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Anne Marie Reine Anastasie Perrine Bigot épouse Tanguy

Anne Marie Reine Anastasie Perrine Bigot épouse Tanguy - son Livre ouvert !
 

Ouest-France  Éric CHOPIN. Modifié le 03/08/2015 

" Le 2 août 1944 après-midi, il y a juste soixante et onze ans, dans sa cellule de la prison Jacques-Cartier, Anne-Marie Tanguy, voit avec ses camarades d'infortune « une forte fumée au loin. Heureuses de sentir les Américains aux portes de la ville, nous extériorisons notre joie comme nous le pouvons

La patronne de l'hôtel-restaurant situé place de la Gare, Le Cheval d'or, arrêtée avec sa fille Paulette et d'autres résistants, pense que l'heure de la libération est imminente. Eh bien non. Le lendemain matin, le 3 août, elles sont contraintes d'embarquer à la Prévalaye dans le dernier convoi pour l'Allemagne (lire l'histoire du train de Langeais, Ouest-France de samedi). Début septembre 1944, Paulette et sa mère sont transférées au camp de Ravensbrück. Échappant de peu aux chambres à gaz, elles survivront ensemble et seront libérées en mai 1945.

Des réfugiés belges accueillis

Au retour, Anne-Marie tient un restaurant boulevard Magenta, avant de retrouver la gestion du Cheval d'or en 1953 jusqu'en 1969. Mme Tanguy décède en 1974 à l'âge de 87 ans. Sa fille Paulette retrouve son fiancé Pierre Redouté, prisonnier de guerre en Allemagne. Ils se marient et s'installent en Loire-Atlantique. Paulette meurt en 2005, à l'âge de 88 ans.

Jusqu'au terme de leurs vies, les deux résistantes, appartenant à l'Amicale des déportés, officiers de la Légion d'honneur, défendront les valeurs de la Résistance en évitant les querelles partisanes. Des valeurs qui les ont mobilisées, dès 1939, en accueillant des réfugiés belges au Cheval d'or. Un hôtel-restaurant qu'Anne-Marie, veuve, gère alors avec sa fille depuis 1935.

Pendant l'Occupation, Anne-Marie Tanguy et Paulette entrent dans deux réseaux de résistants (de renseignements et opérateurs d'évasions) : Bordeaux-Loupiac et Eleuthère.

Le renseignement, les deux femmes n'ont pas à aller les chercher loin. Anne-Marie Thomas-Redouté, fille de Paulette et petite-fille d'Anne-Marie, raconte : « Deux des quatre étages du Cheval d'or avaient été réquisitionnés par les Allemands pour des officiers travaillant à la gare toute proche. Ma grand-mère qui avait vite appris la langue de Goethe, et qui avait gagné la confiance des militaires, savait donc beaucoup de choses qu'elle s'empressait de transmettre au réseau. »

La milice et la Gestapo

Les officiers allemands ne s'aperçoivent de rien, pas plus des allées et venues de membres du réseau. Il faudra une dénonciation pour que Le Cheval d'or tombe, le 20 avril 1944, en début d'après-midi.

« Nous étions dix-sept réunis pour prendre connaissance des directives du grand chef de Paris, avec dix-huit messages de terrain de parachutage dans la région, racontera Paulette Tanguy en 1945 à mère Saint-André, sa confidente. Les deux camarades du service de parachutage d'armes, arrivés par le train de Paris, s'apprêtaient à nous parler quand trois miliciens et une dizaine d'officiers de la Gestapo ont fait irruption dans la salle, tenant maman en joue...»"

GR 16 P 563217| TANGUY épouse REDOUTE (Anne Paulette Jeanne)| 1917-05-29| Saint-Brieuc| Côtes-du-Nord| FRANCE| FFc DIR

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Laurent Laloup le vendredi 12 juin 2020 - Demander un contact

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Anne-Marie TANGUY 1887-1974

memoiredeguerre.pagesperso-orange.fr  et 

Laurent Laloup le mardi 12 décembre 2017 - Demander un contact

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"Liste 180 femmes des convois du 3 et 4 août 44
Le dernier convoi de déportés de Rennes dit "train de Langeais"
TANGUY Anne-Marie. Née le 28/05/1887 à Fougères (35). Arrêté le 20/4/1944 à Rennes. Entrée à Jacques Cartier le 30/5/44. Déportée de Rennes vers Belfort (Train dit de Langeais). Transférée de Belfort vers Ravensbrück le 1/9/1944. Matricule 66866. Libérée le 09/04/1945 par la Croix-Rouge à la frontière germano-suisse."

memoiredeguerre 

Laurent Laloup le jeudi 16 octobre 2008 - Demander un contact

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" Bernard Lesage raconte son arrestation et sa déportation:

"Donc, le 20 avril 1944, je me dirige vers la gare afin de me rendre à La Guerche ; étant très en avance sur l'horaire de départ du train, je reviens sur mes pas en direction du Cheval d'Or – l'hôtel était situé à l'angle de la place de la Gare et du boulevard Magenta – en quête, le cas échéant, de consignes complémentaires.

Un soldat de la Wehrmacht fait les cents pas sur le trottoir, je n'y prête pas trop attention, l'hôtel étant, comme je l'ai indiqué, en partie réquisitionné. Je rentre dans le bar ou deux clients » , attablés à chaque extrémité de la suite, lisent le journal. Je trouve que Louisette, la barmaid, a une attitude compassée, répondant à mon bonjour par un « Bonjour Monsieur», alors qu'elle m'appelle habituellement par mon prénom, et pour cause. . !!! car m' engageant dans le couloir qui mène, à gauche, au bureau ou nous nous réunissons, à droite, aux cuisines et au fond, à la salle de restaurant, je vois dans celle-ci Paulette Redouté qui me fait des signes désespérés, Anne-Marie Tanguy, sa mère, Jean Ligondais, Émile Lecellier, Joseph Meingan et quelques agents d'autres réseaux arrêtés en ville et amenés à l'hôtel 'après avoir été matraqués, certains ayant le visage ensanglantés. Bien évidemment, je n'ai pas eu le temps de faire demi-tour, le sbire «français» Le Ruyet–- agent de la Gestapo–-, sortant de la cuisine ou il était en planque, me colle son revolver dans les reins et m 'envoie rejoindre mes infortunés camarades. C'est ainsi que prit fin mon exaltant passage dans la Résistance. ...."

memoiredeguerre 

Laurent Laloup le mardi 15 juillet 2008 - Demander un contact

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