Contributions - Les Français Libres

Les Français Libres, de juin 1940 à juillet 1943

 
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Un livre sur Bertrand du Pouget, alias François Navarre :

Présentation de l'éditeur

Les manifestations qui marquent en 2004 le 60e anniversaire du débarquement des Alliés en Normandie et la célébration du 70e anniversaire de l’armée de l’air sont l’occasion d’évoquer des destins d’aviateurs hors du commun.
Parmi ceux-ci, Bertrand du Pouget, passionné d’aviation dès son jeune âge, breveté pilote militaire à Istres en 1931, occupe une place particulière. En effet, cet industriel d’Évreux s’attache à la fin des années 30 à faire partager sa passion à de nombreux jeunes, notamment dans le cadre de l’aviation populaire. Après la « Drôle de guerre » et l’armistice, Bertrand du Pouget entre dans la résistance. Dénoncé en début d’année 1943, il s’évade de France en bateau et rejoint les Forces françaises libres du général de Gaulle en Angleterre. Affecté au Groupe « Lorraine », il participe à 85 missions qui lui feront sillonner le ciel de la bataille de Normandie à celui de Hambourg, de jour comme de nuit, et ce jusqu’à la victoire finale. Le récit de cette aventure repose sur ses propres souvenirs, carnets, notes et documents personnels qui n’ont, jusqu’à ce jour, jamais été publiés.

Laurent Laloup le lundi 18 décembre 2006

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Photo

Un article sur Jean Vaissier sur le site aerostories.free.fr :  

 

Laurent Laloup le lundi 18 décembre 2006

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extrait de : "The Free French in Kingswear : reminiscences of Reg Little 

Leon Coquerel (Died November 22nd 1998)

M Leon Coquerel has been a long time friend of many people in Kingswear and Dartmouth (Coastal Towns in South Devon, England).

He arrived as Captain of the tug boat "Au be" in 1940 with many other "Free French" personnel. Leon took his new home to his heart -he made the acquaintance of many local residents including Ted and Doris Willing who kept the Bar in the Dart Hotel. They were the parents of my wife, and as Doris spoke some French, many of the newcomers spent a great deal of time in the Hotel chatting with friends. Just across the square, was "Longford" -the house in which the French Naval Officers were billeted. Interestingly, Phillipe de'Gaulle, General de'Gaulle's son, was in Kingswear during the war and lived in this house and was visited by his father.. At "Brookhill", a large house near the estuary of the River Dart, the remainder of the French naval personnel were billeted. After the war, Kingswear became the only place to be awarded a silver medal by General de'Gaulle and he also gave the Village a signed photograph, as a gesture of gratitude for the help given to the Free French during the war.

Leon became acquainted with Gertrude Perring, a friend of my wife's Aunt, and after the war, they married and lived in France. They returned to Dartmouth regularly so that both could keep in touch with family and friends. We sometimes saw Leon on his return visits but as he grew older, and Gertrude became more infirm, he used to return every August for the Dartmouth Regatta and always sought us out! We used to entertain him for Sunday lunch and he often stayed with my wife's aunt -Stella Knight.

When his wife, Gertrude died in 1994, he returned with her ashes to place in the River Dart, which they both loved so much. He continued to visit each August until this year and last year we visited him at his home in Le Havre for the first time. We admired him for his character and endearing personality and will miss him greatly.

We felt that as a family, who had been friendly with Leon for many years, that it would be fitting for a family member to represent the people who knew and loved him, during the war and since, to pay respects to a fine old gentleman.

To meet and talk to him about "old days and old ways" and things of "long ago" was a source of great pleasure to us. He will not be forgotten.

R E Little and Friends

Laurent Laloup le dimanche 17 décembre 2006

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Extrait de « Souvenirs de guerre » de l'amiral d'Argenlieu

« Jean Richard, jeune fusilier marin, mon ordonnance depuis Dakar, m'accompagnait. Son entier dévouement s'accompagnait d'un sens exact de la discipline. Gardien de ma porte de l'hôpital il y fit respecter toutes les consignes de la maison et toutes mes directives personnelles.
Jean Richard devait me continuer ses services fort appréciés sur le « Savorgnan de Brazza » jusqu'au 12 décembre, puis à Douala, à Londres, et m'accompagner jusqu'à Nouméa. Là, liberté lui fut rendue pour suivre la formation qui en fit un excellent timonier »

Laurent Laloup le samedi 16 décembre 2006

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Neveu et filleul de Bernard Séry, je voue pour lui une admiration et une reconnaissance éternelle. Vive la France libre!

