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| Jacques Lucien Gustave Soufflet | |
Naissance : 4 octobre 1912 - Lesboeufs (80)
Activité antérieure : militaire
Point de départ vers la France Libre : Metropole
Engagement dans la France Libre : en juillet 1940
Passage en Espagne : octobre 1942
Affectation principale : FAFL / LorraineAlsace
Grade atteint pendant la guerre et spécialité : lieutenant-colonel
Décès à 77 ans - 9 janvier 1990 - Neuilly-sur-Seine (92)
Dossier administratif de résistant : GR 16 P 553870
Dans la liste d'Henri Ecochard V40 : ligne 48051 |
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« … André Parent accomplit, avant octobre 1943 plusieurs actions d’éclat. L’une des premières fut le passage par la haute montagne en direction du sanctuaire de Núria, à la de fin 1942 ou au début de 1943 de Jacques Soufflet (officier volontaire pour rejoindre les FFL, futur compagnon de la Libération et ministre de la Défense de mai 1974 à janvier 1975), de sa femme enceinte et d’un capitaine de corvette belge ; à ce propos Parent reprocha amèrement à Soufflet d’avoir tu, dans un livre publié en 1984, certains aspects de cette rude traversée pyrénéenne hivernale et, surtout, d’avoir prétendu qu’il lui aurait demandé 5000 Fr. pour les guider à travers la montagne. Parent qui a combattu sans répit les passeurs peu scrupuleux ou crapuleux n’a jamais exigé de ses clients le moindre centime, ce que purent attester beaucoup d’entre eux. Mais son action la plus spectaculaire fut celle qui permit de libérer le colonel Malaise, premier attaché militaire à l’ambassade de France à Madrid. Capturé par les Allemands en Vallespir alors qu’il entrait clandestinement en France en qualité d’émissaire de Giraud auprès de Pétain — fait qui révulsa Parent lorsqu’il en eut connaissance — , cet officier fut libéré en même temps que son compagnon de cellule, Jean Coumes inspecteur des RG à Prades, arrêté le 28 août 1943 ; tous deux alors étaient alors détenus à la citadelle de Perpignan, lieu difficilement pénétrable. Après les avoir fait sortir de la citadelle, Parent leur fit franchir les Pyrénées par le col de Finestrelles à 2604 m d’altitude. C’est Debia qui lui avait demandé de tenter cette libération. L’aide sollicitée de l’AS fut refusée par Dominique Cayrol qui pensait que la tentative était insensée. Finalement Parent a réussi avec l’aide d’une femme intrépide, Marie Planes.
À partir de ce moment, considéré comme proscrit, sa tête fut mise à prix. Sa famille déjà repliée à Prades se réfugia à Lauroux (Hérault) petit village du Lodévois où sa femme avait de la famille. Parent et Coumes furent capturés par les Espagnols, emprisonnés à Salt, près de Gérone du 29 septembre jusqu’au 20 octobre et mis en résidence surveillée dans l’établissement thermal d’Ontinyent (province de Valence) de cette date au 15 novembre. Finalement il fut libéré à la suite d’une intervention du « consulat bis » de Barcelone. Après un long périple ferroviaire en Espagne, André Parent arriva enfin, le 17 novembre 1943, à Casablanca (Maroc) où il fut emprisonné par les gaullistes en sa qualité de « giraudiste » présumé, puis à Alger. Là, sa bonne foi fut reconnue. Officiellement engagé volontaire au CO du Train n° 45 à Alger le 7 décembre 1943, il fut de fait versé au réseau de renseignements SS M FTR des Forces françaises combattantes en qualité d’agent P2 chargé de missions de 6e classe. Il fut personnellement recruté par le général Bertrand qui le présenta à Paul Paillole. Le général Bertrand lui laissa la liberté d’initiative. À ce moment-là, André Parent choisit comme pseudonyme « Claude », prénom de son fils aîné.… »
PARENT André, Félix, Emmanuel, « Claude », pseudonyme de résistance [Pyrénées-Orientales, Conflent et Cerdagne]
Par André Balent
maitron.fr
GR 16 P 457671 | PARENT (André Félix Emmanuel) | 1908-11-30 | Villefranche-de-Conflent | Pyrénées-Orientales | FRANCE | FFc DIR Laurent Laloup le dimanche 03 septembre 2023 - Demander un contact La page d'origine de cette contribution Recherche sur cette contribution | |
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"Ce jour-là il pleuvait des briques
À cette époque, le Squadron 342 "Lorraine" opère à partie d'Epinoy à proximité de Lens.
