Pierre Robert Jules Sudreau - Les Français Libres

Les Français Libres, de juin 1940 à juillet 1943

 
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Pierre Robert Jules Sudreau



Naissance : 13 mai 1919 - Paris 9e

Activité antérieure : liberal / cadre

Point de départ vers la France Libre : Metropole

Engagement dans la France Libre : en juillet 1941

Affectation principale : Résistance intérieure / Brutus

Grade atteint pendant la guerre et spécialité : P2

Décès à 92 ans - 22 janvier 2012 - Paris 7e

Dossier administratif de résistant : GR 16 P 558525

Dans la liste d'Henri Ecochard V40 : ligne 48486

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www.memoresist.org 

" Auteur de la fiche : François Fouré

La famille BAUER.

D’origine lorraine, la famille BAUER est installée à Paris lorsque survient la guerre. Le père est un savant, blessé durant la grande guerre. Les quatre enfants font de brillantes études.
– Anne-Marie prépare l’agrégation. Faute de pouvoir être mobilisée, elle décide de passer son permis poids lourd et conduit un camion au Bourget jusqu’à l’armistice.
– Michel est artilleur, il rejoint un maquis savoyard puis entre dans la Résistance à Paris où il devient l’adjoint de Pierre SUDREAU.
– Jean-Pierre, également officier d’artillerie gagne l’Angleterre via Saint-Jean de Luz. Il s’engage dans les Forces Françaises Libres et accomplit plusieurs missions en Nouvelle Calédonie et au Pacifique. En 1945, il est affecté aux FFL d’Extrême Orient. Il est blessé le 11 octobre 1945 au Laos. Hospitalisé à Saigon, il est rapatrié en mars 1946.
– Etienne, s’engage dans la cavalerie. En juin 1940 il souhaite passer en Angleterre mais n’y parvient pas. Il rejoint sa famille installée à Clermont-Ferrand et rallie le mouvement Libération, très puissant en zone sud. Il y introduit sa sœur Anne-Marie qui arrive à Lyon accompagnée de Raymond AUBRAC. De nombreuses réunions secrètes sont tenues au domicile d’Etienne pour y rédiger les journaux et les tracts clandestins qu’Anne-Marie est chargée de transporter aux points de distribution.

En 1942, Anne-Marie quitte Libération pour travailler dans la cellule de Jean MOULIN à Lyon. La charge de travail y est lourde : codage et décodage, courrier, transports divers, récupération d’agents etc…). Elle circule beaucoup et ramène un jour Eurêka, système de radio guidage pour les parachutages. En octobre de la même année, la radio goniométrie allemande repère l’émission de Gérard BRAULT, alias Gédéon qui est arrêté. Grâce à des complicités, elle apprend que Gédéon est enfermé à la prison de Castres où se trouve un gardien lorrain, Maurice ROSCHBACH. Celui-ci accepte de l’aider sous condition de pouvoir gagner l’Angleterre. Le 30 juin 1943 au soir, accompagnée de deux jeunes résistants, dont le plus jeune n’a que 17 ans, elle gagne la prison dans l’obscurité. Elle passe une corde au-dessus du mur. Avec difficultés Gédéon et ROSCHBACH arrivent à se hisser au fait du mur et à sauter.

Mais la Gestapo est sur les traces d’Anne-Marie. Le 23 juillet un homme se présente à son domicile où se réunit souvent son groupe. Il lui propose un rendez-vous. Elle sent le danger. Malgré sa réticence, elle reçoit l’ordre de s’y rendre. Elle est suivie par un membre de son réseau qui assiste à son arrestation. Conduite à l’Ecole de santé militaire, elle est interrogée par BARBIE. Elle ne parle pas. Elle est alors pendue par les poignets et ses pieds sont brûlés. Quelques jours plus tard elle fait l’objet d’un simulacre d’exécution. Mais elle ne parle toujours pas. En décembre 1943, elle est transférée à Compiègne puis déportée à Ravensbrück, et plus tard à Holleischen en Tchécoslovaquie. Elle est libérée par des partisans polonais en mai 1945.