Séry Dominique le samedi 16 décembre 2006

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Un grand patriote réunionais

Extrait du journal TEMOIGNAGES :

NOS PEINES : DISPARITION D’UN GRAND PATRIOTE RÉUNIONNAIS

Hommage à Arzule Guichard
Publié dans l'édition du vendredi 16 juin 2006 (page 11)

Après avoir lutté courageusement pendant de longs mois contre un mal dont nous savions tous qu’il finirait par le terrasser, Arzule Guichard s’est éteint hier matin à l’hôpital de Saint-Pierre, entouré de sa proche famille. "À l’heure de l’ultime adieu, au nom de tous ceux qui ont combattu à ses côtés au cours de plus d’un demi-siècle, je veux rendre hommage au dévoué militant qu’a été Arzule Guichard", écrit notre ami Eugène Rousse en rappelant la vie et l’œuvre de ce "militant de l’École publique gratuite et laïque, militant syndical, militant politique dont la constante fidélité à ses engagements constitue un puissant stimulant pour ceux à qui il a passé le relais". “Témoignages”, qui doit beaucoup à Arzule Guichard, s’associe à cet hommage et adresse ses condoléances à toute la famille du défunt et à toutes les personnes touchées par ce décès.

FILS d’un petit fonctionnaire de la colonie, Arzule Guichard est né à Saint-Paul le 20 juin 1921. Après l’obtention du Brevet élémentaire au cours complémentaire du Bois de Nèfles, il entre au lycée Leconte de Lisle, fréquenté alors notamment par Raymond Barre, Paul et Jacques Vergès, Bruny Payet... Il consacre ses loisirs à la radioélectricité, à laquelle l’initie le prince Vinh-San, empereur d’Annam en exil dans l’île.
À l’arrivée à La Réunion des Forces françaises libres (FFL) le 28 novembre 1942 - arrivée qui entraîne le ralliement de notre île à la France libre -, il s’engage dans la Marine nationale et quitte l’île le 11 décembre 1942 sur le contre-torpilleur le “Léopard”, où il occupe un poste de radionavigant. Il est sur ce bateau lorsque faisant route vers le port égyptien d’Alexandrie, celui-ci sombre sur les côtes libyennes, à la hauteur de Benghazi, le 27 mai 1943.
Sérieusement blessé lors de cet accident, le résistant réunionnais rejoint le Liban à bord de l’aviso-escorteur “Commandant Marc Dominé”. Après des soins reçus à Beyrouth, il participe à des opérations militaires en Méditerranée ; opérations qui s’achèvent avec le débarquement en Provence le 15 août 1944.

De Madagascar et Sainte-Marie...

Un an plus tard, Arzule Guichard est de retour à La Réunion, où il se marie avant de rejoindre Diégo-Suarez en compagnie de son épouse. Dans ce port situé à l’extrémité Nord de la Grande Ile, il est affecté à l’aéronautique civile. Il y rencontre Francis Sautron, un Réunionnais en poste à la direction du Commissariat à la Marine. (1) Les deux hommes se lient d’amitié et, en dépit des menaces de répression, ils dénoncent inlassablement la grande misère des travailleurs malgaches, dont ils se chargent de la formation syndicale.
Après trois années passées à Diégo-Suarez, Arzule est muté à l’aéroport d’Arivanimamo, à une cinquantaine de kilomètres d’Antananarivo.
L’année 1953 marque le début de la carrière d’Arzule Guichard dans l’enseignement à La Réunion. Nommé à Sainte-Marie, il s’intéresse vivement aux débats pédagogiques animés notamment par Marcel Le Guen, un des premiers instituteurs métropolitains à venir servir à La Réunion après le vote de la loi du 19 mars 1946, érigeant les quatre “vieilles colonies” en départements. Ces débats le conduisent à penser que l’apprentissage du français passe obligatoirement par une valorisation de l’expression créole. Il est également persuadé que le recours aux techniques mises au point à cette époque par les instituteurs varois Élise et Célestin Freinet est indispensable pour un "apprentissage simultané de la langue créole et de la langue française".

