Fred Magloire Hippolyte Moore - Les Français Libres

Les Français Libres, de juin 1940 à juillet 1943

 
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Fred Magloire Hippolyte Moore



Naissance : 8 avril 1920 - Brest (29)

Activité antérieure : étudiant / scolaire

Point de départ vers la France Libre : Metropole

Engagement dans la France Libre : Londres en juillet 1940

Affectation principale : Terre DFL - Moyen Orient / spahis

Grade atteint pendant la guerre et spécialité : lieutenant

Décès à 97 ans - 16 septembre 2017 - Paris 7e

Frère de René Moore 

Dossier administratif de résistant : GR 16 P 428541

Dans la liste d'Henri Ecochard V40 : ligne 37105


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Croix de Guerre, attribuées à :
MOORE Fred du R M S M.

LEFEBVRE le lundi 10 avril 2023 - Demander un contact

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"... Puis survient enfin pour le 1er RMSM, la traversée du Rhin et la marche victorieuse en Allemagne : « Lundi 30 avril entré en Allemagne…. Mardi 8 mai Berchtesgaden… samedi 19 mai grande prise d’armes de toute la division sur un terrain d’aviation au Sud d’Augsbourg…. Arrivée du Général de Gaulle… défilé… dimanche 20 mai avec Aymès [3] et Moore à Dachau où nous n’avons pas pu entrer... » ...

3] Plus probablement : Bernard Aynes."

divisionfrancaiselibre.eklablog.com 

Laurent Laloup le jeudi 12 septembre 2019 - Demander un contact

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Discours Fred Moore pour l'inauguration de la plaque Pierre Deville

Inauguration de la plaque Pierre Deville Jeudi 23 aout 2012 à 11h00
Mon général, Mesdames, messieurs, Chers camarades de la 2ème DB et des Spahis,
Rassurez-vous, je ne vais pas prononcer un long discours, mais simplement, et avec mon cœur d’ancien lieutenant, chef du 2ème peloton du 5ème escadron du 1er Régiment de marche de Spahis marocains, vous dépeindre le peu de ce que j’ai connu de la vie de Pierre DEVILLE, Brigadier sous mes ordres.
Parlons un peu de lui, En 1942, évadé de France par l’Espagne à 18 ans pour échapper au STO et rejoindre les Forces Françaises Libre par l’AFN, et, comme tous ceux qui ont fait ce choix, il est arrêté par la garde civile espagnole et emprisonné soit au camp de TOTANA, soit à MIRANDA.
Il est libéré et intégré, à RABAT à la 2ème DB en formation, comme engagé volontaire au 1er RMSM en juillet 1943 à 19 ans et affecté à mon peloton que je commandais depuis le 1er septembre 1941. Nous avons été bien heureux d’accueillir ces jeunes volontaires, inexpérimentés certes, mais remplis de bonne volonté, pour égaler rapidement les anciens : au nombre de 20 sur un nouvel effectif de 48 par peloton de reconnaissance, et cela signifiait que plus de la moitié des hommes de mon peloton, n’avaient jamais subi le baptême du feu.
Pendant 5 mois au Maroc nous avons assuré un entrainement intensif, tant sur le matériel nouveau que sur la façon de l’utiliser avec succès au combat.
Passons sur les détails... nous avons embarqué pour l’Angleterre en avril 1944. Là, nouveaux exercices en situation, et manœuvres conjointes avec la 2ème DB Polonaise. Enfin, débarquement en Normandie, au sein de l’Armée US du brillant général PATTON, le 1er août 1944 à UTAH BEACH.
Je passe sur les sentiments qui nous ont étreints à ce moment là, après tant d’années d’exil, mais aussi et surtout d’Espoir de bouter l’ennemie hors de France ; Je pense à mes jeunes recrues. Comment vont-ils réagir au combat ? Certes, je leur fait entièrement confiance et je ne serai pas déçu :
Pierre DEVILLE est déjà brigadier en récompense de ses brillants résultats aux divers tests, et véritable exemple de calme et de sang-froid.
Dans la blindée du maréchal des logis chef FELLER, il occupe le poste de radio assis à la droite du conducteur. Dès le 11 août, il subit calmement le baptême du feu à JOUE du PLAIN. A la veille de la libération d’ALENCON et des durs combats contre les divisions de PANZERS dans la forêt d’ECOUVES, qui ont couté cher des deux côtés, et dont le jeune fils du colonel commandant les Spahis, Roger REMY, 20 ans, pilote de char, a été tué à son poste.
Puis ce fut la course pour libérer Paris. En cette journée mémorable du 25 août 1944. La mission de mon peloton était : éclairer et conduire le sous groupement tactique du commandant NOIRET aux pieds de la Tour Eiffel. Itinéraire : Longjumeau (où nous avions subi toute la nuit les tirs roulants d’une batterie de canons de 88). Porte d’Orléans : Boulevard Victor → la Seine Pas d’ennemis Porte d’Orléans, mais une foule immense qui nous oblige à nous arrêter et me fournit l’occasion d’embarquer un civil volontaire pour m’indiquer les éventuels barricades et pièges.
Cela permet à DEVILLE de me demander l’autorisation de téléphoner à ses parents habitant Paris, pour leur annoncer son retour, et son arrivée le jour même. Anniversaire de ses 20 ans.
Nous arrivons le long de la Seine à hauteur de l’avenue de Suffren où je vais prendre mes ordres auprès du commandant NOIRET qui m’indique : « Vous nettoyez les boulingrins de chaque côté du Champ de Mars où se trouvent encore quelques salopards » puis vous attaquez l’Ecole Militaire avec vos 2 patrouilles d’ AMs, tandis qu’il remonte l’avenue de Suffren avec son groupement pour attaquer l’Ecole militaire par derrière.
La patrouille de gauche est celle du chef FELLER. Arrivé sur l’avenue de LAMOTTE PICQUET il aperçoit devant le portail central, un canon anti-char servi par un officier seul qui lui avait caché, ainsi qu’au restant du peloton, car se trouvant derrière et dans l’axe de la statue du maréchal JOFFRE.
FELLER tire en priorité sur le canon qu’il détruit, puis successivement à la mitrailleuse, sur le servant qui s’avèrera être un HAUPTMANN, tué net. FELLER continue comme tout le reste du peloton à tirer et riposter sur les fenêtres occupées de l’Ecole Militaire.
DEVILLE qui a repéré un sniper à l’une des embrasures baisse alors son volet protecteur pour indiquer cet objectif à son chef de voiture : en tirant avec sa mitraillette sur cet objectif. C’est alors qu’il est tué d’une balle en plein front.
Nous n’avons jamais oublié le brigadier Pierre DEVILLE mais malgré les démarches nombreuses et très anciennes menées, tant à la 2ème DB qu’à la Mairie de Paris, nous n’avons pu trouver la moindre trace d’un ancien membre de sa famille.
Mais « mieux vaut tard que jamais » Aujourd’hui Pierre DEVILLE, un hommage officiel t’es enfin rendu.
Vive la France ! Vive la 2èmeDB ! Fred MOORE