Depuis 1942, Etienne s’est impliqué dans le mouvement Libération. Il s’installe à Paris chez un ami à Montmartre. Sa mission essentielle est la distribution de tracts et de journaux clandestins. Il réalise également l’organisation de parachutages sur des terrains repérés par Anne-Marie.

Mais la Gestapo pénètre le réseau Brutus. Son frère Michel BAUER et les trois quarts du réseau sont arrêtés. Un rescapé nommé Cosinus attire l’attention d’Etienne et le doute s’installe. Pendant trois mois, il le fréquente régulièrement, le laissant espérer une information d’importance. Pierre SUDREAU, en prison a acquis la certitude que COSINUS, alias Carré, est un traître et écrit sur une feuille de papier à cigarette « Carré=traître, le faire savoir ». Enveloppé dans un papier d’aluminium, le message est transmis à son épouse à l’occasion d’un baiser autorisé par les gardiens. Le même message est inscrit dans le linge sale que Michel BAUER a le droit de faire parvenir à sa famille à l’occasion des séances de parloir. A l’extérieur, Etienne BAUER est maintenant renseigné. A l’occasion d’une ultime rencontre à la Coupole, il conduit COSINUS vers un café avenue du Maine où l’attendent les membres d’un groupe franc. Une rafale, Cosinus s’écroule. Agent de l’Abwehr depuis 1936, il avait trahi plusieurs réseaux et était responsable de plusieurs dizaines d’arrestations.

A Compiègne Pierre SUDREAU et ses camarades en voie d’être déportés, apprennent par un message placé dans un colis que leur dénonciateur a été exécuté. Il dira « nous pouvons mourir en paix ».

Michel BAUER meurt à Neuengamme de faim et de froid.

Sources : Philippe Lacarrière « Les volontaires de l’Aube » Editions du Félin, 1999"

GR 16 P 39342 | BAUER (Anne Marie Elisabeth) | 1914-06-09 | Paris 5 | Seine | FRANCE | FFc DIR

Laurent Laloup le lundi 09 janvier 2023 - Demander un contact

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Aux Services de la République: du BCRA à la DGSE De Claude Faure



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Laurent Laloup le dimanche 25 décembre 2022 - Demander un contact

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Nom de code : Brutus, de Jean-Marc Binot et Bernard Boyer

" Autour de Charlotte Loupiac s'agrège une fine équipe : Gustave Lafage dit Tatave, dessinateur à l'usine d'aviation SNCSE ; le cheminot Louis Labro, évadé de son stalag, qui gère le trafic des trains militaires, source de pre­mière importance dans le signalement aux Alliés des convois susceptibles d'être bombardés ; Bernard Blum, à la fois agent de liaison et membre des groupes Véni ; Jean Larrieu, répara­teur de cycles, dont l'atelier sert de cache; David Elbaz, employé de la cartoucherie et qui comptabilise les quantités de munitions fabriquées pour les Allemands, et leur destina­tion. Un peu plus au sud-est, Jean Hausseguy, Hittier ou hier, qui a repris son travail au lycée d'Agen, a fait une excellente recrue en la personne du capitaine Roland Prat, affecté à la base aérienne, laquelle va se révéler une vraie pépinière d'agents. Sous le pseudo de Patène ou de Ferez, il n'a pas de mal à rassembler plusieurs jeunes aspirants, frustrés par les avanies de la drôle de guerre3 : Pierre-François Bernard, Pierre Beuvelet, alias Camus, André Chrétien, Pierre Sudreau, Yvon Tocquec, Théophile Turrier, Hauscher, Leroy, Mourras."

