ouest-France / Basse-Normandie / Alençon / Archives du mercredi 12-08-2009
Les gars de la 2 e DB se retrouvent - Alençon
mercredi 12 août 2009
www.ouest-france.fr
" Alençon fête aujourd'hui le 65 e anniversaire de sa Libération. Les commémorations ont débuté hierà Saint-Germain-sur-Sarthe, Ancinnes et Fyé. De belles retrouvailles y ont eu lieu.
Les visages sont ridés, les démarches plus hésitantes qu'autrefois. Mais Jean Piétri, Yves Giraud et André Ambrosi ne semblent jamais s'être quittés. Ces trois combattants de la 2 e division blindée se sont retrouvés hier à l'occasion du 65 e anniversaire de la libération de Saint-Germain-sur-Sarthe et d'Ancinnes, dans la Sarthe.
Trente années ont séparé Yves Giraud d'André Ambrosi. Émus, ils ont pu à nouveau échanger des souvenirs du chemin parcouru ensemble lors de la Libération. L'esprit de camaraderie est intact. D'un air taquin et d'une tape sur l'épaule, André rappelle à Yves son surnom d'autrefois : Yves Giraud du sentier de la forêt. Complices, les deux hommes sourient. Difficile pour celui qui n'a pas vécu de telles épreuves de comprendre l'esprit de camaraderie qui régnait dans la 2 e division blindée dirigée par le général Leclerc.
Échanger pour ne pas oublier
Ces retrouvailles ont pu avoir lieu grâce à l'association Vive la résistance. Du 11 au 14 août, celle-ci organise une opération intitulée « sur les pas de la Division Leclerc - Les rencontres de la mémoire ». L'initiative a pour but de réunir des vétérans pour qu'ils échangent leurs souvenirs de la Libération sous forme de conférences débats.
En présence de Michel Leclerc de Hauteclocque, le fils du maréchal Leclerc, les vétérans ont tenu à rendre hommage aux qualités de commandement du général. « Nous avons eu des supérieurs exceptionnels. Il y avait une franche camaraderie, et le général faisait preuve d'une grande gentillesse. C'était ça l'esprit Leclerc » a commenté l'un d'eux.
Tour à tour, chacun a apporté son témoignage sur ce qu'il a vécu lors de la libération de Saint-Germain-sur-Sarthe et d'Ancinnes. « Les Allemands nous attendaient. Nous étions là pour nous faire tirer dessus comme des lapins. Ce qu'il faut retenir des batailles de la région d'Alençon, c'est qu'elles furent brèves, mais extrêmement violentes », explique André Ambrosi.
Les familles des victimes et les habitants des communes libérées sont venus assister à ces témoignages marquants. Certains alors âgés d'une dizaine d'années se souviennent bien de ce 11 août 1945, lorsque la 2 e D. B du général Leclerc les a libérés. Ginette Leroi, une habitante d'Ancinnes, raconte : « Lors du 50e anniversaire de la libération, un homme est venu vers moi et a dit me reconnaître. Il cherchait une fille qu'il avait vue 50 ans plus tôt. Je l'ai tout de suite reconnu. C'était l'un des Français qui était venu boire et se soigner dans notre ferme après avoir chassé les Allemands d'Ancinnes ». Les retrouvailles permettent de ne pas oublier. " Jacques Ghémard le jeudi 26 novembre 2009 - Demander un contact La page d'origine de cette contribution Recherche sur cette contribution | |