CAROUBI HENRIETTE le jeudi 08 août 2019 - Demander un contact

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Réponse :

Donc Fred Moore nous dit que Pierre Deville était Français Libre (engagement en juillet 1943) Je crée sa page


Photo Fred Moore inauguration de la plaque Pierre Deville

Inauguration de la plaque en hommage à Pierre Deville par Fred Moore le 23 août 2012

CAROUBI HENRIETTE le mercredi 07 août 2019 - Demander un contact

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inauguration plaque Pierre Deville par Fred MOORE

Comme vous le signalez dans un article le colonel Fred Moore tenait à rendre hommage au Spahi Pierre Deville.
Il a inauguré le 23 août 2012, une plaque en mémoire de Pierre Deville (MPF)



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Caroubi Henriette le lundi 05 août 2019 - Demander un contact

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Réponse :

Pierre DEVILLE
Mort pour la France le 25-08-1944 (Paris, 75 - Paris (ex Seine), France)
Né(e) le/en 24-08-1924 à Constantine (ex département de Constantine) (Algérie)
Carrière
Statut militaire
Unité régiment de marche de spahis marocains (RMSM)
Mention Mort pour la France
Cause du décès des suites de blessures
Sources Service historique de la Défense, Caen
Cote AC 21 P 119229


Avis de décès

Boulogne-Billancourt (Hauts-de-Seine).

Mme Françoise Voillery, ses enfants et petits-enfants
font part du rappel à Dieu de M. Claude VOILLERY ancien cadet de la France Libre,
* officier de la Légion d'honneur (D 19/05/2004)
* commandeur de l'ordre national du Mérite (D 27/04/2010,sous-lieutenant, arme blindée et cavalerie)
le 16 avril 2019.