...à La Plaine des Cafres...

Aussi Arzule Guichard accepte-t-il, non sans enthousiasme, de quitter Sainte-Marie pour La Plaine des Cafres, où Marcel Le Guen projette d’utiliser la “pédagogie Freinet” dans les cinq classes de l’école qu’il dirige à la rentrée de septembre 1958. Mais l’ouverture de “l’École nouvelle” de La Plaine des Cafres - où le texte libre occupe une large place, où l’élève est autorisé à s’exprimer dans sa langue de tous les jours et étudie à son rythme - est considérée par le maire conservateur du Tampon comme une provocation. Cela d’autant plus que deux des instituteurs qui y enseignent sont des progressistes notoires.
Afin de se débarrass er de ces derniers qui, selon lui, ne peuvent que travailler au largage de La Réunion par la France, le maire décide de monter une opération d’intimidation. Accompagné de gros bras qu’il a l’habitude de recruter en période électorale, il vient tenir le 21 septembre 1958 une réunion dans l’enceinte de l’école dirigée par Le Guen. Cette réunion illégale est suivie une semaine plus tard d’une opération commando au cours de laquelle les deux enseignants suspectés de “séparatisme” sont lâchement agressés.
Devant la détermination du maire et en raison du climat d’insécurité délibérément créé, Marcel Le Guen et Arzule Guichard demandent et obtiennent leur départ de La Plaine des Cafres. Ils sont affectés respectivement aux Avirons et à Saint-Denis.

...puis à Saint-Denis

À Saint-Denis, à l’école des Camélias dirigée par l’ancien député communiste Raymond Mondon, Arzule Guichard peut compter sur les précieux conseils de son directeur et l’exceptionnelle cohésion de l’équipe pédagogique. Ce qui lui permet de continuer, dans de bonnes conditions, le travail entrepris à Sainte-Marie.
À Saint-Denis, comme à Sainte-Marie, ses activités péri et extra-scolaires occupent la quasi totalité de ses loisirs. Conscient de l’importance de la pratique du sport dans l’épanouissement de ses jeunes compatriotes, Arzule Guichard éprouve le besoin d’encadrer des sociétés sportives tant civiles que scolaires.
C’est tout naturellement qu’il adhère à la Fédération des œuvres laïques (FOL), présidée alors par l’instituteur saint-andréen Ary Payet. Au sein de cette organisation menacée d’asphyxie financière par la Préfecture, surtout pendant toute la décennie 1960, Arzule Guichard abat un travail considérable, en participant notamment au fonctionnement des colonies de vacances, aux réunions du Conseil d’administration de la FOL, à la rédaction du journal “Autour de l’École”...
Après le vote des lois anti-laïques du 31 décembre 1959, Arzule Guichard joue un rôle très actif dans l’organisation de la campagne nationale de signatures de pétitions visant à obtenir l’abrogation de ces lois qui privent l’École de la République de crédits importants. Comme les 11 millions de signataires de la pétition, il demande que "l’argent de tous aille à l’école ouverte à tous".

De l’éducateur et du syndicaliste...

Lorsqu’en 1965 la FOL est chassée du local qu’elle occupait dans l’immeuble abritant le vice-rectorat, ses bureaux fonctionnent dans une annexe de la maison d’Arzule Guichard, après avoir été installés d’abord dans une dépendance du cinéma “Rio”, propriété du militant communiste Mario Hoarau, puis dans un dépôt de la librairie “la Frégate” gérée par le dirigeant communiste Jean-Baptiste Ponama, arbitrairement privé de son poste d’enseignant, en application de l’odieuse ordonnance du 15 octobre 1960.
Arzule Guichard a milité également au Syndicat national des instituteurs (SNI) aux côtés de Raymond Mondon, dont il a été sans doute un des plus fidèles collaborateurs. C’est d’ailleurs dans ses bras que le directeur d’école des Camélias a agonisé le 6 août 1972 lors d’une fête scolaire.
Assidu aux réunions du Conseil syndical et aux assemblées générales du SNI, Arzule Guichard ne manque jamais de donner son avis sur les innombrables et délicats problèmes auxquels est confronté son syndicat à cette époque.
Afin d’assurer la diffusion de ses idées et celles du courant de pensée auquel il adhère, Arzule Guichard est cofondateur de la revue “École réunionnaise”, dont le 1er numéro paraît en septembre 1970. C’est chez lui que le comité de rédaction de la revue se réunit une fois par mois. C’est également chez lui que se tient tous les jeudis, de 9 heures à 16 heures, une permanence ouverte à tous les syndiqués.