Vols de jour, vols de nuit se succèdent à une cadence modérée par suite des conditions atmosphériques, mais quelle satisfaction ils procurent ! Nous nous enhardissons et attaquons des objectifs en Hollande puis, le 27 septembre, pour la première fois, en Allemagne. Les ordres de mission sont présentés selon le schéma habituel. Seule, la recommandation finale de ne pas lâcher les bombes en cas de non-identification de l'objectif est remplacée par la mention :
- « En aucun cas, ne ramenez les bombes. »
C'est bien la moindre des choses, n'est-ce pas ? Et, naturellement, Diot profite de l'occasion pour jouer un nouveau tour à sa façon. Il ne cesse de demander, alors que nous naviguons au-dessus d'une couche de nuages :
- « Où sommes-nous, "Petit-Pont" ? On est sur l'Allemagne, dis ? »
Après quatre appels, "Petit-Pont", exaspéré, répond :
- « Oui, on est sur l'Allemagne »
Pourquoi tant d'insistance à connaître la position ? C'est inhabituel chez ce bougre, uniquement préoccupé d'ordinaire à scruter le ciel et à s'assurer du bon fonctionnement de sa tourelle de mitrailleuse.
À l'atterrissage, "Petit-Pont" et moi comprenons, quand le capitaine Jeffredo, observateur de Bernard Citroën qui volait à quelques mètres derrière et légèrement en dessous de notre Boston, se précipite, couvert de sueur, en vociférant :
- « La guerre, c'est la guerre. On veut bien prendre des risques, c'est normal, mais voir passer des parpaings au ras des hélices, ce n'est plus du jeu ! »
L'explication est simple : Diot, aidé de son compère Caillot, avait ramassé et chargé à l'arrière du Boston - et à mon insu - quelques centaines de kilos de blocs de briques, restes des fondations d'une vieille baraque démolie, au risque de provoquer une catastrophe au décollage et, dès la certitude acquise du survol du territoire allemand, les avait fait glisser par la trappe inférieure. Dans son nez vitré, impuissant, Jeffredo avait assisté à la manœuvre.
Diot et Caillot sont penauds en apparence car, au fond d'eux-mêmes, ils se réjouissent d'avoir, à leur manière, renouvelé le geste de Ricardou lançant à sa dernière mission sa vieille jambe de bois, celle qui lui faisait mal, sur les Boches.
Jacques SOUFFLET
Extrait de "Un étrange itinéraire" (Éd : Plon)"
aviateurs.e-monsite.com Laurent Laloup le vendredi 03 mars 2023 - Demander un contact La page d'origine de cette contribution Recherche sur cette contribution | |
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Soustelle Jacques "Envers et contre tout de Londres à Alger (1940-1942)" " Un officier de marine, l'enseigne de vaisseau de Mersuey, apparut soudain à Foundiougne, et ses démarches montraient assez quelles étaient ses intentions. Campistron et son adjoint l'interrogèrent; quand il déclara qu'il voulait franchir la frontière pour aller rejoindre les Forces Françaises Libres, ils lui firent voir quels services il pouvait rendre en A.O.F. même, et il accepta aussitôt une mission. Il s'en acquitta avec succès, prenant contact à Thiès avec Louis Jacob, en service à la mairie, et avec le sergent-chef Poupeau, du régiment mixte d'infanterie coloniale. On comprendra l'importance du rôle que pouvait jouer ce sous-officier lorsqu'on saura que l'or de la Banque de France, évacué après la débâcle, était entreposé au quartier Faidherbe qu'occupait le R.M.I.C. Poupeau devait se tenir aux aguets et prévenir Bissagnet par messages tétéphooés conventionnels de tout déplacement effectif ou projeté de ce stock. Bissagnet avait reçu par Bathurst une consigne du général de Gaulle, qui attachait naturellement le plus grand intérêt à connaître les « coordonnées » du trésor de la France.
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Aucun des détenus ne donna les noms de ses camarades encore en liberté. Malheureusement, la police parvint à retrouver certains points de l'itinéraire de Boislambert et quelques-uns de ses contacts. Douhet, Auclert, Lequeux (qui avait pris part au sabotage des lignes téléphoniques à Dakar), Dalbiez, Jacob, furent arrêtés. Au mois d'octobre, deux camions cellulaires transportèrent à Thiès les détenus gaullistes; vers minuit, leur escorte leur donna l'ordre de monter dans des wagons à bestiaux. Louveau, le capitaine Soufflet, Kaouza, tous les autres, refusèrent obstinément : ils étaient encore des fonctionnaires ou des officiers, prévenus, certes, mais non encore condamnés. Une violente discussion s'éleva, au cours de laquelle le lieutenant Bertrand, qui commandait en second l'escorte, prit ouvertement le parti des prisonniers." laurent le lundi 07 septembre 2009 - Demander un contact Recherche sur cette contribution | |
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