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LE BRETON le mardi 23 avril 2019 - Demander un contact

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Réponse :

Claude Voillery 2e à gauche
A droite, je reconnais Fred Moore


texte de Fred Moore

"Chers Concitoyens, le dimanche 18 juin prochain, à l’entrée de la crypte du Mont Valérien, en tant que chancelier d’Honneur de l’Ordre de la Libération, au nom des 1027 Compagnons disparus, de mes 10 camarades Compagnons toujours vivants, au nom enfin des valeurs suprêmes de la France Libre et de la France Combattante qui ont renouvelé et maintenu les plus hauts principes républicains, j’accueillerai, aux côtés du Délégué national des Communes Compagnon de la Libération, le président de la République française élu dimanche prochain 7 mai.

Qu’il n’oublie pas, dans la solennité de la plus haute fonction dont il exercera la charge, que le lendemain de sa victoire, le 8 mai, est celui de la commémoration de la fin de la guerre, de la paix retrouvée entre la France et l’Allemagne, aurore d’une ère nouvelle pour l’Europe à rebâtir, pour l’Union Européenne à construire, fondée par la volonté d’hommes et de femmes d’État visionnaires et courageux, ambitieux et humanistes, pour lesquels la paix et la concorde entre les peuples étaient devenues un enjeu pour eux-mêmes et pour le monde entier. Ce monde qui connut en ce dernier siècle la mondialisation de la guerre.

Dans la conjoncture sociale, économique et politique, grave et difficile, parfois hautement tragique où se trouve notre pays, que cet homme, ou cette femme, garde la maîtrise d’un bien parmi les plus précieux, celui du vivre ensemble, celui du vivre avec et parmi les autres.

À l’âge désormais vénérable qui est le mien, pour la dernière élection présidentielle à laquelle je participe peut-être, j’ai confiance en l’universalité de nos valeurs : de Voltaire à Albert Camus, de Rousseau à Victor Hugo, de Georges Sand à Simone Veil, cette dernière toujours vivante et réchappée des camps de la mort, cet héritage intellectuel et moral qu’ils nous ont légué, il nous faut encore, vous et moi, nous tous dans la plus grande majorité possible, le défendre pour le mériter encore.

La France est un beau et grand pays. Si l’excès de puissance est un signe d’hégémonie politique et d’impérialisme redoutable dans tous les domaines, la nation et le peuple français, riches d’une grande expérience, se retrouveraient volontiers dans cette magnifique parole de mon Compagnon de la Libération André Malraux : « Il n’y a pas de nations mineures, il n’y a que des nations fraternelles. » Après lui, je peux souhaiter chaleureusement qu’il en soit de même pour tous les Français entre eux et pour la digne considération qu’ils doivent garder à l’égard des étrangers. Combien d’entre eux, dans l’histoire, nous ont aidés à nous libérer ? D’innombrables visages courageux ont rougi dans le sacrifice le sable du désert de Bir-Hakeim, celui des plages normandes, les pavés de Paris libéré par les armes et par un peuple sans armes. Demeurons tous, animés par une telle fraternité de cœur, de vaillance et d’enthousiasme, dans la liberté et l’égalité. La France nous sourira toujours. Cet idéal nous regarde.

Ce peuple qui en 1789 a gravé dans le marbre la Déclaration des Droits de l’Homme et du Citoyen ne peut s’exonérer d’une mission politique qui visa l’universalité, au risque d’y perdre une identité toujours nécessaire pour lui-même et éclairante pour les autres peuples en quête de nouveaux droits fondamentaux.

Que cet homme ou cette femme ne soit pas enclin à servir d’autres pouvoirs que celui de la République. Que les pouvoirs parfois tyranniques de l’argent, de la politique et de la religion n’asservissent sa propre conscience de citoyen élu et placé à la magistrature suprême. Par légèreté ou inconstance, hésitations et combinaisons, atermoiements et reculades, soumission aux intérêts partisans et corporatistes, il foulerait au pied sa promesse d’une conscience et d’une responsabilité dévolues au service de tous. « Les hommes politiques sont de parfaits moralistes pour les autres et de puissants intrigants pour eux-mêmes », écrivait dans les années cinquante l’un de mes concitoyens.

Si une ambition légitime pour tous ne peut être conduite que par un effort équitable accompli par tous, alors l’exigence de probité, de rigueur et de sobriété dans le style et dans l’exercice du pouvoir des responsables politiques devra être aussi la marque de l’humilité et de la considération à l’égard des plus faibles et des plus démunis d’entre eux.