Laurent le jeudi 11 février 2010 - Demander un contact

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Pierre Sudreau

www.anacr.com  :

Laurent Laloup le mardi 25 septembre 2007 - Demander un contact

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brutus.boyer.free.fr  

" Né à Paris en 1919 au sein d'une famille d'industriels. Son père meurt alors qu'il n'a que quatre ans. Après des études de droit et de sciences politiques, Pierre Sudreau suit en Juin 1940, au moment de l'armistice , un stage à l'École de l'Air, alors repliée sur le terrain des " Landes de Bussac " près de Bordeaux. Choqué par la défaite de son pays et par la demande d'un armistice, il souhaite immédiatement poursuivre la lutte ; marié et alors père d'un enfant, il hésite cependant à suivre ses camarades de l'École de l'Air, désireux de rejoindre Londres par l'avion. Il reste en France et participe en Août 1940 à la récupération d'armes sur la base aérienne de "stockage" d'Agen, et prend contact en septembre avec quelques officiers à Toulouse, parmi lesquels Henri Frenay.

Lorsqu'il rencontre en Mai 1941 à Marseille André Boyer, jeune avocat socialiste, organisateur avec Pierre Fourcaud - agent du BCRA en mission, d'un réseau de renseignement qui se dénomme alors "Lucas", Sudreau est toujours mobilisé dans l'Armée de l'Air (jusqu'en 1942).

Créé en janvier 1941 ce réseau se distingue par sa composition et quelques-uns de ses objectifs de la plupart des autres réseaux de résistance. De fait il recrute essentiellement ses agents dans les milieux socialistes des grandes villes de la zone Sud (Marseille, Toulouse) A la suite de l'arrestation de Pierre Fourcaud en Août 1941, son frère Boris, puis André Boyer, prennent la direction du réseau pour l'ensemble de la zone Sud. Aidé par un collègue avocat, également socialiste, Gaston Defferre ("Danvers") Boyer développe les activités du réseau - devenu entre-temps " Brutus " - à Toulouse, à Lyon ainsi que dans le Sud-Ouest (en particulier dans le Lot), où se créent progressivement des groupes d'action armés, les "groupes Véni". En Juin 1942, Boris Fourcaud, André Boyer et Gaston Defferre projettent la création d'un Comité national regroupant des représentants des partis politiques, des mouvements et des syndicats, et chargé d'unifier le rôle et l'action de la résistance. La proposition soumise à Londres est d'abord écartée par Jean Moulin, qui rejette la présence des anciens partis politiques, mais elle initie et préfigure le futur C.N.R.

Bien développé en zone Sud le réseau "Brutus" cherche à étendre ses activités de renseignement à la zone occupée. Au début de l'année 1942, Pierre Sudreau rencontre à plusieurs reprises, par l'intermédiaire d'André Boyer et de Gaston Defferre, Eugène Thomas ("Tulle"), ancien député socialiste, responsable du réseau pour la région de Toulouse, ainsi qu'Augustin Laurent, responsable du CAS à Lyon et à Paris. Eugène Thomas et Augustin Laurent lui fournissent une liste de personnes sûres et le chargent d'organiser le recrutement du réseau "Brutus" en zone Nord et à Paris. Pierre Sudreau devient alors "Saillans" et engage quelques amis, Pierre Bernard, Michel Bauer et André Clavé. Ce dernier, homme de théâtre, ami de Pierre Schaeffer, et ancien camarade de Pierre Sudreau à l'École de l'Air, est recruté en Septembre 1942. La mission de Brutus consiste à transmettre à Londres de nombreux renseignements dont ceux sur la construction du "Mur de l'Atlantique". Pierre Sudreau parvient à s'introduire à la Délégation du ministère de l'Intérieur comme "rédacteur auxiliaire", prenant connaissance des rapports secrets des préfets de la zone occupée et de leurs informations militaires.

Parallèlement à ces activités de renseignements, Pierre Sudreau participe avec Louis Armand, responsable de la Résistance ferroviaire, à quelques opérations de sabotage dans le Nord et dans l'Est.