...au militant politique

Soucieux de combattre toutes les injustices et désireux de changer profondément la société réunionnaise fortement marquée par près de trois cents ans de régime colonial, Arzule Guichard ne peut rester absent de la scène politique et c’est au PCR qu’il choisit de militer.
À une époque où de graves événements marquent la vie de notre île, il est de tous les combats visant à exiger que soient respectées les libertés ainsi que la dignité de ses compatriotes. Il porte les couleurs de son parti à l’occasion de multiples consultations électorales, notamment lors des municipales de mars 1965 et mars 1971 à Saint-Denis et lors des cantonales de mars 1970 (2ème canton de Saint-Denis).
Sa vaste cour de Saint-Denis et celle de La Plaine des Cafres ont servi de lieux de réunions électorales du PCR pendant 40 années.
Si la vie militante d’Arzule Guichard lui a valu l’estime d’une large fraction de la société réunionnaise, elle devait indubitablement le placer dans le collimateur d’un pouvoir qui rêvait d’un retour au “bon vieux temps” de l’époque coloniale, où tout se réglait à l’hôtel de la Compagnie des Indes à Saint-Denis.
Privé arbitrairement en 1975 d’un poste auquel il a droit, Arzule Guichard fait le choix d’une cessation anticipée de ses activités professionnelles. Il se retire alors à La Plaine des Cafres, qu’il est obligé de quitter 25 ans plus tard en raison de son état de santé.
Mon propos serait bien incomplet si je ne disais qu’Arzule Guichard n’aurait pu avoir une vie publique aussi riche sans le précieux soutien de son épouse, sans le réconfort que lui ont constamment apporté ses six enfants. Qu’ils sachent tous qu’ils ont droit à notre gratitude et que l’épreuve qu’ils vivent aujourd’hui est aussi la nôtre.
Comment ne pas ajouter que le temps n’effacera pas le souvenir du combat qu’Arzule Guichard a mené sur tous les fronts ? Le sillon qu’il a creusé avec tant de courage permet d’espérer une belle moisson. Aussi a-t-il droit à la reconnaissance de tous.

Eugène Rousse

Laurent Laloup le vendredi 15 décembre 2006

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"Seule femme pilote des Forces françaises libres"

" Mme Margot Duhalde, Commandeur de l’Ordre National de la Légion d’Honneur

Chilienne d’origine française, elle s’est rendue en avril 1941 en Angleterre pour participer à la libération de la France. Seule femme pilote des Forces françaises libres, elle convoie des avions de chasse de 1943 à 1945. Sa contribution à l’effort de guerre a été essentielle.

Elle a, par son action tout au long de sa vie et par son retentissement mondial, contribué très efficacement à la reconnaissance de la femme dans la société moderne, tant en Europe qu’en Amérique latine.

Au Chili, Mme Duhalde a organisé le championnat des femmes pilotes ; elle a introduit pour la première fois au Salon international de l’Air et de l’Espace (FIDAE) un stand sur la femme dans l’aéronautique chilienne.

Le 26 janvier 2002, un hommage solennel lui a été rendu par la Chambre des Députés chilienne puis un autre à Paris en octobre 2005 à l’occasion de la rencontre internationale des aviateurs. "

Laurent Laloup le jeudi 14 décembre 2006

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ELOGE DE ROGATIEN DE CIDRAC

Extrait de : 

ELOGE DE ROGATIEN DE CIDRAC
ARCHITECTE EN CHEF DES BATIMENTS CIVILS ET PALAIS NATIONAUX
Par Jean-Miche! LAMAISON (1991)

Dérogeant aux traditions d’une famille d’ingénieurs (ses 3 frères feront SUPELEC), Rogatien de CIDRAC entre aux Beaux-Arts où il fait des études brillantes.

Reçu major à l’admission, il collectionne les médailles, les prix et termine par une mention bien à son diplôme de fin d’études.