Madame Marine Le Pen, candidate à la présidence de la République, n’a pas condamné implacablement en temps utile des propos inqualifiables de son père, fondateur du Front national, et ne s’est pas affranchie d’une tutelle qui a très largement servi sa carrière. Il eût été souhaitable d’être à l’heure pour le faire, et vigoureusement. Moi qui me souviens que fin juin 40, âgé d’à peine vingt ans, je rejoignis l’Angleterre avec mon frère René de dix-huit ans, et me retrouvais quelques jours après dans le bureau londonien du général De Gaulle afin de continuer à ses côtés le combat, je n’ai pas révisé l’histoire pour m’éloigner de sa vérité. Cette « guerre de valeurs », comme il l’écrivit dans ses Mémoires, est encore au rendez-vous de grands républicains de toutes conditions, pour aujourd’hui, pour demain, pour toujours. Il s’agit de valeurs indivisibles.

Ainsi donc, à titre personnel, et bien au-delà de la fonction honorifique que j’exerce, mais porté par mon histoire au service de la France, je manifeste très solennellement mon rejet de ce à quoi je n’ai jamais adhéré et ne peux me résoudre à ce que je n’ai jamais désiré pour la France. Je ne voterai pas pour Madame Marine Le Pen le 7 mai 2017 et je ne souhaite pas qu’elle devienne le septième président de la Ve République Française.

Et si le dimanche 18 juin prochain, à l’entrée de la crypte du Mont Valérien, les règles du protocole institué par le Général m’obligent bien entendu à lui serrer la main pour l’accueillir, qu’elle n’ignore pas que la main de mon cœur, de mon esprit et de mon âme a toujours honoré celles des vivants et des morts pour la France et pour la plus belle devise qu’il m’ait été donné de servir : Liberté, Égalité, Fraternité".

Jacques Ghémard le vendredi 05 mai 2017 - Demander un contact

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chancelier de l ordre de la liberation

Par décret du Président de la République en date du 11 octobre 2011, M. Fred Moore, membre du conseil de l’ordre de la Libération, est nommé chancelier de l’ordre de la Libération.

Cette nomination prend effet le 12 octobre 2011, date d’expiration du mandat de son prédécesseur.



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gilles leffray le jeudi 13 octobre 2011 - Demander un contact

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Calots rouges et Croix de Lorraine. de Paul Oddo et Paul Willing



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Laurent Laloup le vendredi 17 octobre 2008 - Demander un contact

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Dans l'Express 

"«J'ai rejoint de Gaulle le 19 juin 1940»

«Lieutenant Baraka». Les spahis marocains ont affublé leur officier d'un surnom qui lui colle à la peau. Ils savent que la chance, comme le fil d'un rasoir, finit par s'émousser. Mais, du désert libyen au bocage normand, celle du lieutenant Fred Moore semble inusable.
Le 25 août 1944, Moore et son escadron de la 2e division blindée remontent le Champ-de-Mars, à Paris, salués par les tirs des snipers. Ils prennent position devant l'Ecole militaire. L'un des radios vient de téléphoner à ses parents: «J'arrive!» Une balle, reçue en plein front, fauche avant la fin du jour cette promesse de l'aube.
Les balles sifflent aussi au 43, avenue de Suffren, où Moore stationne son «command-car». Une jeune femme sort de l'immeuble. Elle se prénomme Jacqueline. Le coup de foudre claque au milieu des coups de feu: elle deviendra sa femme. Le 25 août, Paris est libéré. Le 25 août, Moore est amoureux. Le numéro 25 restera à jamais le numéro fétiche du lieutenant Baraka.
«Opiniâtre comme un Anglais, têtu comme un Breton»: voilà l'autoportrait dressé par le jeune homme de 87 ans à l'oeil vif et à la voix claire qui nous reçoit pour raconter son épopée et celle de ses compagnons.
A la faveur d'une escale, au beau milieu de la Première Guerre mondiale, «papa», marin de la Royal Navy, épousa «maman», fille de commerçants brestois. En juin 1940, leur fils Fred, 20 ans, est contrarié. Etudiant dans une école d'optique, il a le sentiment que l'armistice lui confisque son rêve: combattre les nazis dans la chasse française. En anglais, l'espoir se prononce Royal Air Force. Accompagné de son frère cadet et d'une poignée de jeunes, Fred Moore dégote, le 19 juin 1940, un langoustier pour traverser la Manche. Un chalutier français récupère l'improbable équipage et le dépose à Plymouth. «Cet été-là, nous n'étions que 3 000 pékins à passer de l'autre côté», raconte-t-il, souriant. Une fois sur place, sur les conseils du consul de France, Fred écrit à un certain «général de Gaulle» dont il n'a encore jamais entendu parler.
Eric Pelletier"