A partir du printemps 1943 le réseau fait face à une première vague d'arrestations, d'abord en zone Sud par la police de Vichy, puis en zone Nord et à Paris par la Gestapo. Infiltré par un agent double de l'Abwehr, "Carré" - à l'origine du démantèlement du réseau du "Musée de l'Homme" -, "Brutus " subit de nouvelles arrestations à l'automne 1943 ; à celles de Pierre Sudreau et de Jean Maurice Hermann, le 10 Novembre, succèdent les arrestations d'André Boyer et d'André Clavé quelques jours plus tard. D'abord torturé par la Gestapo, qui recherche Gaston Defferre, Pierre Sudreau est enfermé à la prison de Fresnes, mis au secret pendant six mois. Il parvient cependant à faire parvenir un message à l'extérieur de la prison prévenant les autres membres du réseau de la trahison de Carré. Ce dernier sera exécuté en Avril 1944 par un groupe franc de "Combat".

Au mois de Mai 1944 Pierre Sudreau est interné au camp de Royallieu près de Compiègne; il y retrouve non sans bonheur, après six mois de prison, André Boyer et André Clavé. Le 12 Mai, tous les trois sont déportés à Buchenwald, dans le même convoi que celui de nombreux résistants communistes. Une tentative d'évasion du convoi juste avant la frontière allemande échoue ; transféré à la gare de Sarrebrück dans un wagon métallique, en compagnie d'André Clavé et d'André Boyer, Pierre Sudreau souffre de la chaleur et tombe très malade. Il est sauvé par ses deux amis :

Arrivé à Buchenwald le 14 Mai 1944, au bout d'un mois Pierre Sudreau est séparé de ses amis qui sont dirigés vers l'annexe de Dora. André Boyer meurt en Avril 1945 sous les bombardements. Rapatrié en Mai 1945 Pierre Sudreau est nommé à 26 ans sous-préfet puis sous-directeur au ministère de l'Intérieur. De 1951 à 1955 il est le plus jeune préfet de France, alors en poste à Blois (dont il sera le maire de 1971 à 1989.

De 1955 à 1962, d'abord comme Commissaire à la Construction et à l'Urbanisme de la région parisienne, puis comme ministre de la Construction du général de Gaulle à partir de 1958, Pierre Sudreau est au centre des projets d'urbanisme de Paris et de sa région.
C'est l'époque de la construction des grands ensembles "fonctionnels", de la mise en chantier du R.E.R., du périphérique, et du lancement du quartier des affaires de La Défense dans l'Ouest parisien, dont le bâtiment du Centre National des Industries et des Techniques conçu par l'architecte Jean Prouvé est le symbole.

Ministre de l'Éducation Nationale en 1962, dans le gouvernement de Georges Pompidou, Pierre Sudreau s'oppose fermement au projet de référendum sur l'élection du président de la République au suffrage universel. Désavoué par le général de Gaulle Pierre Sudreau démissionne du gouvernement.
Plutôt situé au centre-gauche, mais ne revendiquant aucune appartenance à un parti politique particulier, Pierre Sudreau définit lui-même son action politique comme le prolongement naturel de son engagement dans la Résistance et de sa déportation, dont il a pleinement intégré l'expérience à sa pensée. Militant depuis les années 1980 pour diverses causes (contre la prolifération des armes nucléaires, pour le rapprochement Nord-Sud ou pour la paix au Proche-Orient), Pierre Sudreau œuvre également pour le rapprochement des diverses sensibilités politiques des associations du monde résistant et déporté. Auteur de plusieurs ouvrages, dont le plus ouvert sur l'avenir, s'intitule Au-delà de toutes les frontières, autant Mémoires qu'essai, nourri de son action politique, de ses engagements divers et de son expérience des camps, Pierre Sudreau développe une vision du monde à la fois lucide, pacifiste et humaniste. "

Laurent Laloup le mardi 25 septembre 2007 - Demander un contact

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Dernière mise à jour le lundi 09 janvier 2023

 

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