En 1939, après une expérience professionnelle de 7 ans au Moyen Orient (Liban, Egypte, Syrie), il est rappelé sous les drapeaux avant de s’engager dans les Forces Françaises libres sous le nom de Robert BEAUROIR. Il est fait Officier de la Légion d’Honneur et reçoit la Croix de Guerre avec Palme ainsi que la Légion of Merit.

A 35 ans, il s’installe en France avec son épouse Simone qui saura l’aider et l’appuyer tout au long de sa vie professionnelle.

Il est nommé Architecte en Chef au Ministère de la reconstruction et de l’Urbanisme, Architecte de la Marine marchande et enfin Architecte ordinaire des bâtiments civils et Palais Nationaux en 1947.

En tant qu’Architecte libéral il construit la gare mixte de Mâcon avec PALAZZI, de nombreuses centrales électriques en France et en Afrique, des groupes scolaires, lycées et C.E.S.

Architecte en chef en 1951, il succèdera en 1958 à son Confrère WANERY et en tant qu’Architecte en Chef et Conservateur du Domaine National de Fontainebleau.

La rénovation de ce palais sera la grande oeuvre de sa vie, bénéficiant de moyens importants grâce à André MALRAUX qui avait su mobiliser les crédits nécessaires.

Sur le plan libéral, de nouvelles opérations viennent marquer sa carrière: l’entrée du tunnel sous le Mont-Blanc, la centrale souterraine de Roselend pour EDF et en Guinée la centrale hydroélectrique des grandes chutes à Conakry.

A Fontainebleau, il signe avec de LA TOUR D’AUVERGNE, l’institut Européen des Affaires, I’INSEAD.

A 67 ans Rogatien de CIDRAC se retire de la vie active pour se consacrer à l’étude du passé, il relit St Simon, suit des cours au Collège de France et se passionne pour la peinture classique.

Davantage cérébral qu’intellectuel, adorant les jeux de l’esprit, homme de culture très attaché au classicisme français, il lit énormément et possède une grande mémoire.

Homme de l’oeil plus que de l’oreille, passionné d’architecture, de peinture et de littérature, il est modérément intéressé par la musique.

Doté d’une élégance aristocratique naturelle, armé de solides principes moraux, il n’est pas homme de compromis, ni connu pour ses vertus diplomatiques. La reconnaissance de sa droiture et de sa grande compétence professionnelle par ses confrères, ne saurait faire oublier quelques solides inimitiés dues à un tempérament parfois trop franc.

Le regret de sa vie sera de n’avoir pu réaliser avec son ami Guillaume GILLET l’extension de MONACO sur la Mer (à l’emplacement de l’actuel Stade Louis Il).

L’Architecte de Notre Dame de Royan est finalement le lien qui me rapproche de mon prédécesseur à l’Académie, puisque si Guillaume Gillet fut l’ami de Rogatien de CIDRAC, il fut aussi mon professeur et il m’est agréable de terminer cet éloge en les associant tous les deux dans notre souvenir.

Jean-Michel LAMAISON

Laurent Laloup le jeudi 14 décembre 2006

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bio

extrait de : 

Né le 6 août 1915 à Montaren (Gard), Jean Gabrielli d'abord élève du lycée d'Oujda, termina ses études secondaires au lycée Gouraud de 1928 à 1934.

D'un caractère équilibré, d'une volonté rigide et réfléchie, Jean Gabrielli, au cours de sa scolarité studieuse et sans défaillances au lycée Gouraud, mérita la pleine estime et la sympathie de ses camarades autant que de ses maîtres : dans le lycéen, on pouvait déjà deviner l'homme ferme et l'intrépide soldat qu'il serait bientôt.