Jacques Ghémard le samedi 25 août 2007 - Demander un contact

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Fred Moore

Laurent Laloup le samedi 25 août 2007 - Demander un contact

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Extrait de www.laprovence.fr 

"Fred Moore, 87 ans, raconte la libération de Paris
Publié le jeudi 23 août 2007 à 11H49

Devant la façade de l'Ecole militaire sur laquelle sont toujours visibles les traces d'impacts de balles et d'obus des combats de la libération de Paris, Fred Moore, qui commandait un peloton de spahis, détaille les calibres utilisés par ses hommes : "canons 37 mm, mitrailleuses 12,7 mm et 30 mm".

Au revers de son blazer, Fred Moore, fils d'un officier de la Royal Navy français naturalisé en 1926, porte la rosette de grand officier de Légion d'honneur, le liseré vert des Compagnons de la Libération et, sur la poche, un écusson de la France Libre.

Samedi après-midi, il assistera à la commémoration du 63e anniversaire de la libération de la capitale sur le parvis de l'Hôtel de ville.

A 87 ans, Fred Moore garde la silhouette et l'allant de ce jeune officier de cavalerie du Régiment de marche de spahis marocains (RMSM), l'une des unités de la 2e DB, qu'il était ce 25 août 1944. "Mon peloton de 42 hommes était intégré au sous-groupement tactique du colonel Noiret chargé de prendre le contrôle des ponts du XVe et de pousser jusqu'à l'Ecole Militaire", raconte-t-il à l'AFP.

Son peloton et sa dizaine de véhicules, dont cinq engins blindés armés d'un canon, est chargé des reconnaissances du sous-groupement Noiret qui démarre de la Porte d'Orléans vers 7H30. Le sous-groupement contrôle rapidement les ponts sur la Seine pour permettre à la 2e DB du général Leclerc de gagner le nord de Paris.

Une heure plus tard, "dans un Paris désert et sous un beau ciel bleu, mon peloton arrive près de la Tour Eiffel et je reçois comme mission de +nettoyer le Champ de Mars et de prendre en charge les boulingrins+" (pelouses, ndlr).

Un canon antichar allemand de 50 mm, dissimulé sous le porche de la porte principale de l'Ecole militaire, dans l'axe de la statue de Joffre, prend à partie les spahis du lieutenant Moore.

Le principal nid de résistance du secteur se trouve dans le bâtiment où 250 Allemands sont retranchés. Il faudra près de quatre heures de combats pour venir à bout des soldats allemands. Les spahis arrosent la façade de l'Ecole militaire au canon de 30 mm et à la mitrailleuse lourde tandis que d'autres unités de la 2e DB pénètrent dans le bâtiment par l'arrière.

"Vers 11H00, se souvient ému Fred Moore, je compte mon premier tué à Paris. Le brigadier Pierre Deville, qui fête ce jour-là ses vingt ans, est tué sur le Champ de Mars d'une balle dans le front par un sniper allemand. Quelques heures plus tôt, porte d'Orléans, Pierre Deville avait prévenu ses parents, qui habitent à Paris, de son arrivée".

Après la guerre, Fred Moore, qui avait répondu à l'appel du général de Gaulle de continuer le combat dès le 19 juin 1940, sera opticien et député en 1958 "à la demande du général".

Aujourd'hui, il est l'un des 64 derniers survivants des Compagnons de la Libération sur un total de 1.036 et membre du conseil de cet ordre, créé le 16 novembre 1940 par le général de Gaulle.

C'est aussi l'un des deux derniers Compagnons survivants des 29 Compagnons du Régiment de marche de spahis marocains, une des unités de la France également Compagnon de la Libération.

Fred Moore n'a qu'un regret. Qu'une plaque n'ait toujours pas été apposée près de l'Ecole militaire à la mémoire de Pierre Deville, à l'image des dizaines de plaques, disséminées dans Paris, qui portent les noms des soldats de la 2e DB tués dans les combats de la Libération de Paris."

Laurent Laloup le samedi 25 août 2007 - Demander un contact

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Dernière mise à jour le lundi 10 avril 2023

 

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