Après deux années de licence ès sciences à Paris, Jean Gabrielli décida de faire son service militaire dans l'aviation car tout jeune il avait marqué un vif penchant pour cette carrière. Bientôt aspirant et affecté comme observateur au groupe d'aviation de Bourges, il voulut à tout prix passer son brevet de pilote ; pour ce faire, il dut rendre son galon de sous-lieutenant, récemment acquis, et après avoir suivi comme sergent les cours de l'Ecole de chasse, il obtint une brillante place de second aux examens de sortie. La guerre survint et Jean Gabrielli nommé de nouveau sous-lieutenant fut, à sa grande déception, affecté à une escadrille stationnée à Oran où il se morfondit jusqu'à l'armistice. Mais, loin de le réduire à l'inactivité, ce navrant armistice de 1940 l'orienta décisivement, au contraire, vers son destin héroïque. Jean Gabrielli fut un des premiers en effet à entendre l'appel du 18 juin. Hanté par l'idée de combattre, il démissionna, revint Rabat, puis, grâce à des complicités familiales, gagna Tanger ; de là, il put passer à Gilbraltar en octobre 1940 et fut dirigé sur Londres où il se mit à la disposition du commandant des forces françaises libres.

il fut alors incorporé en qualité de premier lieutenant dans une escadrille de chasse anglaise qui avait pour mission de défendre le canal d'Irlande contre toute incursion d'avions ou de vedettes rapides ennemies. Après des succès brillants - deux avions abattus par lui et plusieurs autres en collaboration - Jean Gabrielli disparut le 15 juillet 1941 au cours d'une patrouille effectuée dans son secteur. Son gilet de sauvetage fut rapporté à l'escadrille 48 heures après son départ ; il avait été découvert près du rivage et ne révélait aucune trace de projectile. Ses camarades d'escadrille furent unanimes à admettre que seul, un accident mécanique avait pu causer sa chute ; ils ajoutaient même qu'il avait peut être été recueilli par une vedette rapide allemande qui l'aurait emmené en captivité ; Jean Gabrielli hissé sur la vedette se serait débarrassé de son gilet de sauvetage pour indiquer ainsi qu'il avait survécu. Mais cet espoir ne s'est pas réalisé et Jacques Garnier - c'est le nom sous lequel il s'était engagé - a pris rang parmi les héros morts pour la France.

Titulaire de brillantes citations, de la Légion d'honneur et de la Croix de guerre avec palmes, il a disparu dans sa vingt-cinquième année. Nous l'honorons comme un héros dont sa famille est douloureusement mais suprêmement fière.

Laurent Laloup le jeudi 14 décembre 2006

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SAINTE COLOMBE LUDOVIC

Extrait de : 

Né à Saint-Denis de la Réunion le 23 avril 1917, Ludovic Sainte Colombe a fait ses études secondaires au lycée Gouraud de 1929 à 1936. Ce garçon solide, bien équilibré, élève d'un caractère très doux, plus attiré par le concret que par l'abstrait, est saisi de bonne heure par la passion « des ailes ».

Il quitte le lycée en 1936 pour aller à l'école Henriot à Bourg : après une année de stage, il sort breveté pilote. il est dirigé ensuite sur le Maroc et fait partie de l'escadrille de bombardement 1/62. La guerre le surprend à Meknès; il est un des premiers à partir en France pour soutenir un combat hélas trop inégal et d'autant plus méritoire. Quelques mois plus tard après avoir rempli des missions très périlleuses et avoir été blessé deux fois, il est titulaire de la Croix de guerre avec trois citations.

Réaffecté en Afrique du Nord après l'armistice, il est dirigé ensuite sur l'Afrique Occidentale Française, puis sur l'Afrique Equatoriale.

C'est là que le 3 mars 1941 il passe aux forces françaises libres. Ses chefs, appréciant ses remarquables qualités de pilote, le désignent comme pilote moniteur au Centre d'instruction de Bangui ; il tombe le 3 décembre 1941 en service commandé, sans avoir pu réaliser son rêve qui était de rejoindre ses camarades pour reprendre le combat qu'il avait si brillamment mené dans la première phase de la guerre.

Dans l'allocution prononcée lors de ses obsèques à Bangui, son chef, le commandant Gence a rendu à la mémoire de ce brave, le juste hommage qui lui était dû.

Né dans ces îles lointaines, où si grande et si pure est la ferveur patriotique, venu se battre dans le ciel de France aux heures les plus sombres de son histoire, Ludovic Sainte Colombe est tombé pour la France alors que bien loin d'elle à nouveau, il préparait là-bas les artisans de cette libération qu'il a eu du moins la joie d'entrevoir.

Outre la Croix de guerre 1939, Ludovic Sainte Colombe était titulaire de la Médaille Coloniale et de la Croix de la Libération.

Laurent Laloup le jeudi 14 décembre 2006

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